Que faire avec les titres de Stella-Jones, BRP et Bombardier? (Re)voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Stella-Jones, BRP et Bombardier? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Stella-Jones (SJ, 39,69$): Des acquisitions plus rares dans le futur
Maxim Sytchev, de Financière Banque Nationale, juge que le défi principal pour le producteur de traverses de chemin de fer et de poteaux sera de savoir si Stella Jones pourra maintenir le multiple élevé auquel s’est échangé son titre pendant des années.
L’agitation créée par le départ du PDG, Brian McManus fait place au doute quant à la qualité de sa succession. «Bien que nous n’ayons pas d’inquiétudes en ce qui concerne les fondamentaux de l’entreprise, on se demande si les projets de fusions et d’acquisition seront du même niveau de qualité», explique M. Sytchev, qui entame le suivi de la société.
L’analyste pense qu’il faudra du temps avant de pouvoir redémarrer le processus des acquisitions, et que cela dépendra de l’équipe responsable de la transition. «Comme solution de rechange aux acquisitions, on pourrait s’attendre à ce que l’entreprise privilégie les dividendes en guise de compensation à ses actionnaires.»
Rappelons que la société a récemment publié ses résultats du deuxième trimestre de 2019. Une croissance interne négative (-2,7%) a été enregistrée, et un bénéfice par action de 0,78$.
M. Systchev, qui pense qu’il ne reste plus beaucoup de potentiel de croissance pour Stella Jones attribue une évaluation de performance de secteur à l’entreprise, et fixe son cours cible à 43,50$.
BRP (DOO, 41,52$): le titre est attrayant même si la demande ralentit
BRP (DOO, 41,52$): le titre est attrayant même si la demande ralentit
Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, profite du prochain dévoilement des résultats du deuxième trimestre de BRP pour renouveler sa recommandation d’achat.
«Le début d’été pluvieux a nui aux ventes de bateau au deuxième trimestre… et la concurrence s’intensifie pour les véhicules hors route», mais BRP garde le cap sur sa stratégie d’innovation et de gains de parts de marché, fait-il valoir.
L’analyste juge que l’action du fabricant de véhicules récréatifs reflète déjà un ralentissement de la demande pour les produits hautement discrétionnaires alors que les indicateurs de l’industrie restent positifs.
M. Doerksen mentionne la confiance encore élevée des consommateurs américains en juillet et leur capacité intacte à dépenser.
Au cours actuel, l’action escompte un recul de 12% du bénéfice d‘exploitation à 690M$ en 2021, évalue-t-il. L’analyste s’attend plutôt un repli de 2,3% à 770M$.
Le titre s’échange à un multiple de 6,5 fois le bénéfice d’exploitation qu’il prévoit comparativement à une moyenne de 9 fois depuis le retour en Bourse de 2013, signale-t-il.
M. Doerksen établit son cours-cible de 48$ en fonction d’un multiple de 7,5 fois le bénéfice d’exploitation qu’il prévoit en 2021.
Ses estimations incorporent un déclin de 3,60$ à 3,40$ du bénéfice en 2021, précise-t-il, alors que le consensus mise encore sur un bénéfice de 4,08$ par action.
Au deuxième trimestre qui sera dévoilé le 29 août, l’analyste prévoit une hausse de 12% des revenus et de 16,4% du bénéfice d’exploitation, mais un recul de 1,7% du bénéfice par action à 0,65$ conforme au consensus.
Il s’attend aussi à ce que la société maintienne ses objectifs annuels de bénéfice de 3,55 à 3,75$ par action.
Bombardier (BBD.B, 1,66 $): le risque d’exécution serait surévalué selon un analyste
Bombardier (BBD.B, 1,66 $): le risque d’exécution serait surévalué selon un analyste
Les ratés qu’ont connu les flux de trésorerie de Bombardier en 2018 et 2019 ont été largement attribuées aux difficultés rencontrées dans l’exécution de certains contrats chez Bombardier Transport.
Les investisseurs se demandent maintenant si des risques similaires existent pour plusieurs autres contrats dans son carnet de commandes, affirme Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale. Afin d’évaluer ce risque, il a examiné de près et sous plusieurs angles tous les contrats que Bombardier Transport s’est vue attribuer depuis quatre ans.
En regroupant par la valeur en dollars des contrats, l’analyste conclut que 49% des contrats comportent un faible risque de connaitre des difficultés au niveau de l’exécution, et 44% un risque moyen. Seulement 7% des contrats sont identifiés comme étant à haut risque.
La direction de Bombardier affirme que le faible risque associé à la composition de son carnet de commandes est une des raisons de croire que les marges bénéficiaires atteindront éventuellement l’objectif à long terme d’environ 9%.
À la suite de son analyse du risque de chaque contrat, Cameron Doerksen est d’accord avec la conclusion de la direction. Les contrats qui causent des problèmes actuellement continueront de peser sur les marges en 2020, mais ensuite, en 2021, il croit qu’il est concevable que les marges bénéficiaires de Bombardier Transport s’approchent de l’objectif de la direction.
L’analyste de la Financière maintient sa recommandation de «surperformance» , ainsi que son cours cible de 4,15$. À son avis, la faiblesse actuelle du titre s’explique par un pessimisme excessif de la part des investisseurs quant à la capacité de Bombardier de vaincre les difficultés que rencontre actuellement sa division Transport.