Que faire avec les titres de Redevances aurifères Osisko, BCE et Apple? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Redevances aurifères Osisko, BCE et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Redevances aurifères Osisko: réduction des prévisions pour la deuxième moitié de l’exercice 2020
Redevances aurifères Osisko (OR, 16,50$) a dévoilé avec un peu d’avance ses résultats du second trimestre, montrant un bénéfice par action ajusté de 0,03$, performance conforme aux prévisions des analystes, et une production de 12 300 onces d’or pour la période.
L’analyste Trevor Turnbull, de Banque Scotia, note toutefois que la mise à jour de l’entreprise pour la deuxième moitié de l’exercice est de 14% inférieure à ses prévisions. «Les deux prochains trimestres vont ressembler au premier trimestre plutôt que refléter la croissance à laquelle nous nous attendions», écrit-il.
M. Turbull reste toutefois d’avis que le titre d’Osisko continuer de se négocier à escompte et que l’entreprise possède la meilleure prévision de croissance parmi ses pairs.
L’analyste note qu’Osisko devrait dépenser 5 millions de dollars dans le domaine de l’exploration d’ici la fin de l’année.
Osisko a aussi terminé le second trimestre avec des liquidités de 202 millions de dollars. «L’entreprise peut avoir accès à 600 millions de dollars. Elle peut encore utiliser 311 millions de dollars sur les 400 millions de sa facilité de crédit, et elle peut aussi avoir accès à un prêt accordéon de 100 millions de dollars», note-t-il.
L’analyste conserve sa recommandation de surperformance sur le titre, de même que son cours cible sur un an de 21$. M. Turnbull précise que ses prévisions sont basées sur un prix moyen de l’once d’or de 1750$US en 2020, 2021 et 2022. Il anticipe ensuite un repli vers 1400$US d’ici 2025. La valeur du métal jaune a dépassé pour la première fois la barre symbolique de 2000$US l’once cette semaine.
BCE: des résultats relativement conformes aux prévisions
BCE: des résultats relativement conformes aux prévisions
BCE (BCE, 56,38$) a fait état de résultats financiers au deuxième trimestre relativement conformes aux prévisions de Cannacord Genuity avant l’ouverture des marchés ce matin.
«Les chiffres sur l’ajout de nouveaux abonnés ont été décents compte tenu de l’impact de la COVID-19, alors que d’un point de vue financier, les chiffres ont été tirés vers le bas par les secteurs des médias et de la téléphonie mobile», note l’analyste Aravinda Galappatthige.
BCE a dévoilé des revenus de 5,354 milliards de dollars, alors que l’analyste tablait sur un chiffre de 5,315 milliards. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a quant à lui reculé de 9,4% sur un an à 2,331 milliards de dollars, alors que les attentes étaient de 2,349 milliards de dollars (en tenant compte de la vente de la division des centres de données à Equinix).
M. Galappatthige note également que le bénéfice par action ajusté de 0,63$ est sous les attentes du consensus des analystes (0,66$) et sous ses prévisions de 0,68$. La société a également comptabilisé une charge de 425 millions de dollars pour refléter la baisse de valeur de sa division médias, ce qui a affecté considérablement son bénéfice par action.
Cette charge est attribuable à un recul des revenus publicitaires, mais aussi d’une baisse des revenus d’abonnements.
Du côté de la téléphonie mobile, le BAIIA s’est chiffré à 879M$, alors que l’analyste s’attendait à 886M$. Ce dernier a toutefois été surpris par l’ajout de 19 000 clients aux services Internet de BCE, alors qu’il anticipait une hausse de 11 000.
M. Galappatthige conserve sa recommandation d’achat sur le titre avec un cours cible sur un an de 59$.
Apple: une rare décote
Apple: une rare décote
Bank of America trouve que le titre d’Apple (AAPL, 440,25$US) est bien évalué en ce moment. L’analyste Wamsi Mohan, qui avait une recommandation d’achat sur le titre, a maintenant une opinion «neutre» sur celui-ci.
Malgré tout, il augmente sa prévision de cours cible sur un an, qui passe de 420$US à 470$US.
L’analyste soutient la performance du titre d’Apple par rapport à l’ensemble de l’indice S&P 500 a atteint un sommet de dix ans, ce qui est difficilement soutenable à long terme, alors que les prévisions pour l’exercice 2021 sont restées pratiquement inchangées.
«Nos inquiétudes viennent des risques liées aux prévisions pour 2021», note l’analyste. Il soutient que la marge brute sur les produits pourrait être sous pression en raison d’une hausse des coûts liés à la fabrication d’iPhones compatibles avec la technologie 5G.
M. Mohan ajoute que la baisse des marges brutes sur les ventes d’appareils mettra une pression sur les revenus provenant de la vente d’applications, estimant que la croissance actuelle de 30% n’est pas soutenable.
Il anticipe aussi que la société procédera à moins de rachats d’actions l’an prochain et que la société pourrait devoir payer plus d’impôts si les Démocrates remportaient l’élection présidentielle américaine prévue en novembre.
Bank of America prévoit qu’Apple dévoilera un bénéfice par action de 17$US en 2021. De ce montant, 11$US viendront de la vente d’appareils et 6$US de la vente de services.
Toutefois, si la demande pour les appareils 5G devait être plus forte que prévu, si le dollar américain montrait des signes de faiblesse et si le gestionnaires de fonds communs achetaient beaucoup d’actions, l’analyste concède qu’Apple pourrait encore une fois déjouer ses pronostics.
La capitalisation boursière de l’entreprise est de 1 882 milliards de dollars américains.