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À surveiller: Open Text, BCE et D2L

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Open Text, BCE et D2L

La recommandation de l'analyste de Desjardins est de conserver le titre de BCE. (Photo: LesAffaires.com)

Que faire avec les titres de Open Text, BCE et D2L? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

Open Text (OTEX-NASDAQ, 34,70 $US): un solide 2e trimestre amène l’analyste de la BMO à hausser son cours cible

Les résultats du 2e trimestre de l’année financière de la société de Waterloo, spécialisée en gestion de documents numériques et d’échanges de données, ont été solides, si bien que Thanos Moschopoulos, analyste à BMO Marchés des capitaux, hausse son cours cible de 34 $US à 39 $US, tout en maintenant, cela va de soi, sa recommandation à «surperformance».

Notons que le cours de l’action de Open Text a amorcé une bonne reprise en octobre, le titre passant de 25 $US à 34 $US en moins de 4 mois. De plus, Open Text est sur le point de compléter l’acquisition de la société britannique Micro Focus International qui avait été annoncée en août dernier.

Bien que l’analyste de la BMO dit avoir certaines appréhensions quant à la trajectoire à long terme de la croissance de Micro Focus, il se dit encouragé par la solide exécution de Open Text durant son 2e trimestre, et il estime que le rapport risque/rendement fait beaucoup de sens au cours actuel du titre.

Les revenus de l’entreprise pour le dernier trimestre ont été de 897,4 millions de dollars (M$). Bien qu’en hausse de seulement 2% comparativement au trimestre correspondant de l’année précédente, ce résultat excédait les attentes du consensus des analystes qui prévoyait 878,4 M$.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés ont atteint 341,0 M$, en baisse de 1% comparativement à l’année précédente. Mais encore là, ce résultat excédait la prévision du consensus des analystes qui tablait sur 313,7 M$. Les bénéfices par action ajustés ont pour leur part été de 0,89$, surpassant la prévision de 0,78$ du consensus.

 

 

BCE (BCE, 61,77 $): en l’absence d’éléments catalyseurs à court terme, l’analyste de Desjardins préfère demeurer sur les lignes de coté

BCE (BCE, 61,77 $): en l’absence d’éléments catalyseurs à court terme, l’analyste de Desjardins préfère demeurer sur les lignes de coté

La société de services de télécommunications divulguait ses résultats du 4e trimestre 2022 jeudi dernier, mais alors que ceux-ci correspondaient dans l’ensemble aux prévisions, Jerome Dubreuil, analyste chez Desjardins, s’est surtout arrêté sur les perspectives de la direction pour la prochaine année.

Celui-ci note que les prévisions de la direction se situent dans des fourchettes relativement larges, ce qui reflète les incertitudes de l’industrie devant l’environnement macro-économique, ainsi que devant la réalisation de la fusion entre Rogers et Shaw Communications et de son impact sur l’intensité de la concurrence qu’elle pourrait générer pour eux.

Pour 2023, BCE prévoit que le taux de croissance de ses revenus situera entre 1% et 5% comparativement à l’année précédente, et que celui des bénéfices avant intérêt, impôts et amortissement (BAIIA) sera entre 2% et 5%. Les points milieu de ces prévisions correspondent sensiblement à ceux du consensus des analystes, note Jerome Dubreuil.

La société continue le déploiement de son réseau de fibre optique, ce qui aura pour effet de générer des coûts significatifs à moyen terme, compte tenu que les nouvelles installations rejoignent une clientèle moins grande, comme il s’agit de régions où la population est moins dense, note l’analyste.

La fibre comporte un avantage concurrentiel, mais seulement là où le réseau est déjà installé. BCE, pour compléter son réseau, aura à augmenter ses dépenses en capital durant une plus longue période. En conséquence, le ratio de paiement de la distribution du dividende sera supérieur à 100% pour au moins les deux prochaines années, estime l’analyste. Pour 2023, ce ratio sera de 114%, selon lui.

Le rendement du dividende et la stabilité de l’entreprise sont certes deux facteurs qui plaisent aux investisseurs dans le contexte d’incertitude macro-économique actuel. Mais en l’absence d’éléments catalyseurs à court terme, l’analyste préfère demeurer sur les lignes de côté. Sa recommandation aux investisseurs est de conserver le titre, et son cours cible est de 66,00$

 

 

D2L (DTOL, 10,34 $): elle serait à un ou deux trimestres d’atteindre une rentabilité constante selon l’analyste de la Financière Banque Nationale

D2L (DTOL, 10,34 $): elle serait à un ou deux trimestres d’atteindre une rentabilité constante selon l’analyste de la Financière Banque Nationale

La société de logiciels de Kitchener inscrite en bourse en novembre 2021 n’a pas été épargnée des difficultés boursières qu’ont connues de nombreuses compagnies technologiques en 2022 alors que le titre émis à 16$ en novembre 2021 s’est retrouvé à tout près de 5$ 12 mois plus tard.

Mais il a ensuite amorcé une reprise, pour finalement bondir de près de 50% au cours des 5 dernières séances de négociations.

Vendredi la société annonçait l’embauche de Josh Huff au poste de Directeur financier, poste qu’il occupait par intérim depuis un plus d’un mois.

Il avait démontré qu’il était l’homme de la situation, selon John Shao, analyste à la Financière Banque Nationale. Il s’agissait de la dernière pièce manquante dont l’entreprise avait besoin afin de poursuivre le développement de son modèle de croissance équilibré, croit-il.

Selon lui, D2L n’est plus qu’à un ou deux trimestres d’atteindre une rentabilité constante. La société atteint maintenant une taille (170 millions $ en revenus dont 80% sont récurrents) lui permettant de naviguer avec les autres entreprises technologiques du secteur, estime-t-il. Et c’est ce qui explique à son avis la hausse rapide du cours de l’action.

L’analyste maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 10 $.