Que faire avec les titres de Lyft, Air Canada et Dollarama? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Lyft, Air Canada et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Lyft: la lumière au bout du tunnel
L’entreprise de services de transport avec chauffeur Lyft (34,46$US) a procédé à une mise à jour financière pour le mois de mai, montrant une demande qui, même en forte baisse, laisse entrevoir une reprise graduelle.
«Globalement, nous voyons cette mise à jour comme une autre étape dans la bonne direction, alors que Lyft (et sa concurrente Uber) navigue dans la tempête de la COVID-19 et devra faire face à une faible demande au moins jusqu’à la fin du deuxième trimestre», estime l’analyste Ygal Arounian, de Wedbush.
Ce dernier ne s’en cache pas, la route vers le retour à la normale sera longue pour les entreprises de transport avec chauffeur, surtout en ce qui concerne le tourisme d’affaires.
Les transports en mai sont en hausse de 26% par rapport à avril, mais en baisse de 70% par rapport à mai 2019. Par ailleurs, l’entreprise soutient qu’elle voit la demande augmenter légèrement semaine après semaine, et ce depuis sept semaines.
La demande est surtout en hausse dans les villes qui commencent leur processus de déconfinement, avec des pics la fin de semaine.
Lyft soutient que sa perte avant intérêts, impôts et amortissement ne devrait pas excéder 325 millions de dollars américains (M$US) si la demande reste stable en juin par rapport à celle de mai. Auparavant, la société ciblait une perte de 360M$US.
L’analyste relève donc son cours cible sur un an à 38$US, lui qui était de 36$US, et conserve sa recommandation de «surperformance».
Air Canada : un financement qui fait du bien
Air Canada : un financement qui fait du bien
Air Canada (AC, 16,69$) a annoncé la clôture d’un financement de près de 1,6 milliard de dollars mardi.
Walter Spracklin, analyste chez RBC, voit cette entrée d’argent d’un bon œil, même si elle est dilutive pour les actionnaires de la société. Il abaisse donc son cours cible sur un an à 23 dollars, lui qui était à 25 dollars, mais conserve sa recommandation de «surperformance».
«Le financement en action et en titres de dette sert la société de deux façons. Elle réduit l’inquiétude quant à un problème de liquidités à court et moyen terme, et permet au transporteur d’avoir une certaine flexibilité financière pour naviguer dans un reprise graduelle de la demande», écrit-il.
Avec ce placement, M. Spracklin estime qu’Air Canada peut compter sur des liquidités de 9,5 milliards de dollars. Son attention se porte à présent sur la reprise économique, qui stimulera la demande et la valeur du titre du transporteur et qui devrait se faire en deux étapes.
La première étape serait une réduction de l’utilisation des liquidités pour financer les activités quotidiennes de l’entreprise et la seconde demanderait une résolution définitive au problème de pandémie et qui passerait fort probablement par la mise au point d’un vaccin.
«Cela étant dit, le nouvel horaire de vols d’Air Canada semble aligné avec une reprise croissante de la demande et nous anticipons que le titre de la société bougera en parallèle avec celle-ci», dit-il.
Dollarama : un analyste relève son cours cible sur un an
Dollarama : un analyste relève son cours cible sur un an
L’analyste Vishal Shreedhar, de la Banque Nationale, relève son cours cible sur un an sur le titre de Dollarama (DOL, 49,24$) à 50$, lui qui était à 45$, pour refléter le redémarrage de l’économie. Il renouvelle sa recommandation de «surperformance», même si la valeur du titre est pratiquement au niveau de sa projection sur 12 mois.
Pour le premier trimestre de l’exercice 2021 du détaillant de produits à bas prix, M. Shreedhar dit s’attendre à un bénéfice par action (BPA) de 0,26$, conforme au consensus des analystes, alors que l’an dernier, Dollarama avait fait état d’un BPA de 0,33$ pour la même période.
La Banque Nationale prévoit aussi un bénéfice avant intérêts impôts et amortissement (BAIIA) de 196 millions de dollars (incluant les résultats de Dollar City), ce qui se compare à une performance de 227 millions de dollars il y a un an (excluant les résultats de Dollar City).
L’acquisition d’une participation de 50,1% dans le détaillant d’Amérique Latine Dollar City a été annoncée le 2 juillet 2019.
«Nous croyons que le mois d’avril constituera le creux, alors que les grandes provinces canadiennes ont commencé à redémarrer l’économie, en allégeant les restrictions liées à la pandémie de COVID-19», écrit l’analyste.
M. Shreedhar est en attente de commentaires de la direction quant à l’environnement post COVID-19 et aux changements de comportement des consommateurs (achalandage, valeur du panier moyen et produits les plus populaires).
«Nous anticipons une baisse de l’achalandage et une baisse des marges bénéficiaires attribuable à une hausse des ventes de produits de consommation et à une baisse des ventes de produits saisonniers», avance l’analyste.