(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Boeing, SNC-Lavalin et Barrick Gold? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Boeing (BA, 323,05 $US): ce sera le temps d’être humble
Le constructeur d’avions américain présentera ses résultats trimestriels dans une dizaine de jours, et l’analyste de Canaccord Genuity, Ken Herbert, croit que le nouveau président, David Calhoun, aura toutes les raisons d’adopter une approche très conservatrice quant aux perspectives du programme 737 MAX et de celles de la société en général pour l’ensemble de l’année 2020.
Une des principales leçons que Boeing doit tirer de l’année 2019, c’est bien celle de ne pas émettre des hypothèses trop optimistes, selon l’analyste.
L’entreprise inscrira à ses livres pour le quatrième trimestre une charge substantielle de l’ordre d’au moins 5 milliards $US en rapport avec le risque associé au 737 MAX, toujours selon l’analyste. L’occasion est propice à le faire, car les investisseurs seront enclins ensuite à tourner la page sur l’année 2019, croit-il.
Par ailleurs, étant donné que l’arrêt au sol des 737 MAX s’est prolongé, l’analyste croit qu’il subsiste maintenant beaucoup d’incertitude quant aux coûts ultimes qu’aura l’arrêt, ainsi qu’à la relance du programme de production.
L’analyste estime que la production des 737 MAX lorsqu’elle va reprendre sera plus faible que ce à quoi on pouvait s’attendre. Il prévoit une reprise au deuxième trimestre 2020 à un rythme d’environ 32 appareils par mois, qui augmentera graduellement pour atteindre 50 durant le deuxième trimestre de 2022.
Toutefois, l’analyste se dit surpris que le titre ait aussi bien tenu le coup en Bourse, considérant que l’entreprise traverse la pire crise de son existence. Le flux de nouvelles a été particulièrement négatif, et l’impact financier certainement plus grand qu’anticipé.
L’analyste maintient pour l’instant sa recommandation à «conserver», mais il abaisse son cours cible de 370 $US à 350 $US.
SNC-Lavalin (SNC, 31,09$): une embauche clé suscite de nouvelles attentes
SNC-Lavalin (SNC, 31,09$): une embauche clé suscite de nouvelles attentes
Le recrutement d’un spécialiste des fusions et acquisitions au nouveau poste de chef de la transformation fait espérer que le redressement de l’ingénieur passera par des ventes d’actif et que le redéploiement de capital créera ensuite de la valeur.
C’est le scénario qu’entrevoit Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, après la nomination de Louis Véronneau, le banquier d’affaires qui a piloté plusieurs ventes chez Bombardier, dont la CSeries à Airbus et une part de 30% de Bombardier Transport à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Un mois après avoir plaidé coupable à des accusations de fraude et versé une amende de 280 millions pour des paiements illégaux versés en Libye entre 2001 et 2011, l’ingénieur tente de tourner la page sur ce passé trouble.
Ses trois priorités visent à améliorer les marges de façon durable, la génération de flux de trésorerie libres et la croissance interne, indique l’analyste.
M. Poirier continue de croire que la vente du secteur des ressources permettrait à l’entreprise de débloquer des fonds qui seraient ensuite réinvestis dans les services d’ingénierie. SNC-Lavalin veut aussi réduire son empreinte au Moyen-Orient et dans le segment des ressources.
L’ingénieur promeut également deux cadres à de nouveaux postes ce qui démontre sa volonté «d’accélérer sa transformation en ingénieur-conseil».
Jonathan Wilkinson devient président du secteur des infrastructures où il veillera à la réalisation «efficace» de projets d’une valeur de 3,2 milliards de dollars, entre autres.
Pour sa part, Dale Clark devient vice-président directeur des services d’infrastructures par intérim afin de faire croître les services nord-américains à «haut rendement» tels que la construction et la gestion de projets.
Le renforcement de l’équipe de haute direction ajoute une autre raison d’acheter le titre de SNC-Lavalin pour lequel M. Poirier cible un objectif de 34$.
L’action de l’ingénieur a perdu 35% en 2019.
Barrick Gold (GOLD, 24,60 $US): une bonne fin d’année
Barrick Gold (GOLD, 24,60 $US): une bonne fin d’année
Bien qu’elle ne divulguera pas ses résultats financiers que le 12 février, la société aurifère de Toronto a déjà fait savoir les niveaux de production atteints au quatrième trimestre seront conformes aux attentes. De plus, les coûts seront également conformes avec les prévisions, selon Jackie Przybylowski, analyste chez BMO Marchés des capitaux,
Ces résultats de fin d’année alors que la société a atteint ses objectifs autant pour sa production d’or que de cuivre sont d’autant plus importants que celle-ci vient de compléter une année importante qui a vu se compléter avec succès l’intégration de l’ancienne Barrick Gold et de la compagnie Randgold, note l’analyste.
L’entreprise fusionnée a également réalisé un certain nombre d’objectifs, comme entre autres l’entente de co-entreprise avec Nevada et la vente d’actifs dont Massawa et la participation dans Kalgoorlie.
En fait, les résultats de production ont été légèrement supérieurs à ses prévisions, avoue l’analyste de la BMO. Les ventes ont été quant à elles relativement conformes à ses attentes.
L’analyste s’attend à ce que les coûts s’alignent sur ses prévisions. Barrack a déjà indiqué que pour le quatrième trimestre 2019 ses coûts de maintien tout compris seront de 6% à 8% plus bas que lors du troisième trimestre.
En conséquence, l’analyste maintient sa recommandation de «surperformance», et son cours cible est de 22,00$US.