Le détaillant d'alimentation et de pharmacie Loblaw a dévoilé ses résultats du deuxième trimestre, jeudi. (Photo: Nathan Denette / La Presse Canadienne)
Que faire avec les titres de Loblaw, Aecon et Celestica? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement
Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Loblaw Companies (L, 168,73$): le potentiel de gains du titre est maintenant limité croit l’analyste de Desjardins
Les résultats du 2e trimestre de la chaine d’épiceries et de pharmacies ont démontré à nouveau que l’exécution de la firme demeurait constante et solide, et ce, malgré qu’elle ait eu à naviguer à travers certains vents de face.
La direction maintient que la croissance de ses bénéfices par action pour l’ensemble de l’année 2024 sera entre 8% et 10%.
Par ailleurs, le titre se négocie actuellement à un multiple cours/bénéfices d’environ 18,5 fois ce qui est à peu près son sommet, note Chris Li, analyste chez Desjardins. L’éventualité d’une expansion du multiple est donc plutôt limitée, selon lui.
En conséquence, il s’attend à ce que l’appréciation du titre suive à toute fin pratique la croissance des bénéfices par action, ce qui limite sa recommandation à conserver le titre en vue d’un cours cible de 172$.
Les résultats du 2e trimestre montrent une poursuite de la normalisation des ventes comparables autant pour les ventes de produits alimentaires que pharmaceutiques, note l’analyste.
Bien que la croissance des ventes a été quelque peu limitée, de fortes marges et un contrôle des dépenses efficaces ont permis à la firme de réaliser une hausse des bénéfices par action de 11% durant le 2e trimestre comparativement à l’année précédente, explique-t-il. Une fois de plus, il s’agissait là de la meilleure performance de l’industrie.
Les ventes comparables de produits alimentaires ont été quelque peu inférieures aux attentes à cause de quelques facteurs passagers tels la température, un boycott qui a débuté en mai et l’arrêt de certaines promotions, résume l’analyste.
Aecon Group (ARE, 15,63 $): pas facile de déterminer réellement le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), selon l’analyste de la Nationale
Aecon Group (ARE, 15,63 $): pas facile de déterminer réellement le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), selon l’analyste de la Nationale
L’entreprise canadienne qui produit principalement des matériaux de construction a vu ses résultats être affectés par des projets hérités à prix fixe pour lesquels elle a annoncé qu’elle inscrivait récemment à ses états financiers une perte de 237 millions de dollars (M$).
Mais même en tenant compte de ce fait, ses résultats ont raté quelque peu les attentes, explique Maxim Sytchev, analyste à la Banque Nationale Marchés financiers.
Les revenus du trimestre ont totalisé 854M$, soit 25% de moins que ceux du trimestre correspondant de l’année précédente. Ils auraient été sensiblement inchangés sans cette perte liée aux projets à prix fixe.
L’analyste retient de la conférence téléphonique de la direction, qui a suivi la divulgation des résultats, que la visibilité en ce qui concerne ces projets s’est améliorée de façon significative, mais qu’il ne fallait pas exclure la possibilité de pertes additionnelles importantes. Ces pertes pourraient se chiffrer à 125M$.
En conclusion, l’analyste estime qu’il est difficile de se faire une idée précise de ce que seront réellement les bénéfices avant BAIIA.
Mais il croit néanmoins que le biais risque/récompense demeure équilibré. Il croit même que le moment est venu de hausser sa cote pour le titre qui passe de performance égale au secteur à surperformance, tout en augmentant son cours cible de 17,00$ à 20,50$.
Celestica (CLS-NYSE, 52,67$US): la croissance se poursuivra durant le reste de l’année 2024 et de 2025, selon l’analyste de la Royale
Celestica (CLS-NYSE, 52,67$US): la croissance se poursuivra durant le reste de l’année 2024 et de 2025, selon l’analyste de la Royale
Le fournisseur de solutions électroniques divulguait la semaine dernière d’excellents résultats pour son 2e trimestre.
Toutefois, la réaction du cours de l’action en bourse a été mitigée, les investisseurs s’inquiétant probablement d’une transition de programme chez le plus important client de la firme, ce qui pourrait restreindre l’appréciation du titre durant la 2e moitié de l’année, explique Paul Treiber, analyste à RBC Dominion Securities.
Malgré cette transition, l’analyste croit toutefois que les efforts de diversification de la firme et sa capacité à s’adapter à cette transition chez son client devraient permettre une solide croissance durant le reste de l’année 2024 et durant 2025. Conséquemment, il maintient sa cote à surperformance, et il hausse son cours cible de 63$US à 65$US.
À son 2e trimestre, la firme qui est présente à travers le monde a réalisé des revenus de 2,39 milliards de dollars (G$), soit 23% de plus qu’au trimestre correspondant de l’année précédente, note l’analyste.
Cela s’avérait être 6,3% de plus que ce que prévoyait le consensus des analystes. Et c’était même supérieur au haut de la fourchette des prévisions de la firme elle-même qui était de 2,175-2,325G$. Quant aux profits, les bénéfices par action ajustés du 2e trimestre ont été de 0,91$ alors que le consensus des analystes tablait sur 0,81$.
Les revenus provenant du plus gros client de la firme ont été de 119% supérieurs à l’année précédente. Ils ont totalisé 765M$, soit 32% des revenus totaux de la firme, note l’analyste.