Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: les titres qui ont attiré votre attention

lesaffaires.com|Publié le 13 juillet 2019

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Couche-Tard, Snap et SNC-Lavalin? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 83,77 $): peut-elle doubler de taille en cinq ans?

Doubler de taille d’ici cinq ans, c’est le voeu qu’exprime la direction de la compagnie qui divulguera les résultats de son quatrième 2019 demain après la clôture des marchés. Alimentation Couche-Tard a rarement déçu les investisseurs par le passé, mais là certains sont sceptiques, souligne Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale.

Quant à lui, après avoir analysé les différents scénarios qui permettraient à la firme d’atteindre un niveau de bénéfices avant intérêts (BAIIA), impôts et amortissement annuel de 6 milliards, soit près du double de celui des douze derniers mois, l’analyste conclut qu’il est réaliste de croire qu’elle y arrivera d’ici cinq ans.

Et comme de nombreux investisseurs en doutent, cela implique que le titre est appelé à atteindre des niveaux certainement plus élevés advenant le cas où la firme réalise son plan à long terme, selon l’analyste.

La capacité d’effectuer de nouvelles acquisitions est toujours là, signale l’analyste. Après avoir complété les acquisitions de CST Brands et Holiday Stationstores durant son année financière 2018, Alimentation Couche-Tard a vu son ratio dette nette/BAIIA atteindre un sommet de 3,3 fois. Mais grâce à sa capacité d’intégration, à la capture des synergies et de solides flux de trésorerie, l’analyste prévoit que les résultats publiés demain soir indiqueront que la firme a réussi à ramener ce ratio d’endettement à 2,4 fois.

En conséquence, il estime qu’Alimentation Couche-Tard peut se permettre une nouvelle acquisition d’au moins 4 milliards de dollars américains, sans que son ratio d’endettement n’excède 3,5 fois.

À la veille de la divulgation des résultats trimestriels, l’analyste maintient sa recommandation de «surperformance» et hausse son cours cible de 80$ à 86$.

Snap (SNAP, 15,61$US) : encore de la place pour la pub

Il reste encore de l’espace pour que Snap affiche encore plus de publicité sur sa plateforme Snapchat, croit Stephen Ju, de Credit Suisse.

En tenant compte des statiques d’utilisation, l’analyste estime qu’un utilisateur voit environ deux publicités lors d’une session de 30 minutes. «Cela laisse croire qu’il reste encore beaucoup d’espace pour afficher plus de publicité afin d’accroître les revenus», commente l’analyste.

M. Ju reconnaît que ses estimations pourraient ne pas être conformes à la réalité. Il juge que l’écart ne devrait tout de même pas être trop grand, non plus.

La croissance des revenus publicitaires fait partie intégrante de la thèse de Credit Suisse. M. Ju pense que les revenus publicitaires dépasseront les attentes de la moyenne des analystes au cours de la deuxième moitié de l’année.

Snap est aussi une plateforme qui permet aux annonceurs de joindre les plus «jeunes». Les moyens de les joindre sont rares, ce qui confère une valeur à l’espace publicitaire de Snap, selon lui.

Au cours de la deuxième moitié de l’année, il pense que la refonte de l’application pour Android amènera une croissance du nombre d’utilisateurs.

M. Ju réitère sa recommandation «surperformance», mais bonifie sa cible de 15 $US à 18 $US.

SNC-Lavalin (SNC, 25,02 $): le deuxième trimestre ne sera pas le point tournant

Les résultats du deuxième trimestre terminé le 30 juin ne risquent pas de constituer un point tournant pour la firme de génie-conseil québécoise lorsqu’ils seront divulgués au début du mois prochain. C’est du moins ce que croit Devin Dodge, analyste chez BMO Marchés des capitaux, qui s’attend à nouveau à une performance financière plutôt faible.

L’analyste craint que les problèmes qu’affronte la firme depuis l’éclatement des scandales lui créent de la difficulté à retenir son personnel-clé et pourraient retarder encore plus la reprise des bénéfices de son secteur ingénierie et construction. En conséquence, il accorde à SNC la cote Performance égale au secteur, et il réduit son cours cible de 35$ à 33$.

Pour un troisième trimestre consécutif, les bénéfices seront en baisse de façon significative sur les résultats de l’année précédente, estime l’analyste, bien que la direction espère une modeste reprise comparativement au trimestre précédent.

La direction de SNC dit prévoir pour l’ensemble de l’année 2019 des bénéfices par action pour ses activités d’ingénierie et de construction entre 2,00$ et 2,20$. Pour ce faire, la firme devra réaliser des bénéfices record durant la deuxième moitié de l’année, estime l’analyste. Bien qu’il reconnait que les effets de son plan de réduction des coûts de 250 millions devraient commencer à se faire sentir et que ses coûts en intérêts sur la dette devraient diminuer à la suite de la vente de sa participation dans l’autoroute 407, l’analyste estime que les bénéfices n’atteindront pas les objectifs de la direction.

Les changements dans le personnel de direction se poursuivent. Depuis le début de l’année, six des douze principaux postes de gestion ont été confiés à de nouvelles personnes, estime-t-il. Pour plusieurs, il y a eu lieu d’être optimiste à la suite de ses changements. Mais Devin Dodge préfère quant à lui attendre quelque peu afin de voir si les résultats financiers seront au rendez-vous.