La solution Orckestra sera installée dans 1100 supermarchés Aldi d'ici la fin de l'année. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de mdf commerce, Nutrien et Parker Hannifin? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
mdf commerce (MDF, 10,35$): un bon plan encore à exécuter
Une rencontre avec les deux plus hauts dirigeants de mdf commerce a confirmé la thèse que la société est encore dans les premières étapes de son repositionnement vers le commerce en ligne et l’approvisionnement stratégique.
«mdf a établi les fondations pour une croissance durable, mais nos clients savent que nous adoptons une approche prudente parce que l’entreprise est au début de l’exécution de sa nouvelle stratégie et qu’elle a un long passé de défis de croissance. Nous avons espoir qu’elle exécute de façon constante à l’avenir», évoque Richard Tse, de la Financière Banque Nationale.
La rencontre a aussi confirmé qu’une acquisition est imminente dans le segment des appels d’offres électroniques. Avec 176 millions de dollars de liquidités à sa disposition, il est «raisonnable de penser» que la société se penche sur une cible de bonne taille étant donné les «opportunités» de ce créneau.
Richard Tse fait référence aux économies d’échelle et aux revenus additionnels que mdf pourrait obtenir de ses actifs existants dans l’échange électronique de données pour les appels d’offres. mdf a donné en exemple l’achat de Vendor Registry en novembre 2020 qui a ajouté 400 acheteurs et 70 000 fournisseurs à sa plateforme. mdf a réussi à garder les utilisateurs et à augmenter ses prix.
À plus court terme, mdf n’envisage pas d’achat dans le segment des solutions de commerce en ligne qui croît déjà à fort rythme. Au quatrième trimestre, les revenus des filiales Orckestra et k-ecommerce ont bondi de 59% grâce à la montée pandémique du commerce en ligne et au contrat de commandes et de paiement en ligne et de collecte en magasin de l’épicier allemand Aldi. Le nombre d’établissements servis en Grande-Bretagne et en Irlande passera de 275 à 1100 d’ici la fin de l’année. De plus, les prix transactionnels dans ce segment sont élevés, mentionne Richard Tse.
L’analyste retient aussi de la rencontre que les marges d’exploitation devraient s’améliorer à mesure que les dépenses initiales du déploiement d’Aldi, entre autres, seront étalées sur des revenus plus élevés.
«Nous aimons le plan de match de la nouvelle équipe de direction, mais sa réalisation en même temps que la société cherche à améliorer ses marges requerront une sérieuse exécution», conclut Richard Tse.
Au final, malgré un potentiel de regain de 30% pour l’action, l’analyste maintient la recommandation «performance égale au secteur». Son cours-cible inchangé de 13,50$ équivaut à 2,8 fois les revenus prévus en 2022.
Nutrien (NTR, 61,30$ US): la conjoncture sourit au producteur d’engrais
Nutrien (NTR, 61,30$ US): la conjoncture sourit au producteur d’engrais
Le principal producteur d’engrais au monde profite d’une conjoncture favorable. La demande pour les fertilisants est forte de la part des fermiers.
En même temps, les sanctions économiques imposées par l’Union européenne le 21 juin à la Biélorussie, un important exportateur d’engrais, gonflent les prix.
Le producteur américain Mosaic (MOS, 31,08$ US) connaît aussi des problèmes d’exploitation qui retirent un million de tonnes du marché. Deux mines canadiennes ont été fermées à cause du risque d’inondation.
Pour combler le manque à gagner, Nutrien augmente sa production pour la deuxième fois en deux semaines pour un total d’un million de tonnes métriques, d’ici le début de 2022.
Le producteur prévoit qu’il dépassera l’objectif initial de bénéfice d’exploitation de 4,9 milliards de dollars américains prévu pour 2021.
Joel Jackson de BMO Marchés des capitaux croit que ce bénéfice pourrait atteindre 5,5 G$ US, soit 17% plus que prévu.
L’analyste relève ses prévisions de bénéfices de 35% à 4,04$ US par action pour 2021 et de 39% à 3,96$US par action en 2022.
En conséquence, son cours cible passe de 65 à 70$ US, soit 8,5 fois le bénéfice d’exploitation. Cette cible tient compte de la possibilité que ces bénéfices pourraient marquer le pic dans le cycle actuel des engrais.
«Dans cet environnement prospère, les craintes entourant l’ajout éventiel de production à la mine Jansen de BHP dans cinq ans perdent de leur intérêt», ajoute Joel Jackson, à la blague.
Parker Hannifin (PH, 289,29$US): le spécialiste des valves industrielles encore un favori de BMO
Parker Hannifin (PH, 289,29$US): le spécialiste des valves industrielles encore un favori de BMO
À la suite d’une série de rencontres organisées avec les dirigeants, Joel Tiss de BMO Marchés des capitaux est plus convaincu que jamais que le spécialiste des valves, des distributeurs et des revêtements industriels puisse continuer à composer avec la croissance de ses bénéfices à long terme.
«Ses initiatives opérationnelles et son habilité à réaliser des acquisitions rentables et à rembourser sa dette rapidement hissent la société au niveau supérieur des conglomérats industriels», écrit l’analyste enthousiasmé.
Le récent repli de 10% du titre en fait un choix encore plus attrayant étant donné que le fabricant a l’habitude de surpasser les prévisions et de relever ses orientations.
«Les dirigeants prévoient le retour de la croissance des revenus, des marges et du bénéfice d’exploitation en 2022, mais l’amélioration se fera davantage sentir au deuxième semestre de l’année», explique l’analyste.
Joel Tiss croit possible que la société termine 2021 avec des marges de plus de 30% qu’elle puisse soutenir ce niveau en 2022, soit plus que les objectifs internes.
Même après trois achats majeurs, l’acquéreur peut envisager une autre transaction d’envergure ou plusieurs acquisitions de taille moyenne s’il doublait son ratio d’endettement à 4 fois le bénéfice d’exploitation comme ce fût le cas en 2019.
Comme l’achat de Clarcor (2017: 4,3 milliards de dollars américains), de Lord (2019: 3,6 G$ US) et d’Exotic Metals Forming (2019: 1,5 G$US) l’indique, Parker Hannifin cible des entreprises à croissance plus rapide qui atténuent aussi la «variabilité» de ses propres résultats.
Joel Tiss renouvelle sa recommandation d’achat. Son cours cible inchangé de 365$ US offre un rendement total potentiel de 28%, incluant le dividende de 1,4%.