Que faire avec les titres de Metro Saputo et AstraZeneca? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Metro, Saputo et AstraZeneca? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Metro (MRU., 48,74$) : un titre défensif, mais
À un moment où les investisseurs se mettent à l’abri, l’action de Metro s’est appréciée, ce qui augmente les risques que l’épicier soit plus fortement puni si l’intégration de Jean Coutu ne se passe pas sans anicroche, commente Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, en publiant ses prévisions pour les résultats du premier trimestre de l’exercice 2019 (dévoilés le 29 janvier).
L’analyste prévoit que l’inflation alimentaire sera en hausse. Il pense donc que les ventes comparables du secteur alimentation, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, seront de 2,3%, comparativement à 1,2% l’an dernier.
Il croit que les marges seront plus élevées pour les activités d’épicerie, mais un peu plus basses chez Jean Coutu en raison de la réduction des prix des médicaments génériques.
Il anticipe que le bénéfice par action sera de 0,67 $, comparativement à 0,53$ l’an dernier. Il anticipe des ventes de 3 909 M$, comparativement à 3 112 M$ durant la même période l’an dernier.
Par contre, l’épicier a peu de marges de manœuvre pour décevoir à un moment où l’évaluation est à prime par rapport aux pairs, note M. Shreedhar. «Par contre, si les investisseurs demeurent dans un état d’esprit défensif, l’histoire suggère que l’action de Metro pourrait conserver de la traction. »
L’analyste maintient sa recommandation «performance de secteur». Il augmente sa cible de 46$ à 49$.
Saputo (SAP., 38,96 $) : un état de la situation
Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, fait un bilan de la situation du fromager montréalais.
Il note que la direction continue d’améliorer l’efficacité de l’entreprise, même si le contexte économique demeure difficile. L’élément manquant est une amélioration du prix du lait. L’analyste croit qu’une appréciation du lait permettrait aux marges avant intérêts, impôts et amortissement de revenir à un sommet.
La société doit tout de même composer avec son lot de défis dont des coûts de transport élevés, l’incertitude entourant le commerce international et une faible profitabilité du lait de consommation au Canada.
M. Howlett renouvelle sa prévision d’un bénéfice de 1,69$ pour l’exercice 2019 et de 1,99$ pour l’exercice 2020.
Desjardins Marché des capitaux émet une recommandation d’achat et une cible de 45$.
AstraZeneca (AZN, 36,11$) : à la défense de la pharmaceutique
Alex Arfaei, de BMO Marchés des capitaux, se «porte à la défense d’AstraZeneca» au moment où le titre se trouve sous pression.
«Même si le départ de deux hauts dirigeants est une source d’inquiétude pour les investisseurs, nous pensons que ces décisions s’expliquent (deux dirigeants ont démissionné pour accepter un poste de PDG), commente l’analyste. Nous continuons de penser qu’AZN détient le meilleur profil de croissance dans le secteur pour un avenir prévisible.»
L’analyste pense que les résultats du quatrième trimestre (publié le 15 février) seront «corrects» avec une croissance des revenus de 2%. Pour l’exercice 2019, l’attention sera encore portée sur les ventes. L’analyste anticipe une croissance de 7% à 22,3 G$US. «Le bénéfice par action sera difficile à interpréter en raison d’élément exceptionnel», précise-t-il.
M. Arfaei pense que la société a le meilleur profil de croissance de son secteur pour l’horizon 2019 à 2023. Il croit que les revenus et le bénéfice par action peuvent croître à un rythme moyen de 10% et 20%, respectivement.
Il renouvelle sa recommandation « surperformance» et sa cible de 48 $US.