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À surveiller: les titres qui ont retenu votre attention

lesaffaires.com|Publié le 15 février 2020

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Couche-Tard, Bombardier et BCE? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 44,06$): troisième offre pour l’australienne Caltex

Après avoir eu accès aux livres de Caltex Australia en janvier, Alimentation Couche-Tard hausse de 2% son offre à 31,41$ par action, pour la plus importante chaîne de stations-service et de dépanneurs de ce pays.

Bien que les rumeurs veulent que la britannique EG Group soit aussi intéressée, Caltex indique que l’offre de Couche-Tard est la seule sur la table.

La transaction au comptant de plus de 7,8 milliards de dollars serait la plus importante de l’histoire de Couche-Tard, qui veut doubler sa taille d’ici 5 ans.

Chris Li, de Desjardins Marchés des capitaux, estime que si Couche-Tard conservait l’ensemble des activités du groupe, la transaction ajouterait 7% ou 0,13$US à ses bénéfices à sa première année.

Caltex exploite en effet une raffinerie, des terminaux de carburant, 94 centres de distribution et d’entreposage, 300 km de pipelines et un courtier en carburant.

Dans l’hypothèse où Couche-Tard finançait entièrement l’achat de Caltex achat par la dette, son ratio d’endettement grimperait de 1,9 à 3,2 fois son bénéfice d’exploitation.

Un tel ratio serait à la limite supérieure des critères pour garder sa cote de crédit de première qualité, précise l’analyste.

M. Li attribue donc une valeur de 2,50$ par action à l’achat potentiel, en tenant compte du fait que les activités de raffinage et d’entreposage de carburant de Caltex ont moins de valeur aux yeux des investisseurs et cadrent moins avec le savoir-faire de Couche-Tard.

Puisque l’action de Couche-Tard est passée de 42$ à 44$ depuis les premiers échos de cette transaction potentielle en novembre, l’analyste estime que le cours intègre déjà une partie de son potentiel.

M. Li reconnaît que Couche-Tard pourrait se défaire des activités connexes de carburant, qui procurent à Caltex les deux tiers de ses bénéfices.

Si Couche-Tard conservait les quelques 2000 stations-service seulement, leur contribution au bénéfice consolidé serait nulle la première année, indique M. Li.

Couche-Tard a clairement indiqué que Caltex se voudrait un tremplin pour percer l’Asie-Pacifique, un marché longtemps convoité.

Si la société articule une stratégie claire pour y arriver, son titre devrait bénéficier en Bourse de l’appui d’investisseurs, conclut-il.

Pour l’instant, M. Li conserve son cours cible de 49$ et renouvelle sa recommandation d’achat.

Bombardier (BBD.B, 1,65$): des résultats positifs

Bombardier (BBD.B, 1,65$): des résultats positifs

Bien que ce soit sa sortie complète du programme A220 qui a surtout retenu l’attention, Bombardier divulguait également hier des résultats pour son quatrième 2019 qui s’avéraient relativement conformes aux attentes créées par les indications fournies par la société le 16 janvier.

La réaction initiale négative des investisseurs était probablement causée par l’absence de détails concernant la vente possible de Bombardier Transport, explique Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.

Pour sa part, l’analyste se réjouit des perspectives quant aux flux de trésorerie libres pour 2020 émises par la direction, ainsi que du développement favorable quant à son retrait du programme A220.

Pour son quatrième trimestre, Bombardier a annoncé une perte par action de 0,10$US sur des revenus de 4,2 milliards $US, sensiblement ce qui était attendu, note l’analyste. La perte de 66 millions $US avant intérêts et impôts s’est avérée être seulement la moitié de ce qui était prévu.

Plus important encore, les flux de trésorerie qui constituaient la principale préoccupation des investisseurs ont été de 953 millions $US, à peu de chose près ce que l’analyste de Desjardins prévoyait.

Les dirigeants ont également émis des prévisions pour la prochaine année. Ils anticipent entre autres une croissance organique «dans les deux chiffres» pour Bombardier Transport et le segment des jets d’affaires. Le consensus estime ces revenus à 16,4 milliards $US, soit une hausse de 20%, note l’analyste.

Les dirigeants prévoient également que la marge des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés soit d’environ 7%, ce qui est toutefois inférieur à la prévision du consensus qui la situe à 8,5%. Ils prévoient aussi que les opérations de ces deux entités génèreront des flux de trésorerie libres positifs.

La recommandation de l’analyste est de conserver le titre et son cours cible est de 2,25$.

 

BCE (BCE, 64,33$): vente possible des centres de données

BCE (BCE, 64,33$): vente possible des centres de données

Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, revient à la charge en spéculant sur la possibilité que BCE envisage de vendre ses 28 centres de données afin de libérer des ressources pour les prochaines enchères de spectre sans-fil dans les bandes de moyenne fréquence de 3 500 MHz pour les réseaux mobiles de cinquième génération (5G).

À son avis, «BCE serait un vendeur probable au bon prix».

L’analyste estime la valeur d’une transaction potentielle à 1,4 milliard de dollars, excluant la dette qui y est attachée.

Son évaluation repose sur un multiple de 17 fois le bénéfice d’exploitation estimé de 80 à 90 millions de dollars des centres de données de BCE et sur l’évaluation comparable des fonds immobiliers propriétaires de centres de données (22 fois), ainsi que celles d’autres transactions majeures dans l’industrie (16,5 à 17 fois).

Une telle vente améliorerait légèrement le ratio d’endettement de la société et ajouterait 1$ à la valeur de l’action de BCE.

L’analyste profite de l’occasion pour rappeler les orientations de BCE pour 2020: une croissance de 1% à 3% des revenus, de 2% à 4% du bénéfice d’exploitation et de 3% à 7% des flux de trésorerie libres.

Cet aperçu équivaut à un bénéfice d’actions de 3,50 à 3,60$ par action en 2020.

Les dépenses en immobilisations atteindront 16,5% des revenus.

M. Shine réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 68$.