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À surveiller: les titres qui ont attiré votre attention

lesaffaires.com|Publié le 27 avril 2019

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Dollarama, de Bombardier et de Canadien Pacifique? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Dollarama (DOL, 41,48$): Dollar City plus productive que les magasins canadiens

Chris Li de Macquarie Research a fait quelques découvertes en parcourant la notice annuelle de Dollarama qui révèle certaines informations au sujet de Dollar City, le détaillant d’El Salvador que Dollarama peut acquérir à partir de février 2020.

Selon les ventes par magasin, le chiffre d’affaires de 330 millions de dollars canadiens des 169 Dollar City équivalent déjà à presque 10% de celui de Dollarama, note l’analyste.

La chaîne a ouvert 63 magasin l’an dernier.

Plus étonnant encore: les ventes de 336$ au pied carré par magasin comparable seraient supérieures à celles des magasins canadiens (291$), si l’on convertit en dollars canadiens les ventes de 1,75 millions de dollars américains par magasin en Amérique latine.

M. Li attribue la croissance annuelle de 9,4% de ces ventes à l’augmentation de la taille des nouveaux établissements qui ouvrent leurs portes dans le plus grand marché de la Colombie.

À mesure que 2021 approche, Dollar City devient un facteur de plus dans l’évaluation de Dollarama, croit M. Li. Il estime que l’achat de Dollar City ajouterait 2 à 3% aux bénéfices de Dollarama, en 2021.

Il note que le titre de Dollarama s’est apprécié de 14% depuis le dévoilement de l’aperçu des résultats pour 2020, par rapport au gain de 3% du S&P/TSX.

Les investisseurs reviennent au titre, selon lui, car ils réalisent que le détaillant mérite toujours une évaluation supérieure à celle de ses semblables américains parce qu’elle croît encore plus vite et dégage aussi des rendements financiers plus élevés qu’eux, suggère l’analyste.

M. Li suit le mouvement et hausse son cours cible de 39 à 44$.

Puisque que titre de Dollarama se négocie de nouveau plus chèrement que ses semblables américains, son appréciation future se collera à celle de ses bénéfices.

Bombardier (BBD.B, 2,34 $): mieux vaut prévenir

Bien qu’elle ne divulguera ses résultats trimestriels que jeudi prochain le 2 mai, la direction de Bombardier a préféré hier prévenir les participants aux marchés que les chiffres seront inférieurs aux attentes. Les investisseurs ont réagi rapidement et le titre s’est délesté de plus de 15% durant la séance de négociations.

Toutefois, Cameron Doerksen, analyste chez Financière Banque Nationale qui suit de près la compagnie depuis plusieurs années, ne s’alarme pas outre-mesure à la suite de cette annonce. Il n’apporte que des ajustements mineurs à ses prévisions pour l’année 2020. Il maintient sa recommandation de «surperformance» et abaisse légèrement son cours cible de 5$ à 4,85$.

L’analyste avait déjà exprimé des craintes quant aux résultats du premier trimestre, et il avait réduit ses prévisions en conséquence. Bombardier indique maintenant que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) seront d’environ 265 millions. L’analyste prévoyait 270 millions.

L’utilisation des liquidités est toutefois plus grande qu’anticipée. La firme prévoit qu’elle sera d’environ 1 milliard, alors que Cameron Doerksen estimait 849 millions.

Bombardier prévient que les livraisons de jets d’affaires ont été plus faibles que prévu, mais ce qui a surtout affecté les résultats, ce sont les activités de la division Transport, note l’analyste. La marge bénéficiaire ajustée avant intérêts et impôts du secteur des trains sera d’environ 4% alors qu’il prévoyait 7,5%. Selon lui la faible marge est attribuable principalement à des révisions à la hausse des coûts de certains contrats en phase finale qui rencontrent des difficultés.

«L’annonce des révisions des estimés de Bombardier et la divulgation des problèmes que rencontrent certains contrats chez Bombardier Transport sont certainement décevants», dit l’analyste. «Mais la firme résoudra en grande partie ces problèmes cette année, et nous demeurons confiants que les marges bénéficiaires et les flux de trésorerie se rétabliront en 2020», conclut l’analyste. Sa perception fondamentale de l’entreprise n’a pas changé, assure-t-il.

Canadien Pacifique (CP, 299,15$): après le rude hiver, le printemps sourit au chemin de fer

L’hiver rude et un funeste déraillement ont coûté cher au Canadien Pacifique qui rate plusieurs cibles au premier trimestre.

Les revenus de 1,7 milliard de dollars et le bénéfice de 2,79$ par action ont notamment été inférieurs aux prévisions de 1,8G$ et de 3$ par action de Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale.

Le ratio d’exploitation de 69,3%, qui mesure les dépenses en proportion des revenus, se compare aux estimés de 67,5%.

L’analyste en fait peu de cas puisqu’il a déjà les yeux tournés sur le reste de l’année qui s’annonce meilleur. CP indique que le volume de marchandises transporté au début du deuxième trimestre rebondit déjà de 6% et renouvelle ses objectifs annuels.

Le chemin de fer prévoit toujours une croissance de plus de 10% de ses bénéfices en 2019 ainsi qu’un ratio d’exploitation inférieur à 60% au cours de chacun des trois prochains trimestres, signale l’analyste.

Même s’il juge que les perspectives économiques sont encore fragiles, M. Doersken maintient sa recommandation d’achat et relève même son cours cible de 295 à 332$.

Essentiellement, l’analyste juge que l’action que CP est moins chèrement évaluée que celles de ses semblables en Bourse.

Ainsi, Canadien Pacifique s’échange à un multiple de 18,1 fois les bénéfices prévus en 2019 par rapport à 18,7 fois pour les autres chemins de fer et à 20 fois pour sa rivale Canadien National.

Il relève donc le multiple d’évaluation de 16 à 18 fois les bénéfices projetés en 2020, un niveau qui reste inférieur à la moyenne historique de CP.