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À surveiller: Magna International, Teck Resources et Bombardier

Jean Gagnon|Publié le 25 février 2020

Que faire avec les titres de Magna International, Teck Ressources et Bombardier? Voici des recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Magna International, Teck Resources et Bombardier? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

Magna International (MGA, NYSE, 49,68$US): un très bon trimestre, mais maintenant place à COVID-19

Le spécialiste de l’équipement automobile de Aurora, Ontario, a connu un excellent quatrième trimestre, surpassant facilement les attentes. Et la direction maintient ses prévisions pour 2020, sans tenir compte de l’impact possiblement très nuisible des développements du coronavirus COVID-19. Cela semble pourtant inquiéter Mark Neville, analyste chez Scotia Capital.

Au quatrième trimestre, Magna a réalisé des ventes de 9,4 milliards $US alors que le consensus des analystes tablait sur 9,16 milliards $US. Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont été de 590 millions $US alors que la prévision du consensus se situait à 551 millions $US. Et les bénéfices par action de 1,41$US ont également surpassé les attentes qui les situaient à 1,32$US.

Tous les segments des opérations ont présenté des résultats supérieurs aux prévisions et les flux de trésorerie des opérations ont totalisé près de 1,7 milliard $US comparativement à une prévision du consensus de 1,54 milliard $US, note l’analyste.

Ces résultats sont particulièrement impressionnants compte tenu que la société a eu à faire face aux effets de la grève de GM et à la baisse du volume de production de l’industrie en général, indique entre autres l’analyste.

L’entreprise a également annoncé qu’elle augmentait son dividende de 10% pour le porter à 1,60$US par action. Elle a aussi été active avec son programme de rachats en acquérant 4,7 millions d’actions durant le quatrième trimestre pour un total de 25,8 millions d’actions pour l’année, soit environ 7,5% des actions en circulation.

Pour l’instant, la direction de Magna ne modifie pas ses prévisions pour l’année 2020, et ce, malgré l’impact que pourrait avoir le virus COVID-19 sur ses opérations en Chine notamment, note l’analyste. Quant à lui, il préfère diminuer de 0,15$US ses prévisions de bénéfices par action pour le premier trimestre 2020, considérant qu’il s’agit d’un vent de face que la compagnie ne pourra pas éviter.

Il maintient néanmoins sa prévision de «surperformance au secteur», et son cours cible sur un an est de 70$US.

 

Teck Resources (TECK.B, 14,06$): il faudra attendre 2 à 3 trimestres avant d’avoir de bonnes nouvelles

Teck Resources (TECK.B, 14,06$): il faudra attendre 2 à 3 trimestres avant d’avoir de bonnes nouvelles

En novembre, Jackie Przybylowski, analyste chez BMO Marchés des capitaux, avait réduit sa recommandation à «performance égale au marché», croyant que l’entreprise minière canadienne offrait à court terme peu d’éléments catalyseurs pouvant entrainer une hausse du cours de l’action.

Et la situation n’a pas changé, selon lui. Il croit qu’il faudra attendre 2 à 3 trimestres avant que les opérations montrent des signes positifs et il maintient sa recommandation tout en diminuant son cours cible de 31$ à 27$.

Au quatrième trimestre, Teck a réalisé des bénéfices par action ajustés de 0,22$, bien en deçà de la prévision du consensus des analystes qui était de 0,40$ par action. Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ont pour leur part totalisé 649 millions $, soit 24% de moins que ce que prévoyait le consensus des analystes.

À court terme, les nouvelles vont probablement demeurer négatives, croit l’analyste de la BMO. La prochaine annonce de la société devrait porter sur la mise à jour du budget et du calendrier de la phase 2 du projet Quebrada Blanca, la plus grande mine de cuivre au monde, située au Chili.

Bien que l’on peut croire que tout est déjà reflété dans le cours actuel de l’action, l’analyste craint que l’attention portée aux coûts et au calendrier du projet ne fasse qu’ajouter aux perceptions déjà très négatives des marchés.

De plus, les bénéfices du premier trimestre qui seront divulgués au mois de mai seront affectés par une baisse de la production de charbon, prévoit l’analyste.

Il croit néanmoins que Teck demeure une entreprise qui possède une base d’actifs diversifiés et de grande qualité.

 

Bombardier (BBD.B, 1,21$): la valeur des jets d’affaires

Bombardier (BBD.B, 1,21$): la valeur des jets d’affaires

Après la vente de Bombardier Transport à Alstom, si la transaction se réalise, il ne restera plus à Bombardier que sa division des jets d’affaires. Y a-t-il là un avenir pour l’ex-fleuron de l’industrie québécoise?

Pour Cameron Doerksen, analyste à la Banque Nationale, il aurait été préférable que Bombardier ne conserve que sa division Transport si elle devait absolument ne conserver qu’un secteur d’activité.

Mais il voit néanmoins une certaine valeur à la franchise des jets d’affaires qui, avec le temps, permettra à la nouvelle Bombardier d’atteindre une évaluation boursière supérieure à celle d’aujourd’hui.

L’analyste croit qu’à partir de son cours actuel le titre va «surperformer», et il fixe son cours cible à 1,80$. Il était auparavant de 2,15$.

L’analyste Doerksen admet que certaines inquiétudes persistent quant à la nouvelle Bombardier. D’abord, le processus d’acceptation de la vente de Bombardier Transport à Alstom risque d’être long. De plus, l’industrie des jets d’affaires est cyclique par nature. Enfin, la demande pour les jets d’affaires est possiblement à son sommet alors que l’industrie a été relativement stagnante en termes de livraisons de nouveaux appareils au cours des dix dernières années.

Par ailleurs, l’analyste reconnait que la franchise de jets d’affaires de Bombardier est bien positionnée comme leader de l’industrie. Il estime que les revenus de 2020 pourraient atteindre 7,4 milliards $, et que le carnet de commandes qui atteint 14,4 milliards $ supportera la croissance et l’expansion des marges.