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À surveiller: les titres qui ont retenu votre attention

lesaffaires.com|Mis à jour le 16 avril 2024

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Magna International, Banque Royale et Bombardier? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Magna International (MGA, NYSE, 61,09$US): un très bon trimestre, mais maintenant place à COVID-19

Le spécialiste de l’équipement automobile de Aurora, Ontario, a connu un excellent quatrième trimestre, surpassant facilement les attentes. Et la direction maintient ses prévisions pour 2020, sans tenir compte de l’impact possiblement très nuisible des développements du coronavirus COVID-19. Cela semble pourtant inquiéter Mark Neville, analyste chez Scotia Capital.

Au quatrième trimestre, Magna a réalisé des ventes de 9,4 milliards $US alors que le consensus des analystes tablait sur 9,16 milliards $US. Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont été de 590 millions $US alors que la prévision du consensus se situait à 551 millions $US. Et les bénéfices par action de 1,41$US ont également surpassé les attentes qui les situaient à 1,32$US.

Tous les segments des opérations ont présenté des résultats supérieurs aux prévisions et les flux de trésorerie des opérations ont totalisé près de 1,7 milliard $US comparativement à une prévision du consensus de 1,54 milliard $US, note l’analyste.

Ces résultats sont particulièrement impressionnants compte tenu que la société a eu à faire face aux effets de la grève de GM et à la baisse du volume de production de l’industrie en général, indique entre autres l’analyste.

L’entreprise a également annoncé qu’elle augmentait son dividende de 10% pour le porter à 1,60$US par action. Elle a aussi été active avec son programme de rachats en acquérant 4,7 millions d’actions durant le quatrième trimestre pour un total de 25,8 millions d’actions pour l’année, soit environ 7,5% des actions en circulation.

Pour l’instant, la direction de Magna ne modifie pas ses prévisions pour l’année 2020, et ce, malgré l’impact que pourrait avoir le virus COVID-19 sur ses opérations en Chine notamment, note l’analyste. Quant à lui, il préfère diminuer de 0,15$US ses prévisions de bénéfices par action pour le premier trimestre 2020, considérant qu’il s’agit d’un vent de face que la compagnie ne pourra pas éviter.

Il maintient néanmoins sa prévision de «surperformance au secteur», et son cours cible sur un an est de 70$US.

 

Banque Royale (RY, 99,82$): de solides revenus provenant des marchés des capitaux

Banque Royale (RY, 99,82$): de solides revenus provenant des marchés des capitaux

La plus grande banque canadienne était la première vendredi à présenter ses résultats du premier trimestre 2020 et elle a entamé la ronde de belle façon en divulguant des chiffres qui ont excédé les attentes.

Bien que le titre ait touché un nouveau sommet, la réponse des investisseurs a été bonne, mais sans plus. Le cours de l’action a gagné 1,12% durant la séance.

C’est un fort rebond de 35% des bénéfices provenant du secteur Marchés des capitaux comparativement à l’année précédente qui explique en partie ces résultats, indique Scott Chan, analyste chez Canaccord Genuity. Il rappelle que ce secteur avait connu son pire résultat en deux ans lors du trimestre précédent avec un recul de 12%.

Les honoraires pour les nouvelles émissions et les conseils ont atteint 627 millions $, soit une hausse de 82% sur l’année précédente, note l’analyste. La banque a bénéficié de plusieurs mandats de fusions et acquisitions, principalement en Amérique du Nord.

Les profits de négociations ont quant à eux totalisé 1,1 milliard $, en hausse de 16% alors que les bénéfices générés par l’arbitrage de titres à revenu fixe et du crédit des organismes et sociétés emprunteurs ont été de 630 millions $, en hausse de 105% sur le même trimestre de l’année précédente.

La réaction des investisseurs est guidée par le fait que ce secteur des Marchés des capitaux est reconnu pour produire des résultats volatils d’un trimestre à l’autre, indique l’analyste qui maintient sa recommandation de «conserver». Il hausse néanmoins son cours cible de 106$ à 110$.

La qualité du portefeuille de prêts s’est bien maintenue durant le trimestre. Les provisions pour pertes se chiffrent à 419 millions, soit 26 points de base et en baisse de 6 points de base sur le trimestre précédent. C’est beaucoup mieux que la prévision du consensus des analystes qui tablait sur 493 millions $.

La division des opérations bancaires avec les particuliers et les corporations a bien fait également en présentant des bénéfices en hausse de 5% sur l’année précédente. Les fondamentaux du secteur demeurent sains, conclut l’analyste.

 

Bombardier (BBD.B, 0,96$): la valeur des jets d’affaires

Bombardier (BBD.B, 0,96$): la valeur des jets d’affaires

Après la vente de Bombardier Transport à Alstom, si la transaction se réalise, il ne restera plus à Bombardier que sa division des jets d’affaires. Y a-t-il là un avenir pour l’ex-fleuron de l’industrie québécoise?

Pour Cameron Doerksen, analyste à la Banque Nationale, il aurait été préférable que Bombardier ne conserve que sa division Transport si elle devait absolument ne conserver qu’un secteur d’activité.

Mais il voit néanmoins une certaine valeur à la franchise des jets d’affaires qui, avec le temps, permettra à la nouvelle Bombardier d’atteindre une évaluation boursière supérieure à celle d’aujourd’hui.

L’analyste croit qu’à partir de son cours actuel le titre va «surperformer», et il fixe son cours cible à 1,80$. Il était auparavant de 2,15$.

L’analyste Doerksen admet que certaines inquiétudes persistent quant à la nouvelle Bombardier. D’abord, le processus d’acceptation de la vente de Bombardier Transport à Alstom risque d’être long. De plus, l’industrie des jets d’affaires est cyclique par nature. Enfin, la demande pour les jets d’affaires est possiblement à son sommet alors que l’industrie a été relativement stagnante en termes de livraisons de nouveaux appareils au cours des dix dernières années.

Par ailleurs, l’analyste reconnait que la franchise de jets d’affaires de Bombardier est bien positionnée comme leader de l’industrie. Il estime que les revenus de 2020 pourraient atteindre 7,4 milliards $, et que le carnet de commandes qui atteint 14,4 milliards $ supportera la croissance et l’expansion des marges.