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À surveiller: Metro, Exfo et Walgreens

Dominique Beauchamp|Publié le 03 avril 2019

Que faire avec les titres de Metro, Exfo et Walgreens?

Que faire avec les titres de Metro, Exfo et Walgreens? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Metro (MRU, 50,31$): solide deuxième trimestre en vue

L’épicier et pharmacien devrait bénéficier d’une conjoncture favorable au deuxième trimestre grâce au retour de l’inflation alimentaire.

Metro laisse aussi derrière elle l’effet maximum de la hausse du salaire minimum, explique Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières.

L’analyste prévoit une hausse de 32% du bénéfice à 0,62$ par action. Il rappelle toutefois que les résultats de l’an dernier sont peu comparables étant donné que Metro a vendu ses actions d’Alimentation Couche-Tard et acquis le Groupe Jean Coutu.

L’analyste s’attend à une croissance de 4% des ventes des épiceries comparables, grâce à une hausse de 2,5% du panier moyen.

M. Van Aelst attribue le meilleur pouvoir d’imposer des prix plus élevés au fait que la superficie des supermarchés augmente moins vite que la croissance de la population, dans l’industrie.

Les pharmacies devraient accroître les ventes de marchandises comparables de 3,2%. Les ordonnances croîtront de seulement un pourcent à cause du recul de 1,4% des prix des médicaments génériques imposé par les gouvernements.

M. Van Aelst prévoit un bond de 43% du bénéfice d’exploitation en raison de l’acquisition de Jean Coutu. La même mesure pour l’alimentation seulement sera de 2 à 3% parce que Metro dépense plus que de coutume.

Pour 2019, l’inflation alimentaire, le retour d’un rythme plus normal de dépenses et les synergies devraient produire une hausse de 8 à 12% du bénéfice par action.

Le pire de la hausse des frais de transport et des tarifs d’importation est aussi passé.

L’analyste rappelle aussi que les économies de l’intégration Jean Coutu devraient atteindre 40M$ en 2019, par rapport à 7M$ en 2018. Des revenus additionnels de 25M$ sont aussi attendus de la vente croisée de produits alimentaires et de santé-beauté, de l’expansion des marques privées et de l’ajout des pharmacies Brunet de Metro aux ventes du fournisseur de médicaments Pro Doc.

Même si les dépenses en immobilisations atteignent un record de 450M$ en 2019, l’épicier devrait tout de même raviver le rachat de ses actions maintenant que sa dette est revenue dans sa zone de confort.

Après un bond de 28% depuis la mi-octobre, Metro s’échange à un multiple supérieur à sa moyenne depuis cinq ans, d’où sa recommandation de conserver le titre. Son cours cible reste à 51$.

Une évaluation plus élevée est possible si les investisseurs cherchent éventuellement refuge dans les épiciers dans un ralentissement économique ou une récession, mais M. Van Aelst rappelle que le multiple a rarement dépassé 17,5 fois, dans le passé.

Exfo (EXF, 5,12$): un bon trimestre redonne confiance

 

Exfo (EXF, 5,12$): un bon trimestre redonne confiance

Le spécialiste de la surveillance de réseaux de télécommunications a mieux fait que prévu au deuxième trimestre, ce qui redonne espoir que le coup de barre donnera des résultats après l’année de transition actuelle.

Les ventes de 73,9 millions de dollars, la marge brute de 60,7% et le bénéfice d’exploitation de 8,8M$ ont surpassé les attentes de Robert Young, de Canaccord Genuity, en partie grâce à l’acquisition d’Astellia.

Exfo a aussi généré de solides flux de trésorerie de 18M$US au deuxième trimestre, ce qui lui permet d’améliorer son bilan et de racheter ses actions.

En réaction, l’action d’Exfo a d’ailleurs bondi 4% le 2 avril.

La société de Québec compte toujours atteindre un bénéfice d’exploitation annuel de 24M$US et en fait sa première priorité, note l’analyste.

Étant donné le bénéfice d’exploitation de 11,5M$US du premier semestre, M. Young estime que l’aperçu de la société se veut prudent. Exfo a souvent raté la cible dans le passé.

