BRP dévoilera ses résultats financiers du second trimestre de son exercice 2024 le 7 septembre. (Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de Lululemon, Celestica et BRP? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Lululemon (LULU, 384,90$US) : une histoire de croissance de grande qualité
Le fabricant de vêtements de sports Lululemon dévoilera ses résultats du second trimestre de son exercice 2023 le 31 août et l’analyste Lorraine Hutchinson, de Bank of America, s’attend à un bénéfice par action de 2,51$US, ce qui est conforme à la prévision du consensus des analystes.
Elle estime toutefois que les ventes et les marges bénéficiaires brutes pourraient surprendre à la hausse. Pour le trimestre, l’analyste s’attend à une augmentation des ventes de 15,7% et des marges bénéficiaires de 220 points de base, de même qu’à un recul de 220 points de base des frais de vente, généraux et administratifs.
«Notre scénario de croissance diversifié reste intact. Nous prévoyons une croissance équilibrée des revenus qui viendra de divers canaux, produits et de la mode masculine», dit-elle.
Cette dernière précise que les ventes à l’international continueront de nourrir la croissance de l’entreprise, particulièrement en Chine. «La Chine représentait 18% des établissements et 12% des ventes de la société à la fin du premier trimestre de 2023. L’environnement macroéconomique s’est détérioré en Chine, mais la présence de l’entreprise dans ce pays est beaucoup moins importante que celles d’autres sociétés du secteur. Nous pensons qu’un rattrapage pourrait permettre à Lululemon de compenser pour les faiblesses économiques du moment», explique-t-elle.
À son avis, Lululemon poursuit sur sa lancée en Chine (ventes en hausses de 79% sur un an au premier trimestre) malgré un environnement macroéconomique plus difficile, ce qui devrait donner confiance aux investisseurs. «Alors que les ventes en Chine continuent de progresser à grande échelle, nous prévoyons que les marges bénéficiaires dans ce pays pourraient dépasser celles de la région la plus rentable de l’entreprise, qui est l’Amérique du Nord», affirme-t-elle.
Lorraine Hutchinson réitère sa recommandation d’achat sur le titre de Lululemon et son cours cible sur un an de 450$US. «Notre cours cible donne à l’entreprise une valorisation de 19 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour l’exercice 2024, lui qui est en ce moment de 16 fois».
Elle précise qu’au cours des huit dernières années, le titre de Lululemon s’est négocié à un ratio cours-bénéfice plus élevé (prime de 6 fois) par rapport à celui de Nike, alors que la prime actuelle est de seulement 2,5 fois.
Si les ventes de la société continuent de progresser au-dessus des moyennes et que Lululemon et que les marges bénéficiaires poursuivent leur amélioration, l’analyste s’attend à ce que la prime reparte à la hausse.
Celestica (CLS, 20,68$US) : prévisions robustes pour 2023 et 2024 en intelligence artificielle
Celestica (CLS, 20,68$US) : prévisions robustes pour 2023 et 2024 en intelligence artificielle
Les analystes de Marchés des capitaux CIBC ont tenu un événement auprès d’investisseurs avec le chef de la direction financière du concepteur de solutions électroniques Celestica, Mandeep Chawla.
«L’événement a permis de valider que notre scénario d’une accélération durable de la croissance des revenus et du bénéfice par action provenant de divers secteurs», estime l’analyste Todd Coupland.
Il dit être confiant en ses prévisions, qu’il juge conservatrices, pour les exercices 2023 et 2024. «La demande pour divers services de la société est robuste, particulièrement pour ses solutions d’intelligence artificielle pour entreprises (26% des revenus) venant de clients comme Google, Meta et Amazon», écrit l’analyste.
Il ajoute que l’entreprise possède en ce moment une bonne visibilité quant à la croissance de son carnet de commandes d’ici la fin du premier semestre de 2024. Il estime que les intentions des géants de la technologie pour la seconde moitié de 2024, lorsqu’elles seront dévoilées, serviront de catalyseur pour le titre d’ici la fin de 2023.
