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À surveiller: Peloton Interactive, Metro et Innergex

Jean Gagnon|Publié le 24 janvier 2022

À surveiller: Peloton Interactive, Metro et Innergex

Metro dévoilera demain les résultats du 1er trimestre de son année financière 2022. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Peloton Interactive, Metro et Innergex ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Peloton Interactive (PTON, 27,06 $US): la demande avait été fortement surestimée, selon l’analyste de la BMO

La société américaine de vélos stationnaires et de tapis roulants connectés à Internet qui permettent aux abonnés mensuels de participer à distance à des cours via des médias en continu a vu la chute de son titre s’accélérer jeudi dernier lorsque la chaîne CNBC annonçait que Peloton allait réduire de moitié sa production. Le titre qui cotait 100 $US en octobre sur le Nasdaq s’est approché alors de 20 $US.

Pour Simeon Siegel, analyste chez BMO Marchés des capitaux, cela ne devrait pas nous surprendre. La société a énormément investi dans la capacité de production de ses principaux produits et a bâti un inventaire d’environ 1,3 milliard $US à la fin de son 1er trimestre, soit 905 millions $US de plus qu’au même moment un an plus tôt.

Avec l’arrivée de la COVID-19 en 2020, l’entreprise s’était vite retrouvée avec une offre insuffisante pour satisfaire la demande pour ses produits. Mais la production débridée de la dernière année a complètement inversé cette relation offre-demande, explique l’analyste.

Le secteur de la remise en forme connectée n’en est qu’à ses débuts, reconnaît l’analyste, mais il croit que les dirigeants ont bien mal évalué les possibilités, du moins à court terme.

Il est bien connu que souvent, pour améliorer sa profitabilité, une entreprise doit dans un premier temps sacrifier des revenus, note l’analyste. Mais chez Peleton il faudra maintenant couper drastiquement dans les dépenses alors que les revenus sont sous pression, ce qui n’est rien de bien excitant, selon lui.

Il y a de plus en plus de questions laissées sans réponse pour l’instant, et l’analyste ne peut que maintenir sa cote de «sous-performance». Il abaisse son cours cible sur un an de 45 $US à 24 $US.

L’analyste prévoit que les prochains résultats soient affectés par une sortie significative de flux de trésorerie provenant des opérations, ainsi que d’importantes dépenses en capital. Certainement pas la recette pour renverser rapidement la situation, conclut l’analyste.

 

Metro (MRU, 63,56 $): l’épicier doit composer avec l’inflation et la chaîne d’approvisionnement 

Metro (MRU, 63,56 $): l’épicier doit composer avec l’inflation et la chaîne d’approvisionnement

L’épicier/pharmacien dévoilera demain les résultats du 1er trimestre de son année financière 2022.

Vishal Shreedhar, analyste à la Banque Nationale, reconnaît que Metro est une entreprise solide qui livre des résultats supérieurs à long terme grâce à une très bonne exécution et une excellente utilisation du capital.

Toutefois, il estime que tous ces facteurs favorables sont adéquatement reflétés dans l’évaluation du titre. Celui-ci se négocie actuellement à 10,9 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) estimés pour les 12 prochains mois, soit sa moyenne des 5 dernières années. En comparaison, Loblaws et Empire se négocient à 7,8 fois et 6,8 fois respectivement.

Conséquemment, l’analyste maintient sa cote «Performance égale au secteur» et son cours cible de 71 $.

L’analyste prévoit pour le 1er trimestre des bénéfices par action de 0,87 $, soit environ 11% de plus qu’au même trimestre de l’année précédente. Ce résultat est attribuable à une amélioration de la performance de Pharmacie Jean Coutu, à une diminution des coûts reliés à la COVID-19, et à des rachats d’action. Toutefois une baisse de 1,5% des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) a quelque peu affecté l’ensemble des résultats.

L’analyste prévoit que les ventes du 1er trimestre totaliseront 4,281 millions $ comparativement à 4,278 millions $ l’année précédente, Le BAIIA atteindra 426 millions $ versus 399 millions $ l’an dernier.

La société prévoit que les comparaisons année sur année dans le secteur de l’épicerie seront difficiles jusqu’à ce que l’on atteigne le 2e anniversaire de la COVID-19. Toutefois, l’inflation pourrait aider les chiffres, à moins qu’elle ne monte trop.

De plus, l’émergence du variant Omicron depuis décembre pourrait ralentir quelque peu la normalisation des affaires, surtout durant les mois d’hiver. Finalement, la chaîne d’apprivoisement demeure un problème, mais il peut être géré, croit l’analyste de la Nationale.

 

Innergex énergie renouvelable (INE, 17,94 $): plusieurs facteurs favoriseront la croissance

Innergex énergie renouvelable (INE, 17,94 $): plusieurs facteurs favoriseront la croissance

Afin de tenir compte de ce qu’il prévoit être une forte production d’électricité en Colombie-Britannique et aux États-Unis compensée toutefois par une utilisation plus faible des ressources éoliennes au Québec et en France, l’analyste de la Banque Nationale, Rupert Merer, revoit quelque peu ses estimations du 4e trimestre pour l’entreprise de Longueuil.

L’analyste réduit sa prévision de production de gigawattheure (GWh) de 2,583 à 2,563, mais il hausse sa prévision de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 165 millions $ à 169 millions $. Le consensus des analystes se situe à 154 millions $. Ces prévisions tiennent compte de prix plus élevés, ainsi que d’un dollar canadien plus faible.

Les résultats du 4e trimestre devraient profiter de la concrétisation le 25 octobre de l’achat d’un intérêt de 50% dans Curtis Palmer, qui détient un portefeuille de 60 MW d’actifs hydroélectriques dans l’état de New York, ainsi que de la contribution des acquisitions complétées lors du 3e trimestre.

La société dévoilera ses résultats du 4e trimestre le 23 février, et l’analyste de la Nationale s’attardera alors sur la mise à jour du projet de batterie de 9 MWh en France et des projets d’énergie solaire à Hawaii, dont le projet Hale Kuawehi dont la construction débutera en 2022.

L’analyste estime que le cours actuel offre un point d’entrée attrayant. Ainsi, il maintient sa cote à «surperformance», et son cours cible sur un an demeure à 23 $.