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À surveiller: les titres qui ont attiré votre attention

lesaffaires.com|Publié le 18 mai 2019

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres d’Air Canada, Industries Lassonde et Industrielle Alliance? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Air Canada (AC, 40,86 $): une acquisition intéressante… si elle est approuvée

L’achat de Transat A.T. à un prix de 13 $ pour une valeur de 520 millions par Air Canada s’annonce intéressant pour l’entreprise québécoise si l’on se fie à la réaction des investisseurs qui ont fait bondir le prix de l’action de près de 4 % durant la séance suivant l’annonce de la transaction.

Doug Taylor, analyste chez Canaccord, le croit également compte tenu de l’évaluation peu élevée de Transat et de l’abondance de liquidités chez Air Canada qui lui permettra de réaliser la transaction sans avoir recours à un emprunt. En conséquence, il maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 45 $.

Parmi les attraits pour Air Canada à conclure cette transaction, l’analyste note les coûts redondants et les routes similaires qui permettent d’envisager des synergies importantes. Mais pour ces mêmes raisons, l’analyste croit que l’approbation de la transaction par les autorités réglementaires est loin d’être assurée, considérant l’intention avouée du gouvernement fédéral d’augmenter la concurrence dans le transport aérien plutôt que l’inverse.

Air Canada et Transat sont les deux plus importants fournisseurs canadiens de routes vers les principales destinations vacances. « Il est clair que les régulateurs seront très intéressés à étudier l’accord intervenu entre les deux transporteurs en termes des impacts qu’elle aura sur la concurrence », dit l’analyste de Canaccord.

Les deux sociétés vont maintenant s’engager dans le processus de vérifications diligentes afin de conclure la transaction durant la deuxième moitié de l’année. À condition que le gouvernement le permette.

Industries Lassonde (LAS.A, 192,80$): Pierre-Paul Lassonde passe le flambeau à sa fille Nathalie

Le premier trimestre est meilleur que prévu, mais Frédéric Tremblay, de Desjardins Marchés des capitaux, reste sur ses gardes.

La hausse de 12,8% des revenus à 403,5 millions de dollars et un bon contrôle des dépenses administratives ont en soulevé le bénéfice d’exploitation de 8,7% à 36,2 M$.

Toutefois, le bénéfice a reculé de 14,5 à 12,5 M$ ou de 2,08 à 1,80$ par action.

Sans l’achat de l’Américaine Old Orchard Brands et l’effet des changes, l’amélioration de 1,4% des ventes est modeste, mais reflète tout de même une légère hausse des prix de vente des jus de marque nationale, note M. Tremblay.

Lassonde tente de refiler une partie de l’augmentation de ses coûts, sans trop nuire au volume de ses ventes.

Au prochain trimestre, le démarrage en mai d’un important nouveau contrat américain de marque privée donnera aussi un coup de pouce aux ventes et aux marges. « Lassonde essaie de remplacer

Bien que le pire des vents contraires semble passé, notamment pour les coûts du plastique, du transport et du concentré de jus d’orange, M. Tremblay reste prudent à cause de la concurrence intense que lui livre Refresco et du coût encore élevé du concentré de pommes.

Seule petite surprise: le chef de la direction Pierre-Paul Lassonde passe le flambeau à sa fille Nathalie, tout en restant président du conseil. Cette succession ordonnée s’est préparée de longue haleine puisque Mme Lassonde siège au conseil depuis 2005. La gruaduée en finances des HEC était aussi assistante au président du conseil et vice-président efficacité organisationnelle depuis plusieurs années.

«Nous sommes à l’aise avec ce changement et nous prévoyons une transition en douceur puisque Mme Lassonde cumule 15 ans d’expérience dans l’entreprise et aura l’appui de l’équipe de dirigeants en place», évoque M. Tremblay.

Cette nomination marque tout de même une quatrième génération de Lassonde à la tête du producteur des jus Rougemont et Oasis. La famille conserve 55% des actions et 92% des droits de vote.

Il prévoit des revenus stables et une hausse de 10,22$ à 11,78$ du bénéfice de 2019 à 2020.

«(Après une chute de 41% en Bourse), l’évaluation du titre peut être attrayante pour les investisseurs patients, mais nous voyons d’autres occasions plus intéressantes dans l’industrie», écrit M. Tremblay.

L’analyste maintient le cours cible de 195$ établi en février et recommande de conserver le titre.

Industrielle Alliance (IAG, 51,10 $): hausse du dividende de 8,4 %

Bien que les bénéfices du premier trimestre ont été quelque peu inférieurs aux prévisions des analystes, la société d’assurance de Québec a annoncé qu’elle haussait son dividende à 0,45 $ par action, soit une augmentation de 8,4 %.

L’analyste Scott Chan de Canaccord Genuity a réitéré sa recommandation d’achat et il maintient son cours cible à 63 $.

L’Industrielle Alliance a réalisé un bénéfice par action de 1,28 $ pour les trois premiers mois de l’année, alors que le consensus des analystes tablait sur 1,42 $. La société pour sa part avait estimé que ses bénéfices se situeraient entre 1,25 $ et 1,35 $, note l’analyste.

Un taux d’imposition de 24 %, un peu plus élevé que prévu, a diminué les bénéfices par action d’environ 0,05 $, estime l’analyste. Il croit que le taux d’imposition se rapprochera de l’objectif de 20-22 % de la société au cours des prochains trimestres.

À ceux qui s’inquiétaient de l’impact des inondations au Québec, la direction a indiqué que l’effet serait d’environ 0,02 $ par action sur les bénéfices du deuxième trimestre.

Les résultats du premier trimestre indiquent une croissance rapide du secteur des prêts automobiles. Les créances ont été de 573 millions en hausse de 50 % sur l’année précédente. La direction indique s’être fixé une limite de 750 millions qui sera atteinte en 2020, avant de réévaluer ses objectifs pour les années subséquentes. Pour l’instant, cette croissance rapide s’accompagne d’un faible taux de mauvaises créances, note l’analyste.

Le ratio de solvabilité au premier trimestre a été de 124 %, soit 2 points de pourcentage de moins qu’au trimestre précédent. Il demeure néanmoins supérieur à l’objectif de 110 % à 116 % de la direction, indique l’analyste.