«Mandeep Chawla a discuté de l’objectif de croissance annuelle du bénéfice par action de 10%, qui est selon nous réalisable, grâce à un mélange de croissance des revenus et d’amélioration des marges bénéficiaires», estime-t-il.
L’analyste estime que la demande pour les logiciels d’infonuagique et de connectivité restera forte, surtout si elle est liée à une augmentation des serveurs dans de grands centres de données. «La croissance des ventes de solutions technologiques avancées devrait quant à elle provenir des industries des secteurs industriels et des technologies de la santé», dit-il.
L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Celestica, et son cours cible sur 12-18 mois de 25$US. Il soutient qu’en moyenne, les titres du secteur se négocie à un ratio de 10 fois les bénéfices par action et de 6 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévus en 2024, alors que les ratios pour le titre de Celestica sont respectivement de 8,3 fois et de 5,2 fois.
«Grâce à sa croissance supérieure à la moyenne et aux marges bénéficiaires comparables, le titre de Celestica devrait au moins se négocier à des ratios similaires à ceux de ses pairs», juge Todd Coupland. Il estime que la valeur de l’action est très attrayante en ce moment.
BRP (DOO, 106,04$) : les investisseurs inquiets des données macroéconomiques, mais…
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Le fabricant de véhicules récréatifs BRP dévoilera ses résultats financiers du second trimestre de son exercice 2024 le 7 septembre et l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, anticipe un bénéfice par action de 2,79$.
L’analyste est un peu plus pessimiste que le consensus des analystes, établi à 2,95$.
«BRP devrait réviser ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice au moment de publier ses résultats trimestriels, mais nous n’anticipons pas de changements majeurs de ce côté», dit-il.
L’analyste rappelle que BRP mise sur une augmentation des revenus de 9% à 12% et du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 9% à 13% pour son exercice 2024.
L’entreprise anticipe également que son bénéfice par action pour l’exercice oscillera entre 12,25$ et 12,75$. Cameron Doerksen anticipe 12,63$, comparativement à 12,50$ pour le consensus.
En se fondant sur les résultats des société concurrentes de BRP au second trimestre, l’analyste s’attend à des ventes robustes pour l’entreprise basée à Valcourt. «Notons que les comparables avec l’an dernier sont relativement faciles à battre, puisque les ventes de l’entreprise en Amérique du Nord avaient reculé de 14% sur un an au second trimestre de l’exercice précédent», explique-t-il.
L’analyste ajoute qu’au moment de dévoiler ses résultats du premier trimestre, BRP avait signalé que ses ventes pour le mois de mai (premier mois du second trimestre) étaient en hausse significatives par rapport à la période correspondante un an plus tôt et au mois de mai 2019 (qui fait partie de l’exercice 2020).
«De plus, Polaris, le plus important concurrent de BRP, a dévoilé des ventes de véhicules récréatifs en hausse de 14% sur un an durant son second trimestre», dit-il.
BRP tient cette semaine un événement avec ses concessionnaires et doit dévoiler dimanche sa gamme complète de véhicules pour 2024.
L’analyste précise que le titre de l’entreprise se négocie en ce moment à 6 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA prévu pour l’exercice 2024, sous sa moyenne historique des cinq dernières années de 7,8 fois.
«Si le titre devait revenir à sa moyenne de 7,8 fois dans un scénario de ralentissement économique, cela impliquerait que le BAIIA pour l’exercice 2025 serait en recul de 1,3 milliard de dollars (-31%) par rapport au milieu de la fourchette des prévisions pour 2024. Ce scénario nous semble beaucoup trop pessimiste», raconte l’analyste.
Il souligne aussi que le titre se négocie à un ratio de 8,4 fois ses bénéfices, sous sa moyenne des cinq dernières années de 14,1 fois.
Ce dernier réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 143$.