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À surveiller: Lowe’s, Couche-Tard et Dollarama

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

Que faire avec les titres de Lowe's, Couche-Tard et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Que faire avec les titres de Lowe’s, Couche-Tard et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Lowe’s (LOW, 158,28$US) : le vent de dos devrait se poursuivre

Le détaillant américain Lowe’s, propriétaire des établissements Rona au Canada, devrait continuer de profiter des changements de comportement des consommateurs observés depuis le début de la pandémie de COVID-19.

L’analyste Scot Ciccarelli, de RBC Marchés des capitaux, soutient que les attentes étaient élevées envers le détaillant, tout en étant d’avis que les investisseurs n’apprécient pas la croissance des ventes de 35% aux États-Unis, et tous les bénéfices qui viennent avec, à leur juste valeur.

«De plus, nous sommes d’avis que la tendance forte se poursuivra et que les dépenses en rénovation résidentielle et en décoration continueront de progresser», écrit-il.

L’analyste se dit très impressionné par la croissance des ventes de Lowe’s au deuxième trimestre de 34,2% par rapport à la période correspondante il y a un an, elle qui a été de 35,1% sur le seul marché américain.

L’analyste précise que les projets à faire soi-même (do it yourself, ou DIY) ont particulièrement bien faits durant le trimestre, alors que les ventes aux professionnels ont progressé d’environ 25%.

Le détaillant aurait ainsi mieux fait que son concurrent Home Depot, principalement parce que les produits destinés aux projets à faire soi-même constituent 73% de l’offre aux consommateurs chez Lowe’s, comparativement à 55% chez Home Depot.

L’analyste souligne que les revenus de Lowe’s ont progressé dans chacune de ses 15 divisions. «De plus, le commerce en ligne a fait un bond de 135% sur un an, lui qui était de 80% au premier trimestre», écrit-il.

Résultat, Lowe’s a fait état d’un bénéfice par action de 3,75$US, largement supérieur à la prévision de 2,66$US de l’analyste.

«D’ici à ce qu’un traitement ou un vaccin contre la COVID-19 soit approuvé, nous ne prévoyons pas que les comportements des consommateurs changeront à court terme», affirme-t-il, anticipant un «scénario robuste à long terme» (longer for stronger scenario).

M. Ciccarelli relève sa prévisions de bénéfice par action pour les exercices 2020 (de 7$US à 8,70$US) et 2021 (de 7,65$US à 9,25$US) et y va d’une première prévision pour 2022 à 10,30$US.

Il réitère sa recommandation de «surperformance» pour le titre et relève son cours cible sur un an à 188$US, lui qui était à 165$US.

 

Couche-Tard (ATD.B, 45,41$): l’entreprise pourrait doubler ses bénéfices d’ici trois ou quatre ans

Couche-Tard (ATD.B, 45,41$): l’entreprise pourrait doubler ses bénéfices d’ici trois ou quatre ans

Les données du détaillant Alimentation Couche-Tard montrent une croissance des ventes dans les dépanneurs et des marges bénéficiaires supérieures à la moyenne du côté de la vente de carburant, chiffres qui sont plombés par le fort déclin des ventes à la pompe aux États-Unis en raison d’une résurgence de cas de COVID-19.

L’Analyste Chris Li, de Desjardins, reste positif envers le titre de Couche-Tard, estimant que la société possède la capacité de doubler ses bénéfices d’ici trois ou quatre ans grâce à sa croissance organique, à une bonne discipline du côté des prix de l’essence et de fusions et acquisitions.

«Si ces initiatives sont couronnées de succès, nous estimons que le prix de l’action de Couche-Tard se négociera à environ 65$ d’ici trois ou quatre ans, ce qui conférerait au titre un rendement annuel moyen de 13% à 14%», note l’analyste.

L’analyste procédera à une mise à jour de ses prévisions suivant la publication des résultats financiers du premier trimestre de l’exercice 2021. Couche-Tard doit dévoiler ces chiffres le 1er septembre.

L’analyste cite un sondage de l’entreprise de logiciels PDI effectué auprès de 5 500 dépanneurs américains de moyenne à grande taille, qui estime la croissance moyenne des ventes de chaque établissement à 5,5% au mois de juillet, comparativement à 7,4% en juin et à 5,5% en mai. «Pour les deux premières semaines du mois d’août (terminées le 9 août), les chiffres montrent une croissance des revenus de 5%, surtout grâce aux ventes de produits du tabac, d’alcool et de breuvages, qui constituent 65% des ventes de Couche-Tard», écrit M. Li.

Si le recul des ventes de carburant aux États-Unis se stabilise à 17%-18%, M. Li est encouragé par un regain de la demande en Norvège et dans le reste de l’Europe.

Chris Li conserve sa recommandation d’achat sur le titre et son cours cible sur un an de 47$.

 

Dollarama : une bonne performance prévue grâce aux ventes d’articles saisonniers

Dollarama (DOL, 51,33$): une bonne performance prévue grâce aux ventes d’articles saisonniers

Le détaillant Dollarama dévoilera ses résultats du second trimestre le 2 septembre avant l’ouverture des marchés et l’analyste Vishal Shreedar, de la Banque Nationale, anticipe un bénéfice par action de 0,44$, alors que le consensus des analystes est de 0,41$.

«Nous prévoyons une hausse des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) de 5,5%, elle qui était de 4,7% l’an dernier et de 0,7% au premier trimestre», note-t-il.

M. Shreedar fonde ses prévisions sur une augmentation moyenne du panier d’achat de 16,5% sur un an et sur une baisse de volume de transactions de 11%.

«La grande question est de savoir si, comme pour d’autres détaillants, les ventes d’articles saisonniers ont été en bonne croissance, elles qui représentent environ 16% des revenus de Dollarama», écrit l’analyste.

Ce dernier anticipe des ventes de 1,018 milliard de dollars (consensus des analystes à 968 millions de dollars) alors que celles de la période correspondante il y a un an étaient ressorties à 946 millions de dollars.

Il table toutefois sur une compression de 50 points de base des marges bénéficiaires à 43,2%, pour refléter la hausse des coûts liée aux mesures sanitaires entourant la COVID-19.

L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an de 1 dollar à 54$.