La construction de l’usine américaine de fabrication de véhicules, située à Joliet, en Illinois, progresse comme prévu et est finalisée à 80%. (Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de Lion Électrique, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Lion Électrique (LEV, 11,65$US; LEV, 14,76$) : les projets de construction progressent comme prévu
Les analystes de Desjardins ont tenu une rencontre virtuelle avec quelques dirigeants de Lion Électrique récemment et ils en sont ressortis confiants envers le fabricant de véhicules lourds électriques.
Chez Lion, le président et fondateur Marc Bédard était présent, de même que le vice-président principal et chef de la direction financière Nicolas Brunet et la vice-présidente, développement durable et relations avec les investisseurs Isabelle Adjahi.
«Cette rencontre fut une excellente occasion d’avoir une mise à jour sur les projets d’expansion de la production de l’entreprise», écrit l’analyste Benoit Poirier.
Selon lui, les progrès effectués sur ces fronts ne se reflètent pas dans la récente baisse du titre et il y voit une occasion d’achat.
La construction de l’usine américaine de fabrication de véhicules, située à Joliet, en Illinois, progresse comme prévu et est finalisée à 80%. Lion prévoit pouvoir commencer à l’utiliser d’ici la fin de l’année.
L’analyste souligne que Lion a embauché Merkur comme consultant pour l’aider dans la planification des projets, de même que dans la sélection et la livraison des équipements de production. «Cela nous donne confiance que Lion sera en mesure d’augmenter rapidement la production à l’usine», affirme-t-il.
Du côté de Mirabel, l’usine de batteries doublée d’un centre d’innovation devrait être livrée à la fin de 2022, elle qui doit livrer huit nouveaux types de véhicules d’ici là.
«L’usine de Mirabel est stratégique car elle contiendra un centre de tests pour le développement des véhicules et les programmes de validation avec des opérateurs de flottes de camions devraient permettre d’obtenir plus de commandes», écrit Benoit Poirier.
Le marché des camions électriques est encore jeune chez Lion, avec 19 livraisons, comparativement aux autobus (420 livraisons), mais nous notons que la société a été capable de signer des ententes avec des clients bien en vue comme Amazon, le CN et plus récemment Day & Ross.
L’analyste souligne que Day & Ross est la troisième entreprise en importance dans l’industrie du camionnage au Canada. À son avis, le projet pilote en cours avec l’entreprise est critique pour le développement des camions, car il pourrait déboucher sur une importante commande.
Benoit Poirier réitère sa recommandation d’achat et son cours cible sur un an de 26 $US.
Apple (AAPL, 149,55 $US) : les nouveaux iPhone attendus cet après-midi
Apple (AAPL, 149,55 $US) : les nouveaux iPhone attendus cet après-midi
Apple tient un événement cet après-midi, où on anticipe le dévoilement de nouvelles générations d’iPhone, de montres intelligentes, d’écouteurs et peut-être même d’iPad mini.
Les analystes de Bank of America surveilleront de près les prix de vente des nouveaux appareils, de même que la cadence des lancements qui suivront au cours des prochaines semaines.
«Le titre d’Apple a progressé de 12% depuis le début de l’année et de 7% au cours des 60 derniers jours. Pour l’événement de cet après-midi, les caractéristiques de l’iPhone 13 sont connues et à notre avis, le prix est la plus importante variable à surveiller», précise l’analyste Wamsi Mohan.
Ce dernier croit qu’Apple pourrait hausser le prix de ses appareils pour contrer les pressions inflationnistes, ce qui n’aurait pas nécessairement d’impact sur la demande étant donné la popularité des forfaits «achetez maintenant, payez plus tard» qui permettent d’étaler le paiement des appareils sur plusieurs mois.
«Le titre d’Apple a l’habitude de perdre de l’altitude après le dévoilement de nouveaux produits, mais arrive à récupérer ces pertes entre 30 et 60 jours plus tard», note l’analyste.
Wamsi Mohan revient également sur la décision d’un tribunal américain qui impose à Apple de permettre aux développeurs d’applications de rediriger les utilisateurs vers leurs propres systèmes de paiement.
En forçant les paiements directement sur l’AppStore, Apple peut préserver des commissions pouvant atteindre jusqu’à 30% sur chaque transaction.
«Même si Apple a remporté les autres points en litige avec Epic Games (éditeur de jeux vidéo), obtenant du tribunal qu’elle n’était pas en violation des lois sur la concurrence, nous voyons la modification des règles sur l’AppStore comme négative», explique l’analyste.
Ce dernier concède toutefois qu’Apple peut en appeler de la décision, ce qui voudrait dire que le verdict final dans cette affaire ne serait connu que dans quelques années.
Wamsi Mohan réitère sa recommandation «neutre» sur le titre d’Apple et son cours cible sur un an de 160$US.
Dollarama (DOL, 55,38$) : bientôt des articles à 5$ pour contrer les pressions inflationnistes?
Dollarama (DOL, 55,38$) : bientôt des articles à 5$ pour contrer les pressions inflationnistes?
Lundi, la Financière Banque Nationale a reçu des membres de la haute direction du détaillant Dollarama dans le cadre d’une «discussion pour investisseurs».
Le chef de la direction financière Jean-Philippe Towner, son prédécesseur Michael Ross (devenu conseiller) et le vice-président finances Paul Roche étaient présents.
«La discussion a été constructive, particulièrement en ce qui concerne les inquiétudes des actionnaires quant à la hausse des frais de transport de marchandises et au ralentissement de la croissance des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) suivant la publication des résultats financiers de l’entreprise au deuxième trimestre», résume l’analyste Vishal Shreedar.
Ce dernier raconte que la direction de Dollarama se dit confiante de pouvoir contrer la hausse des frais de transport en utilisant divers leviers dont la stratégie de prix multiples (lire à plus de 1$), un renouvellement des produits de 25%-30% par année, une stratégie de couverture pour contrer les variations des devises et l’introduction potentielle d’articles à 4,50$ ou même 5$.
En ce moment, les articles les plus chers vendus par Dollarama coûtent 4$.
«Nous comprenons que la direction de Dollarama veut attendre avant d’introduire des articles à 4,50$. Si les pressions inflationnistes s’accentuent, l’entreprise veut se donner la flexibilité pour introduire des articles aux prix plus élevés», dit-il, ajoutant que la stratégie du détaillant est de préserver un écart de prix avec ses concurrents.
Si la concurrence décide d’absorber la hausse des frais de transport sans transférer la facture aux clients, Dollarama n’aura d’autre choix que de suivre la parade, selon Vishal Shreedar.
La direction du détaillant observe aussi en ce moment des délais de livraison de 30 à 60 jours. À ce jour, ces délais n’ont pas affecté la performance de l’entreprise étant donné sa stratégie de commander ses produits plusieurs mois à l’avance afin d’obtenir de meilleurs prix.
«Quant aux ventes de magasins comparables, la direction se dit encouragée par la vente d’articles saisonniers pour la période du retour à l’école», ajoute Vishal Shreedar, rappelant que selon la direction, les ventes du troisième trimestre de l’exercice 2022 étaient à ce jour stables par rapport à celles de la période correspondante il y a un an.
«À moyen terme, Dollarama a la capacité de faire progresser les ventes de magasins comparables de 4% à 5% une fois que le comportement des clients sera revenu à la normale dans un environnement post-pandémique», dit l’analyste.
Vishal Shreedar continue d’avoir une opinion positive de l’entreprise, il réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 63,00$.