(Photo: Getty images)
Que faire avec les titres de Marché Goodfood, WSP et Tesla? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Marchés Goodfood (FOOD, 13,15$): les abonnés toujours au rendez-vous
Les analystes de Desjardins anticipent un premier trimestre 2021 robuste pour l’entreprise de repas prêts à cuisiner Marché Goodfood.
L’entreprise dévoilera ses résultats financiers trimestriels demain pour la période terminée le 30 novembre.
«Nous anticipons une hausse de 53,5% des revenus par rapport au trimestre correspondant d’il y a un an et une augmentation de 33% du nombre d’abonnés. Nous prévoyons aussi que le nombre de commandes par abonné et que la taille moyenne de chaque commande seront en progression grâce à l’ajout de nouveaux produits et services», écrit l’analyste Frédéric Tremblay, de Desjardins.
Ce dernier anticipe un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) ajusté nul au premier trimestre, ce qui se compare à une perte de 3,7 millions de dollars il y a un an. L’analyste explique que les plus récents résultats seront marqués par des dépenses pour soutenir la croissance de l’entreprise, de même que par d’importantes compagnes de marketing durant les périodes de la rentrée scolaire et du Vendredi fou.
«Nous allons porter une attention particulière aux prévisions de la direction de l’entreprise», écrit l’analyste.
M. Tremblay a relevé ses prévisions de BAIIA, de revenus et de bénéfice par action pour le deuxième trimestre (en cours), de même que pour les exercices 2021 et 2022, estimant que le resserrement des mesures sanitaires liées à la pandémie entraînera une hausse de la demande pour les repas de Goodfood.
«Le prolongement des mesures fait en sorte que les abonnés développent de nouvelles habitudes alimentaires. Ces mêmes habitudes pourraient durer dans le temps, tout comme l’adoption accélérée des achats de repas en ligne», croit-il.
Frédéric Tremblay réitère sa recommandation d’achat sur le titre et relève son cours cible sur un an à 15$, lui qui était de 11,50$.
WSP (WSP, 122,68$): premier choix de RBC dans le secteur de l’ingénierie et de la construction
WSP (WSP, 122,68$): premier choix de RBC dans le secteur de l’ingénierie et de la construction
Les analystes de RBC font de l’entreprise québécoise WSP leur «premier choix» de 2021 dans l’industrie de l’ingénierie et de la construction.
L’analyste Sabahat Khan soutient que son choix s’appuie sur «l’amélioration de la croissance organique à court et moyen terme après l’acquisition de Golder et sur la poursuite des activités de fusions et acquisitions à moyen et long terme».
L’analyste souligne que l’acquisition de la société d’ingénierie ontarienne Golder, annoncée en décembre pour un montant de 1,5 milliard de dollars, procure de multiples occasions de synergies pour WSP qui pourront s’étaler sur plusieurs années.
Il ajoute que WSP possède un bilan financier robuste, ce qui signifie que la transaction n’affectera pas sa flexibilité financière et que l’ajout de deux actionnaires clés (GIC Private Limited et British Columbia Investment Management Corporation) viendra supporter la stratégie de croissance future de l’entreprise.
«Pour toutes ces raisons, nous pensons que WSP continuera de jouer un rôle de consolidateur dans l’industrie de l’ingénierie et de la construction, même si nous n’anticipons pas d’autre transaction majeure à court terme», dit M. Khan.
L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» pour le titre et relève son cours cible sur un an, lui qui passe de 123$ à 137$.
Tesla (TSLA, 840,32$US): de bonnes livraisons au quatrième trimestre
Tesla (TSLA, 840,32$US): de bonnes livraisons au quatrième trimestre
La fin de semaine dernière, le fabricant de voitures électriques Tesla a annoncé qu’il avait livré 180 750 véhicules durant le quatrième trimestre, portant son total pour l’ensemble de l’année 2020 à 499 550 voitures.
L’analyste John Murphy, de Bank of America, précise que ces chiffres sont tout juste sous la prévision de 500 000 véhicules de l’entreprise, mais supérieurs aux attentes plus modérées de nombreux analystes.
«Avec le financement par émission d’actions de 5 milliards de dollars américains annoncé en décembre (suivant une annonce similaire en septembre), cela renforce notre thèse selon laquelle Tesla va continuer d’émettre des actions pour financer la croissance agressive de sa capacité de production à faibles coûts, ce qui entraînera une hausse substantielle des revenus et cimentera son statut de joueur dominant dans l’industrie des véhicules électriques», écrit l’analyste.
L’analyste justifie la hausse du cours cible par des multiples d’évaluation plus élevés. Son ratio valeur d’entreprise/revenus passe de 12,5 à 23, alors que son ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement passe de 71 à 118.
«Bâtir une plus grande capacité de production dans l’industrie de l’automobile est très coûteux et ne génère souvent que de faibles rendements. Il faut reconnaître que plus le titre de Tesla augmente, moins elle a besoin d’émettre d’actions pour financer sa croissance, ce qui est récompensé par des prix encore plus élevés», écrit l’analyste.
M. Murphy réitère sa recommandation «neutre» sur le titre, mais relève son cours cible sur un an de manière significative, lui qui passe de 500$US à 900$US.