«L’attention des investisseurs de Lion devrait se porter sur l’installation des équipements critiques», selon Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL). (Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres d’Osisko, Amazon et Lion Électrique? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Osisko Mining (OSK, 3,63$) : une mise à jour des ressources minérales qui promet pour le projet Windfall
Osisko Mining a dévoilé lundi après la fermeture des marchés une mise à jour des ressources minérales pour son projet Windfall, en Jamésie, dans le Nord-du-Québec.
Globalement, les ressources mesurées, présumées et indiquées totalisaient près de 6,8 millions d’onces d’or à la fin du mois d’octobre 2021. La précédente estimation de 6,1 millions d’onces d’or avait été effectuée en novembre 2020.
«Windfall coche plusieurs cases que nous considérons critiques pour bâtir et investir dans un projet minier à grande échelle», écrit l’analyste Michael Siperco, de RBC Marchés des capitaux.
L’analyste s’attend à ce que les ressources continuent de progresser sur la propriété, alors que les forages se poursuivent sur des secteurs à haute teneur en or, dont les gisements Lynx, Triple Lynx et Golden Bear.
Michael Siperco estime que la durée de vie d’une éventuelle mine est pour le moment de 14 ans avec un taux de production annuel de 300 000 onces d’or, en misant sur une teneur moyenne de 8,5 grammes par tonne de minerais. À son avis, le début de la production commerciale pourrait survenir à la fin de 2024.
L’étude de faisabilité devrait être publiée en seconde moitié d’année et pourrait être le prochain catalyseur du projet, tout comme une autre mise à jour des ressources étant donné la poursuite des forages.
L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 5,50 $.
Amazon (AMZN, 3 251,08 $US) : le meilleur titre des «FANG» en 2022
Amazon (AMZN, 3 251,08 $US) : le meilleur titre des «FANG» en 2022
Après une belle performance en 2020, le titre du géant mondial du commerce en ligne Amazon a progressé de seulement 4% en 2021, ce qui est loin sous le rendement de près de 30% de l’indice de référence aux États-Unis, le S&P 500.
Selon l’analyste Justin Post, de Bank of America, l’entreprise a affronté plusieurs défis l’an dernier, dont le ralentissement de la croissance du commerce électronique en raison de la réouverture des commerces physiques, des problèmes de pénurie de main-d’œuvre et de rupture de la chaîne d’approvisionnement, de même que des problèmes de concurrence du côté des livraisons locales.
«Nous anticipons que plusieurs de ces vents contraires vont s’atténuer en cours d’année et nous attendons à une forte croissance des marges bénéficiaires entre 2023 et 2025 après un important cycle d’investissements dans les infrastructures de l’entreprise», soutient Justin Post. Ce dernier fait d’Amazon son meilleur titre des FANG (Facebook, Amazon, Netflix, Google) pour 2022.
«Notre prévision de croissance du commerce en ligne sur trois à cinq ans est positive, étant donné que son taux de pénétration dans la population est de moins de 20%. Avec des gains de parts de marché en 2021, Amazon est bien placée pour profiter d’une réaccélération de la croissance en seconde moitié d’année et en 2023», note l’analyste.
En ce qui concerne la division de services infonuagiques Amazon Web Services (AWS), Justin Post qu’elle a connu une bonne année en 2021. «La migration des infrastructures informatiques dans le nuage en est encore à ses premiers balbutiements, avec 5-15% des dépenses. Nous pensons que la division pourrait générer des bénéfices de plus de 70 milliards de dollars américains (G$US) en 2023 et anticipons une amélioration significative des marges bénéficiaires cette année», écrit-il.
Pour le premier trimestre de 2022, l’analyste prévoit des revenus de 120,4 G$US et un bénéfice net de 4,5 G$US, alors que les prévisions sont respectivement de 122,1 G$US et de 7 G$US.
Pour l’ensemble de l’exercice, il prévoit des revenus de 548 G$US et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de 80,4 G$US. Le consensus des analystes est pour le moment de 555 G$US et de 83,6 G$US respectivement.
L’analyste réitère sa recommandation d’achat et son cours cible sur un an à 4 450 $US.
Lion Électrique (LEV, 12,04 $) : prise de possession de l’usine de Joliet et nomination d’un nouveau dirigeant
Lion Électrique (LEV, 12,04 $) : prise de possession de l’usine de Joliet et nomination d’un nouveau dirigeant
Événement anticipé depuis quelques mois, Lion Électrique a pris possession le 10 janvier de son usine de Joliet, en Illinois, où l’entreprise doit amorcer la production de ses véhicules lourds électriques en seconde moitié d’année.
L’entreprise soutient que les travaux «d’amélioration locative» sont en cours et qu’elle allait commencer sous peu l’installation de ses équipements.
La nouvelle usine, dont l’annonce a été faite l’an dernier, représentera, selon Lion Électrique, le plus grand site de production spécialisé dans la fabrication de véhicules moyens et lourds zéro émission aux États-Unis, avec une production annuelle prévue de 20 000 véhicules.
L’usine devrait ajouter un minimum de 1 400 emplois directs dans la région au cours des quatre prochaines années.
«L’attention des investisseurs devrait se porter sur l’installation des équipements critiques», selon Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL), qui ajoute que «2022 pourrait être l’année la plus formatrice dans l’histoire de l’entreprise».
VMBL souligne la nomination de Richard Coulombe au poste de vice-président principal, Initiatives
stratégiques. Dans ce nouveau rôle, ce dernier sera responsable d’assurer la gestion de la croissance et des initiatives stratégiques chez Lion, tant à Joliet qu’au campus de Mirabel, qui regroupe son centre d’innovation et son usine de batteries.
Monsieur Coulombe possède plus de 25 ans d’expérience comme haut dirigeant dans des organisations publiques internationales, telles que Alstom, Bombardier Transport et Pratt & Whitney.
Alors que le carnet de commandes de Lion approche de la marque des 500 millions de dollars, les analystes de la Banque Laurentienne aimeraient voir une hausse de la demande pour les autobus électriques, qui plafonnent à 1800 unités et les camions, qui sont pour le moment de 261 unités.
VMBL conserve sa recommandation d’«achat spéculatif» sur le titre et son cours cible sur un an de 24 $ en donnant à l’action une valeur de neuf fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) estimé de 2024.
Comment jongler entre vos ambitions, et celles des autres actionnaires? En août 2020, pas moins de 15000 dirigeants de PME laissaient entendre qu’ils comptaient céder les reines de leur entreprise d’ici la fin de 2021.