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À surveiller: Metro, Nvidia et Cameco

Charles Poulin|Publié à 10h04

À surveiller: Metro, Nvidia et Cameco

Le lancement de la nouvelle génération de Blackwell, la « LeBron James » des puces, semble s’accélérer plus rapidement que prévu pour Nvidia. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres Metro, Nvidia et Cameco? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Veuillez noter que l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

Metro (MRU, 86,28$): une croissance graduelle du bénéfice par action en 2025

Desjardins s’attend à ce que le bénéfice par action de Metro présente une croissance graduelle en 2025.

L’analyste Chris Li indique que le géant de l’alimentation a dévoilé, pour son quatrième trimestre, des chiffres de ventes de nourriture en magasins comparables en augmentation de 2,2% (Desjardins avait estimé à 2,3%).

Du côté des pharmacies, les ventes en magasins comparables ont grimpé de 5,7%, un peu plus que l’estimation de Desjardins (4,9%) et en croissance comparativement au même trimestre l’an dernier (5,5%). La hausse s’explique principalement par la bonne performance du volet des médicaments de prescription (+6,8%), alors que la prévision de Desjardins était de 6%. À l’inverse, les ventes à l’avant du magasin n’ont été que de 3,3% en raison de la disparition des appareils électroniques des tablettes.

La marge brute s’est avérée être de 19,7%, en augmentation de 20 points de base annuellement, mais sous la barre des 20,2% prévue par Desjardins. Cela a toutefois été balancé par des frais généraux et administratifs moins élevés (ratio de 10,4% contre 10,7% l’an dernier) et mené à un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 460 M$, en ligne avec les attentes.

L’analyste estime que Metro a désormais bénéficié de la majorité des améliorations significatives effectuées dans sa chaîne d’approvisionnement, ce qui veut dire que l’entreprise devra maintenant concentrer ses efforts du côté des gains d’efficience et d’amélioration de services dans son réseau de succursales.

La direction affirme par ailleurs que l’entreprise recommencera graduellement à faire croître ses profits au cours de son exercice financier 2025. Elle maintient sa cible de croissance annuelle du bénéfice par action dans une fourchette de 8% à 10% à moyen et long terme (le consensus du marché se situe entre 10% et 11%).

Desjardins maintient sa recommandation de conservation du titre de Metro ainsi que son cours cible de 85$.

Nvidia (NVDA, 146,67$ US): une puce à la LeBron James!

Nvidia (NVDA, 146,67$ US): une puce à la LeBron James!

La firme Wedbush croit que les derniers résultats trimestriels de Nvidia resteront dans les annales, notamment grâce à la sortie de la prochaine génération de puces Blackwell.

Cette performance « pour les annales », comme le mentionne l’analyste Daniel Ives, contient 2 G$ US de revenus de plus que les prévisions en plus de 35 G$ US en ventes avec une amélioration séquentielle de 5 G$ US propulsée par les ventes de centres de données. L’analyste est tellement ébahi par ces résultats et cette croissance inédite pour l’entreprise qu’il croit qu’ils devraient être encadrés et exposés au Musée du Louvre!

Et pour en rajouter, Daniel Ives souligne que le lancement de la nouvelle génération de Blackwell, la « LeBron James » des puces, semble s’accélérer plus rapidement que prévu, et la demande sera vraisemblablement massive et plus élevée que ce à quoi le marché s’attend.

L’objectif de la direction pour le quatrième trimestre est de 37,5 G$ US pour les ventes (+/-2%), avec une possibilité d’atteindre la limite supérieure de la fourchette à 39 G$. Il ajoute qu’il considère ces évaluations comme conservatrices, comme à l’habitude, et que la révolution de l’intelligence artificielle (IA) sera menée par Nvidia et Blackwell, ce qui implique une propulsion massive de la croissance de l’entreprise dès 2025.

Nvidia et son PDG Jensen Huang continuent de promettre peu, mais livrer gros, et l’analyste estime que l’entreprise est positionnée, grâce à ses processeurs graphiques et ses puces pour être le roi de la montagne. Il croit que le chemin pour atteindre une valorisation de 4000 G$ US est déjà tracé, et que le moment ressemble plus à 1995 (lancement d’internet) à 1999 (éclatement de la bulle technologique) pour le domaine de l’IA.

Cameco Coporation (CCO, 80,57$): en bonne position pour profiter de la relance du nucléaire

Cameco Corporation (CCO, 80,57$): en bonne position pour profiter de la relance du nucléaire

Banque Royale Marchés des capitaux estime que Cameco Corporation est en bonne position pour profiter de la relance du secteur de l’énergie nucléaire ainsi que d’un marché de l’uranium plutôt tendu.

L’analyste Andrew D. Wong affirme demeurer positive envers Cameco en raison des forts vents de dos dans l’industrie de l’énergie nucléaire ainsi qu’un marché tendu de l’uranium qui devrait supporter des prix plus élevés. Il s’attend à ce que la ressource demeure limitée jusqu’à 2030 et vulnérable aux chocs, particulièrement dans les marchés de l’ouest maintenant que la Russie a annoncé qu’elle arrêtait ses exportations aux États-Unis. Il rehausse sa prévision à long terme pour le prix à la livre de l’uranium de 75$ à 100$.

Il souligne également les actifs de premier plan de l’entreprise canadienne du côté de l’exploitation minière, de la fabrication de carburant, des services nucléaires et de la technologie de réacteurs.

L’analyste croit par ailleurs que les actifs canadiens de Cameco possèdent une capacité encore inexploitée. Cigar Lake produit au maximum de sa capacité tandis que McArthur Lake affiche une production supérieure à ce qui était prévu. Il pense toutefois qu’une meilleure exploitation à McArthur Lake pourrait mener à une production améliorée sans devoir augmenter les dépenses d’investissement.

Il perçoit également un potentiel de développement, du côté des installations de Millenium, et d’amélioration de l’exploitation, à Dawn Lake, ainsi qu’un potentiel de levier de l’expertise de l’entreprise pour faire l’acquisition et avancer des projets qui ne sont pas encore développés.

Andrew D. Wong avance que la position de tête de l’entreprise canadienne au sein d’une industrie nucléaire grandissante justifie sa prime de valorisation.

Banque Royale Marchés des capitaux maintient sa prévision de surperformance du titre de Cameco et rehausse son cours cible de 75$ à 90$.