La Banque Scotia Il ajoute qu’il perçoit des similitudes entre les rôles précédents de Per Bank et celui qu’il aura à jouer chez Loblaw. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres Loblaw, TFI et Bellus Santé? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Loblaw (L, 124,14$): nouveau chef de la direction, même plan de match
L’arrivée de Per Bank à la tête de Loblaw ne représentera pas un changement cataclysmique dans les façons de faire de l’entreprise. Il s’agit plutôt de l’embauche d’un dirigeant expérimenté qui s’assurera d’appliquer le plan de match, estime la Banque Scotia.
Per Bank entrera officiellement en fonction au premier trimestre 2024, indique l’analyste George Doumet. C’est pourquoi le président et chef de l’exploitation Robert Swayer restera jusqu’à la fin de l’année : il assurera une transition plus facile avant de prendre sa retraite.
George Doumet estime que le timing de la transition entourant l’arrivée d’un nouveau président et chef de la direction était largement anticipé par le marché.
Il ajoute qu’il perçoit des similitudes entre ses rôles précédents et celui qu’il aura à jouer chez Loblaw. Autant Loblaw que Salling, le groupe de détaillants danois qu’il dirigeait depuis 2012, sont les meneurs de leur secteur avec près de 2000 succursales multibannières et multiformats, opèrent des programmes de commerce électronique, de fidélité et de marque privée avec succès et sont des entreprises familiales qui ont progressé pour devenir des détaillants et employeurs majeurs.
Le plan de match pour Loblaw restera de livrer la marchandise du côté financier et des trois piliers stratégiques, tout en ayant une certaine flexibilité pour procéder à des ajustements mineurs.
Per Bank a développé, au cours des 30 dernières années, une solide expertise dans l’exploitation de commerces de détail, rappelle George Doumet. Pendant son séjour chez Salling, il a fait croître l’entreprise organiquement et par acquisitions, faisant grimper ses parts de marché par plus de 20%, ce qui a permis de consolider la position de leader de Salling.
En plus d’apporter son bagage dans le commerce de détail, l’analyste croit que Loblaw profitera également de la perspective de Per Bank sur les habitudes des consommateurs, lui qui siège également au conseil d’administration de la Banque du Danemark.
La Scotia maintient sa prévision de performance égale au secteur d’activités pour le titre de Loblaw, tout comme son cours cible de 126,50$.
TFI International (TFII, 157,71$): plus de potentiel de croissance que le CN et le CP
TFI International (TFII, 157,71$): plus de potentiel de croissance que le CN et le CP
TFI International demeure, pour Desjardins, son titre favori du secteur des transports en raison des occasions saisissables de création de valeur alors que la direction poursuit l’exécution de son plan de déploiement du capital à long terme, notamment du côté des fusions et acquisitions, des dividendes et du rachat d’actions.
L’analyste Benoit Poirier indique que l’analyse de l’entreprise que fait Desjardins démontre qu’elle possède un potentiel de retours « significatifs » à long terme (plus de 26% sur trois ans), ce qui la place devant le Canadien National (CN) et le Canadien Pacifique (CP), deux géants du transport au pays.
Desjardins arrive à ces chiffres en prévoyant une croissance des revenus organiques de 4% par année, doublé d’une augmentation des marges du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 20 points de base par année. L’institution financière ne prévoit pas de fusion et d’acquisition d’ici 2026, ni de croissance du dividende et de rachat d’actions.
Au cœur de cette analyse se trouve le bilan et la capacité de générer du flux de trésorerie comme avantages compétitifs dans l’environnement macroéconomique actuel, soutient-il. La prévision de flux de trésorerie pour 2024 s’élève à 1 G$ US. Cela représente un rendement d’environ 10%, soit environ 2,5 fois ce qui est prévu pour le CN et le CP.
L’analyste ajoute que la valeur dérivée de la participation dans l’actionnariat d’ArcBest et l’optimisation de la structure du capital devrait atteindre 441 M$ d’ici 2026.
Desjardins maintient sa recommandation d’achat du titre de TFI ainsi que son cours cible de 189$.
Bellus Santé (BLU, 14,44$ US): une acquisition stratégique pour GSK
Bellus Santé (BLU, 14,44$ US): une acquisition stratégique pour GSK
RBC Marchés des capitaux perçoit l’acquisition de Bellus Santé par GSK comme étant stratégique, notamment en raison du développement du camlipixant BLU-5397, qui cadrera très bien dans le portefeuille de GSK.
Cet antagoniste des récepteurs P2X3, qui sera utilisé pour le traitement de la toux chronique réfractaire, est encore au stade expérimental, mais possède le meilleur profil sur le marché, indique l’analyste Gregory Renza. Le calendrier prévoit encore des tests, de l’accumulation de données et des approbations réglementaires pour le produit, et ce jusqu’en 2025.
Le camlipixant s’intégrera très bien dans le portefolio de GSK, estime Gregory Renza, elle qui tire 22% de ses revenus des produits respiratoires. Le fait que Bellus se retrouve sous son giron devrait de plus fournir des ressources financières supplémentaires qui permettront d’accélérer le processus de recherche et qui lui permettront de demeurer dans la compétition, notamment avec Merck.
Évidemment, pour Bellus Santé, l’acquisition par GSK change tout. La transaction démontre la valeur de BLU-5397 en tant qu’actif, et si le degré d’attractivité de Bellus aurait pu donner lieu à une guerre d’enchères, l’analyste avance qu’avec le prix payé à cette date, avec cet acheteur et avec le marché actuel, il s’agit là d’un succès.
Le prix payé (2 G$ US à 14,75$ US l’action) représente une prime de 103% relativement au prix de fermeture du titre lundi (à 7,26$ US) et de 101% sur le cours des 30 derniers jours.
RBC Marchés des capitaux ajuste le prix du cours du titre de Bellus Santé à 14,75$ US. Il était, avant l’acquisition, de 21$ US.