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À surveiller: Parkland, TMX et Andrew Peller

Dominique Beauchamp|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Parkland, TMX et Andrew Peller

Parkland installera 100 bornes de recharge rapide dans 25 de ses établissements, dans un projet pilote (Photo:123RF)

Que faire avec les titres de Parkland, Groupe TMX et Andrew Peller? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Parkland (PKI, 38,17$): le distributeur de carburant installe des bornes de recharge dans un projet pilote

Le plus grand fournisseur de carburant indépendant au pays et l’exploitant des dépanneurs On the Run compte installer 100 bornes de recharge rapide dans 25 de ses établissements en Colombie-Britannique et en Alberta d’ici 2022.

Ces bornes procureront une charge de 80% en 20 minutes. Le projet pilote de 10 millions de dollars pourrait éventuellement mener au déploiement partout au pays.

Les dirigeants espèrent que les clients dépenseront en magasin pendant la recharge de leur véhicule. Les établissements soigneusement choisis près des autoroutes exploitent les dépanneurs On the Run et les restaurants Triple O’s qui offrent le wi-fi. Ils dépendent donc déjà moins du carburant pour leurs revenus que ses autres sites.

La société de Calgary mise sur la Colombie-Britannique pour son projet pilote parce que 9% des véhicules vendus étaient électriques l’an dernier.

Cet effort concrétise les intentions des dirigeants transmises au cours des derniers mois. Ce projet pilote s’ajoute à d’autres initiatives vertes telles que le co-traitement de l’huile de canola et de la biomasse, indique Ben Isaacson de Banque Scotia. Parkland consacrera la journée des investisseurs de novembre à tous ces projets.

«Ce projet pilote n’offre pas pour l’instant un parcours tangible de contribution au bénéfice d’exploitation, mais nous croyons que le marché commencera à accorder graduellement un multiple d’évaluation plus élevé comme il le fait pour les pétrolières qui ont précisé leur stratégie de transition verte», entrevoit l’analyste.

Ben Isaacson en profite pour renouveler sa recommandation d’achat et son cours cible de 50$, qui offre un gain potentiel de 31%.

Ce cours-cible représente un multiple de 9 fois le bénéfice d’exploitation de 2022.

 

Groupe TMX (X, 131,95$): le potentiel de revalorisation est limité

Groupe TMX (X, 131,94$): le potentiel de revalorisation est limité

Étienne Ricard de BMO Marchés des capitaux croit qu’il reste moins de potentiel à tirer du réalignement du propriétaire de la Bourse de Toronto depuis 2015.

L’analyste amorce donc le suivi du Groupe TMX avec une recommandation neutre qui prédit au titre un rendement similaire à celui de la Bourse.

La croissance des revenus, le contrôle des dépenses et la diminution de la dette depuis six ans ont déjà soulevé son évaluation à 20 fois le bénéfice, soit dans le haut de la moyenne de 9 à 23 fois.

Depuis 2010, Groupe TMX a été réévalué à la hausse à trois reprises en même temps que son groupe-repère l’était. Puisque l’industrie s’échange aussi à un pic d’évaluation de 24 fois les bénéfices, Étienne Ricard préfère jouer de prudence.

Le réalignement justifie le rattrapage qu’a connu l’évaluation de TMX par rapport à ses semblables ces dernières années, mais l’analyste rappelle que le groupe a historiquement moins bien performé que son industrie en terme de croissance, de marges et de rendement de l’avoir des actionnaires.

L’analyste garde aussi en tête le fait que le pic des transactions et des financements boursiers survient souvent juste avant les récessions et les chocs financiers. Ses prévisions incorporent déjà la possibilité que les tarifs transactionnels retournent au niveau de 2019.

Ceci dit, Groupe TMX bénéficie d’un bon bilan qui lui permet de sauter sur des occasions d’acquisitions qui se présentent. «La société préfère des cibles qui procurent des revenus récurrents et élargissent son offre de services et sa portée internationale ».

Étienne Ricard fixe son cours-cible initial à 150$, ce qui offre un rendement total potentiel de 17%, incluant le dividende de 2,4%.

 

Andrew Peller (ADW, 9,98$): le producteur de vin investit dans sa croissance

Andrew Peller (ADW, 9,98$): le producteur de vin investit dans sa croissance

Les restrictions sanitaires imposées aux bars et aux hôtels en même temps que le producteur de vin hausse ses dépenses ont causé un quatrième nettement inférieur aux attentes.

Le viticulteur ontarien a aussi accru ses promotions en ligne pour stimuler les ventes.

Les revenus ont baissé de 3,6% et la marge brute de 21%, si bien que le trimestre s’est soldé par une chute de 81% du bénéfice d’exploitation et une perte nette de 0,14$ par action.

Nick Corcoran, d’Acumen Capital Partners, garde confiance pour trois raisons: le quatrième trimestre est le plus faible de l’année, le déconfinement ravivera bientôt les ventes et les marges et la société réinvestit pour croître, ce qui gonfle ses dépenses à court terme.

«Les dirigeants prévoient le retour de la croissance des revenus, des marges et du bénéfice d’exploitation en 2022, mais l’amélioration se fera davantage sentir au deuxième semestre de l’année», explique l’analyste.

La société embauche et augmente ses dépenses de mise en marché afin de se préparer à la reprise de la demande, ajoute l’analyste.

Le viniculteur accroît aussi sa capacité de production et mène différents projets qui exigent des dépenses en capital de 20M$, soit quatre fois plus qu’auparavant.

Andrew Peller augmente notamment son offre de seltzers, de cidres et de vodkas (de marque ADW, XOXO, No Boats on Sunday) pour lesquels elle confie l’embouteillage et l’emballage à des tierces parties.

En février, Andrew Peller a aussi acheté The Riverbend Inn and Vineyard pour 10 millions de dollars en 2021. Les propriétés, qui incluent 17 acres de vignobles et un hôtel de 21 chambres avec un restaurant, sont adjacentes aux siennes à Niagara-on-the-Lake.

Nick Corcoran réduit tout de même son cours cible de 16,50 à 15$ pour s’ajuster aux nouvelles dépenses, incluant le fonds de roulement requis. Il maintient le multiple à 12 fois le bénéfice d’exploitation, mais il se projette dorénavant en 2023.

Cet objectif représente un potentiel de regain de 57%.