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À surveiller: les titres qui ont retenu votre attention

lesaffaires.com|Publié le 07 mars 2020

(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de la Banque Laurentienne, de Sobeys, ou de SNC-Lavalin? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Banque Laurentienne (LB, 37,11 $) : le plan de transformation se poursuit

La Banque québécoise qui est en pleine période de transformation divulguait vendredi des résultats pour son premier trimestre qui ont semblé effrayer les investisseurs, le titre chutant de plus de 8,3 % durant la séance de négociations qui a suivi. Pour la semaine, le titre est en baisse de 13,1 %.

Les bénéfices par action ont atteint 0,79 $, bien en dessous de la prévision de 1,03 $ de Doug Young, analyste chez Desjardins. La prévision du consensus des analystes se situait à 1,08 $. Et ce malgré que la banque profitait d’un taux d’imposition anormalement bas de 7,2 %.

Plusieurs facteurs demeurent inquiétants, ce qui incite l’analyste de Desjardins à réduire son cours cible de 44 $ à 38 $. Il maintient néanmoins sa recommandation à « Conserver ».

La direction de la banque indique que la croissance des bénéfices par action pour l’ensemble de l’année 2020 se situera entre 0 à -5 %.

Le ratio d’efficacité pour le premier trimestre a été de 76,6 %, alors que l’analyste l’avait estimé à 70,8 %. Ce résultat serait attribuable principalement à des salaires et des bénéfices aux employés plus élevés. L’analyste explique toutefois que ce ratio est généralement plus haut au premier trimestre à cause des compensations variables qui sont versées à cette période. La direction croit que le ratio pourrait s’améliorer de 300 à 400 points de base durant l’année.

Les provisions pour pertes sur prêts ont également excédé les prévisions. Elles se situent à 18 points de base, alors que l’analyste de Desjardins s’attendait à 15 points de base. Des prêts syndiqués dans les secteurs de l’énergie et des télécoms seraient principalement responsables de cette hausse des provisions.

Enfin, la marge nette d’intérêt de 1,81 % était légèrement inférieure à la prévision de l’analyste qui l’estimait à 1,82 %. Le plan de transformation de 7 ans se poursuit, et la marge nette d’intérêt pourrait profiter éventuellement d’une meilleure diversité des sources de financement, note l’analyste.

Empire/Sobeys/IGA (EMP.A, 32,50$): l’épicier en a beaucoup dans son assiette

Empire/Sobeys/IGA (EMP.A, 32,50$): l’épicier en a beaucoup dans son assiette

Le propriétaire des épiciers Sobeys, IGA et FreshCo. a beaucoup à faire pour regagner des parts de marché, se repositionner et tirer profit du commerce en ligne, de la personnalisation des achats et de l’automatisation.

En même temps, la concurrence ne dérougit pas, bien que les épiciers se gardent bien de se lancer dans une guerre de prix.

Dans cet environnement exigeant Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, choisit de tempérer un peu ses attentes pour l’épicier de Nouvelle-Écosse.

L’analyste abaisse de 3 cents ses prévisions de bénéfices pour le troisième trimestre attendu le 13 mars. Le nouveau bénéfice rejoint ainsi le consensus de 0,46$ des analystes.

Ce bénéfice représente tout de même d’une hausse de 18%, surtout attribuable au projet de contrôle des coûts de Sunrise, qui aura procuré des économies de 550 millions de dollars sur trois ans, à la fin de 2020.

Globalement, Mme Nattel apprécie les efforts de relance de l’épicier, mais elle rappelle qu’ils comportent des coûts et qu’ils s’étalent sur plusieurs années.

D’ici 2024, Empire convertira le quart des 255 épiceries conventionnelles Sobeys et Safeway dans l’Ouest canadien au concept au rabais FreshCo. afin de rattraper son retard dans ce créneau de l’épicerie.

En même temps, l’entreprise lance au printemps le service de livraison d’épicerie en ligne Voilà dans la grande région de Toronto. IGA l’offrira à Montréal en 2021.

Ce service testera la plateforme automatisée du spécialiste britannique Ocado avec qui Empire s’est associée.

Ces deux offensives surviennent au moment où l’inflation des aliments, qui soutient les revenus, modère la croissance des ventes par épiceries comparables.

Bien que l’action d’Empire ait déjà faibli au cours des derniers mois, Mme Nattel maintient sa recommandation neutre et son cours-cible de 37$.

L’évaluation du titre a presque rejoint le multiple de 8 fois qui sous-tend ce cours-cible.

Au printemps, Empire dévoilera un nouveau plan stratégique de trois ans qui pourrait servir de nouveau catalyseur pour son titre en Bourse.

SNC-Lavalin (SNC, 29,70 $) : tout un rebond à la suite de bons résultats

SNC-Lavalin (SNC, 29,70 $) : tout un rebond à la suite de bons résultats

Bien que le moment n’était pas aux réjouissances vendredi sur les places boursières qui n’en finissaient plus de subir l’effet des craintes reliées à la propagation du COVID-19, le titre de SNC-Lavalin a bondi de près de 11 % à la suite de la publication de ses résultats du quatrième trimestre 2019, qui ont d’ailleurs facilement surpassé les prévisions de Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.

À la suite de ces résultats, l’analyste s’attend à ce que le titre superforme grâce à sa capacité de générer des flux de trésorerie et à son bilan financier plus solide que prévu. Il recommande aux investisseurs d’acheter le titre. Son cours cible est de 43 $.

Les bénéfices par action ajustés de la division Ingénierie et construction, entre autres, ont totalisé 0,45 $, alors que l’analyste avait prévu 0,37 $. Sur une base consolidée, les bénéfices par action ajustés ont atteint 0,56 $, comparativement à la prévision de 0,50 $ de l’analyste. De même que les revenus consolidés qui ont totalisé 2,4 milliards $, alors que l’analyste prévoyait 2,2 milliards $.

Mais plus important encore, la firme rapporte que ses flux de trésorerie provenant des opérations ont été de 312 millions $, bien au-dessus de la prévision de 77 millions $ de l’analyste de Desjardins. Ainsi, le ratio de la dette nette avec recours au BAIIA (bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement) a été meilleur que prévu, soit 2,1 fois comparativement à 3,3 fois, note l’analyste.