Cette fois, M. Young croit qu’Exfo bénéficie de perspectives plus visibles qu’avant étant donné les économies attendues de 8M$US en 2019 de la restructuration en cours. Les économies devraient passer à 10,7 M$US après 2019.

Exfo aspire toujours à une marge d’exploitation de 15% à long terme, par rapport au seuil actuel de 8%mais M. Young ne l’incorpore pas dans son analyse.

L’analyste hausse son cours cible de 4,32$ à 5,32$, mais ne touche pas à sa recommandation de conserver pour l’instant.

L’aperçu d’Exfo pour le troisième trimestre, soit des revenus de 70 à 75 M$US et un bénéfice d’un à cinq cents américains, sont inférieures à ses attentes.

Le ratio de 1,03 qui compare les nouvelles commandes aux revenus facturés est encourageant, mais un peu faible pour assurer la croissance promise des revenus, ajoute-t-il.

«Après 2019, la société a de l’espace pour exploiter son levier de rentabilité à mesure que sa rationalisation avance et qu’elle se prépare à la mise à niveau des réseaux au standard 5G», écrit-il.

Si la société continue d’atteindre ses objectifs, tant au niveau des ventes que des marges, son titre pourrait être ré-évalué à la hausse. Il se négocie à 8,3 fois le bénéfice d’exploitation prévu, à mi-chemin entre ses deux semblables Viavi (12,7 fois) et NetScout (6,2 fois).

Walgreens Boots Alliance (WBA, 55,36$US): le pharmacien est attaqué de toute part

Walgreens Boots Alliance (WBA, 55,36$US): le pharmacien est attaqué de toute part

Le pharmacien transatlantique a du mal à contrer les nombreux vents contraires qui assaillent son industrie.

La société née de l’union de l’Américaine Walgreens et de la Britannique Alliance Boots a dévoilé des résultats trimestriels et un aperçu décevants qui ont fait plongé son action de 12,8%, le plus en quatre et demi, le 2 avril.

Le bénéfice du deuxième trimestre a raté le consensus de 4,6%, mais l’entreprise prévoit aussi un bénéfice stables en devises constances en 2019 au lieu de la croissance prévue de 7 à 12%.

Le déclin des marges est en cause puisque ses revenus consolidés ont augmenté de 6,7% en devises constantes au premier trimestre.

La société doit combattre la baisse des prix de médicaments, la montée en force des génériques et les pressions des assureurs lors du remboursement des prescriptions.

L’officine rapporte moins qu’avant, ce qui met au jour la détérioration de la performance de la portion magasin du pharmacien.

La création en 2018 de deux grands groupes, soit l’union du pharmacien CVS et de l’assureur Aetna et celle de l’assureur Cigna et du gestionnaire de l’assurance-médicaments Express Scripts ajoutent aux pressions de l’industrie.. Et c’est sans compter les nouveaux concurrents en ligne tels que PillPack d’Amazon ou encore Capsule et Blink Health.

Puisque Walgreens Alliance Boots tire encore les trois quarts de ses revenus des pharmacies, le détaillant est plus frappé que ses rivaux malgré les avantages que lui procure le duopole qu’elle partage avec CVS.

Pour faire face à la musique, la société augmente de 1 à 1,5 milliard de dollars américains le plan de coupes prévu d’ici 2022.

«Ces économies sont encourageantes, mais surtout nécessaires», note Erin Wilson Wright, de Credit Suisse.

Bien que l’analyste apprécie le modèle de partenariats qu’a choisi Walgreens, car il exige moins de capital que des acquisitions, Mme Wilson Wright se demande quand ils rapporteront.

Sans grande conviction, elle maintient sa recommandation d’achat et réduit son cours cible de 79 à 70$US.

 

«Boyd permet aux carrossiers l’occasion de vendre leur commerce, une option que les franchiseurs n’offrent habituellement pas», explique M. Newman.

M. Newman ne touche pas à son cours-cible de 151$ et maintient sa recommandation d’achat.