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À surveiller: Metro, Québecor et MEG Energy

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Metro, Québecor et MEG Energy

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Metro, Québecor et MEG Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Metro (MRU, 70,91 $): ses attributs favorables seraient déjà escomptés dans le prix de l’action, selon l’analyste de la Financière Banque Nationale

L’entreprise de distribution alimentaire et pharmaceutique présentera ses résultats au 3e trimestre le 10 août. Et ils devaient être intéressants, si l’on se fie à Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale.

Pour lui, Metro constitue une solide compagnie qui a offert aux investisseurs par le passé des rendements à long terme supérieurs et une excellente allocation du capital.

Toutefois, ces attributs sont adéquatement reflétés dans le cours de l’action, selon l’analyste. À preuve, le titre se négocie présentement à 11,5 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) des 12 prochains mois, comparativement à une moyenne des 5 dernières années de 11,0 fois, ainsi qu’à des multiples de 8,9 fois et de 6,9 fois respectivement pour Loblaw et Empire.

Pour l’instant, l’analyste maintient sa recommandation «Performance égale au secteur» tout en haussant légèrement son cours cible de 74 $ à 75 $ pour tenir compte de l’avancement de sa période d’évaluation.

Pour le 3e trimestre 2022, l’analyste prévoit une croissance des bénéfices par action d’environ 10%, conséquence principalement d’une croissance positive des ventes des magasins comparables du secteur alimentaire, d’une bonne performance de Pharmacie Jean Coutu, des coûts inférieurs liés à la COVID-19 et des rachats d’actions.

L’inflation des prix des aliments a continué de monter comparativement au trimestre précédent, atteignant 9,4% durant le 3e trimestre de Metro contre 7,0% au 2e trimestre. Toutefois, l’inflation dans les magasins d’alimentation a été de 9,4% en juin alors qu’elle avait été de 9,7% en avril et en mai. La direction de Loblaw suggérait récemment que l’inflation avait peut-être touché son sommet.

Les recherches de l’analyste de la Financière lui indiquent qu’historiquement les épiciers font relativement bien lors des périodes de hausses de prix, ainsi que durant les périodes de baisses de prix, mais à condition que le niveau demeure positif.

 

 

Québecor (QBR/B.TO, 28,45 $): une preuve de son engagement hors Québec

 

 

Québecor (QBR/B.TO, 28,45 $): Une preuve de son engagement hors Québec

La firme de médias et de télécommunications annonçait récemment l’acquisition de VMedia, un revendeur de services de télécommunications établi en Ontario.

Pour Jerome Dubreuil, analyste chez Desjardins, cette transaction officialise les plans de la firme de prendre de l’expansion hors Québec.

Mais l’analyste a certaines réserves devant cette transaction. Elle semble se faire un peu tôt selon lui. La fusion de Rogers et de Shaw devrait se faire, mais des risques subsistent, ce qui confère un élément d’incertitude à l’acquisition de l’opérateur sans fil Freedom par Québecor à la suite de la fusion.

De plus, la tarification pour un régime d’opérateur de réseau virtuel mobile (MVNO) n’a pas encore été rendue publique, note l’analyste. Il s’agit de deux facteurs d’incertitude concernant l’avenir de Québecor dans le sans-fil hors Québec, selon lui.

Toutefois, l’acquisition de VMedia a aussi l’effet de réduire le risque d’intégration d’une potentielle acquisition de Freedom, tout en assurant une mise en œuvre rapide d’une stratégie de regroupement en Ontario, estime l’analyste.

Comme VMedia n’est à peu près pas présent au Québec, il n’y a pas de raison que Québecor procède à cette acquisition si ce n’est que pour opérer son réseau sans-fil en Ontario, conclut l’analyste. Ainsi Québecor doit certainement croire que la fusion Rogers/Shaw va se faire et qu’elle pourra acquérir Freedom, ou que la tarification pour un régime d’opérateur de réseau virtuel mobile sera financièrement attrayante.

L’analyste de Desjardins recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 35 $.

 

 

MEG Energy (MEG, 17,63 $): l’analyste de Desjardins craint que le potentiel pour une hausse du cours de l’action soit limité

 

MEG Energy (MEG, 17,63 $): l’analyste de Desjardins craint que le potentiel pour une hausse du cours de l’action soit limité

Les résultats du 2e trimestre du producteur de sables bitumineux de Calgary ont été sensiblement conformes à ce que le consensus des analystes avait prévu, soit des flux de trésorerie par action de 1,52 $ comparativement à leur prévision de 1,53 $, et une production de 67 256 barils par jour, tel que l’avait indiqué la direction lors de sa mise à jour de juin.

Parmi les faits saillants du trimestre, Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins, note que la firme a généré des flux de trésorerie libre de 374 millions de dollars (M$) qui ont été utilisés principalement au paiement de la dette qui est maintenant de 1,78 milliard de dollars (G$), ainsi qu’au début de son programme de rachat d’actions.

Bien que la firme devrait continuer durant la deuxième moitié de l’année de générer de bons flux de trésorerie qui permettront d’accélérer ses rachats d’actions, l’analyste croit que MEG Energy devra affronter quelques vents contraires, dont la hausse des prix du gaz naturel, ainsi que les paiements de redevances. Il y voit un frein à la hausse du cours de l’action, et conséquemment, il limite sa recommandation à conserver et son cours cible à 21 $.

Son programme de rachats d’actions pourra toutefois aider à soutenir la performance du titre. Si les prix du pétrole se maintiennent, la direction prévoit que la firme génèrera environ 1 G$ de flux de trésorerie libres durant la 2e moitié de l’année.

Elle devrait atteindre son objectif de réduction de sa dette nette à 1,2 milliard de dollars américains au 3e trimestre, estime l’analyste. Lorsque cet objectif sera atteint, elle pourra alors consacrer environ 50% de ses flux de trésorerie aux rachats d’actions plutôt qu’environ 25% comme elle le fait actuellement.

Dans un an, la dette nette devrait atteindre 600 millions de dollars américains, ce qui permettra alors à MEG Energy de retourner 100% de ses flux de trésorerie libre à ses actionnaires principalement sous forme de rachats d’actions.