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À surveiller: Micron Technology, CAE et Brookfield

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Micron Technology, CAE et Brookfield? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Micron Technology, CAE et Brookfield Asset Management? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

Micron Technology (MU, 43,21 $US): Le titre chute de 11 % à la suite d’indications négatives de la firme pour le prochain trimestre

À peine plus de deux jours après avoir augmenté son cours cible de 50 $US à 60 $US, Ambrish Srivastava, analyste chez BMO Marchés des capitaux, a eu la mauvaise surprise de voir la direction de Micron Technology annoncer que ses bénéfices du prochain trimestre seraient inférieurs aux prévisions des analystes, ce qui a fait chuter le titre de 11%.

Toutefois, bien qu’il concède qu’il soit naturel de vouloir vendre après une telle annonce, l’analyste n’a pas l’intention de changer d’opinion quant aux perspectives du titre, du moins pour l’instant.

La société vient tout juste de divulguer pour son quatrième trimestre des bénéfices de 0,56 $US par action alors que le consensus des analystes prévoyait 0,51 $US. Mais pour son prochain trimestre, elle prévoit maintenant des bénéfices par action de seulement 0,46 $US.

L’optimisme de l’analyste de la BMO repose sur le fait qu’il croit que la phase baissière du cycle du secteur des puces mémoire sera bientôt derrière nous. Et Micron émergera de cette période comme une entreprise structurellement plus profitable et pour laquelle il prévoit une hausse significative du cours de l’action à partir du niveau actuel.

Pour le quatrième trimestre, les revenus ont totalisé 4,87 milliards (G)$US, soit une hausse séquentielle de 2%, alors que l’analyste de la BMO s’attendait une baisse de 6%. Les bénéfices par action de 0,56 $US étaient aussi nettement supérieurs à sa prévision de 0,45 $US et celle du consensus à 0,51 $US.

L’analyste conclut qu’il sera patient et qu’il profitera des faiblesses pour ajouter à ses positions en vue d’une reprise éventuelle et d’une appréciation matérielle du cours de l’action.

 

 

CAE (CAE, 33,63 $): L’analyste de Desjardins préfère attendre un meilleur point d’entrée

CAE (CAE, 33,63 $): L’analyste de Desjardins préfère attendre un meilleur point d’entrée

Bien qu’il apprécie fabricant de stimulateurs de vol pour la résilience à long terme de son modèle d’affaires et ses perspectives de croissance, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, estime que la récente performance du cours de l’action ainsi que ses multiples d’évaluation indiquent que le titre se négocie pour l’instant à un juste prix.

En conséquence, il préfère attendre un meilleur point d’entrée pour acheter. Il maintient donc sa recommandation de «conserver», et son cours cible sur 12 mois est de 36$.

Desjardins organisait pour les investisseurs la semaine dernière une série de rencontres avec Andrew Arnovitz, vice-président Stratégie et Relations avec les investisseurs de CAE. S’appuyant sur des facteurs fondamentaux robustes, il confirme que la direction demeure confiante de poursuivre la croissance organique de toutes ses divisions, note l’analyste.

Après une année record en 2018 marquée par 78 commandes de simulateurs, soit une part de marché de plus de 70%, la direction se dit confiante de maintenir le rythme. L’analyste de Desjardins se dit pour sa part un peu plus conservateur et prévoit 60 commandes pour 2019.

Du côté de l’entrainement des pilotes, CAE a signé des contrats avec plusieurs grandes lignes d’aviation au cours des 21 derniers mois, signale l’analyste.

Quant au secteur de la défense, l’analyste rappelle que les marges d’opérations ont été décevantes, principalement à cause d’une répartition défavorable de la gamme de produits. Les marges n’ont été que de 4,7% alors qu’il avait prévu 9,2%. Mais celles-ci devraient être meilleures durant la deuxième moitié de l’année, alors que la répartition entre les produits et les services devrait s’égaler, indique la direction.

 

Brookfield Asset Management (BAM, 53,95 $US): L’analyste de Canaccord hausse son cours cible

 

Brookfield Asset Management (BAM, 53,95 $US): L’analyste de Canaccord hausse son cours cible

À la suite de la journée des investisseurs de Brookfield Asset management, Mark Rothschild, analyste chez Canaccord Genuity, réitère sa recommandation d’achat, et il hausse son cours cible de 57,50 $US à 62 $US.

L’enthousiasme de l’analyste après que la direction eut présenté l’état de ses affaires provient de trois facteurs. D’abord, les changements que connait l’environnement macro-économique mondial. Puis la solide situation financière de la société et sa flexibilité. Et enfin la croissance accélérée de ses revenus d’honoraires et l’éventualité d’un important rachat d’avions.

La direction indique que nous entrons dans la deuxième phase de bas taux d’intérêt. Ils sont présentement entre -2% et 2% étant donné des taux d’intérêt négatifs en Europe et au Japon et des taux légèrement positifs aux États-Unis. Dans cet environnement, la direction prévoit augmenter son allocation dans les investissements alternatifs qui atteindront jusqu’à 60% d’ici l’année 2030, plutôt que 40% comme elle le prévoyait précédemment, note l’analyste.

La santé financière de Brookfield la prépare bien à profiter des occasions qui se présenteront, croit l’analyste. Historiquement, la firme réalise ses acquisitions les plus intéressantes durant les périodes difficiles. Il n’y a peut-être pas beaucoup d’occasions d’acquisitions de grosses entreprises en difficulté présentement, observe-t-il. Mais cela pourrait changer rapidement, et Brookfield se prépare bien à l’éventualité d’une récession en augmentant la flexibilité de son bilan financier, selon lui.

L’augmentation des revenus d’honoraires permet une accélération de la croissance des flux de trésorerie, constate également l’analyste. D’un niveau annuel de 1,2 milliards (G)$US actuellement, ceux-ci atteindront 2,5 G$US dans cinq ans, ce qui assurera à l’entreprise des flux de trésorerie excédentaires significatifs.