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À surveiller: Pfizer, Banque Laurentienne et Paccar

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Pfizer, Banque Laurentienne et Paccar

Depuis les débuts de la vaccination en mars dernier, le titre de la société pharmaceutique Pfizer de New York est passé de 35 $US à 51 $US, une hausse de 35%. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Pfizer, Banque Laurentienne et Paccar ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Pfizer (PFE-NYSE, 51,08 $US): le titre est sous-évalué selon un analyste de la BMO

Depuis le début du gigantesque effort de vaccination contre la COVID-19 en mars dernier, le titre de la société pharmaceutique de New York est passé de 35 $US à 51 $US, une hausse de 35%. Et cela pourrait se poursuivre s’il n’en tient qu’à Evan David Seigerman, analyse chez BMO Marchés de capitaux.

Étant donné que plusieurs raisons l’amènent à adopter une vue positive sur les performances de la firme au cours des prochaines années, il entreprend la couverture du titre en lui accordant la cote «sur-performance» et en fixant un cours cible à 60 $US.

Les raisons derrière cette cote sont d‘abord que l’analyste croit que la croissance des ventes et le potentiel de hausse des marges se poursuivront jusqu’au milieu des années 2020. Dans ce contexte, il ne croit pas que les investisseurs accordent suffisamment de crédit au profil de croissance de la firme, bien que les dirigeants prévoient que les revenus, même en excluant ceux reliés à la COVID-19, connaîtront un taux de croissance annuel composé de 6% d’ici 2025.

Il croit aussi que le formidable vent de dos qu’a constitué la vaccination contre la COVID-19 sera là pendant plus longtemps que prévu et que cette plateforme générera de nouveaux produits.

Enfin, l’analyste de la BMO croit que la firme possède un bon pipeline de produits et que cette diversification permet de réduire les risques.

Somme toute, Pfizer s’appuie sur une situation financière solide, une évaluation boursière attrayante et un dividende de 3,1% comparativement à 2,6% chez ses concurrents. L’analyste y voit une bonne opportunité d’expansion des multiples d’évaluation alors que la firme se transforme en compagnie à forte croissance.

 

Banque Laurentienne (LB, 39,44 $): une histoire qui n’en finit jamais

Banque Laurentienne (LB, 39,44 $): une histoire qui n’en finit jamais

Les observateurs craignaient que la banque québécoise, dans le cadre de sa revue stratégique, annonce qu’elle inscrit une charge spéciale à ses états financiers du 4e trimestre. Mais peut-être pas aussi élevée que celle-là.

En effet, la banque annonçait hier qu’elle prévoyait inscrire une charge spéciale de 209 millions $ avant impôts, ou 163 millions $ après impôts, soit 3,73 $ par action. Pour donner l’ampleur de cette charge, notons que Doug Young, analyste chez Desjardins, estimait que les bénéfices par action de la banque pour le 4e trimestre seraient de 1,20 $.

La charge comprendra principalement 35 millions $ pour la dépréciation de l’écart d’acquisition, 58 millions $ pour effacer la valeur de logiciels et d’autres actifs, 38 millions $ pour la réduction d’espaces à bureaux en location et 38 millions pour l’annulation de la phase 2 de la mise à jour de son système bancaire de base.

L’analyste de Desjardins estime que cette charge spéciale viendra réduire de 25 points centésimaux le capital de premier rang de la banque. Celui-ci demeurera néanmoins au-dessus de 10 % tel que requis.

Cette charge permettra une diminution de coûts annuels de 20 millions $ à compter de 2022, principalement à cause d’une baisse de l’amortissement et des dépenses de location.

Le montant de la charge spéciale est plus grand que ce que l’analyste anticipait, mais il note que les économies annuelles sont plus petites que ce que l’on aurait pu croire compte tenu de sa taille.

Le cours de l’action a chuté de 4,57 % à la suite de cette annonce. L’analyste de Desjardins accordait au titre la cote « conserver » et son cours cible était de 48 $. Il se dit évidemment très intéressé d’entendre les propos de la direction quant à son plan stratégique. Celle-ci tiendra une journée des investisseurs virtuelle le 10 décembre.

 

PACCAR (PCAR-NSDQ, 89,94 $US): toujours aussi affectée par les perturbations des chaînes d’approvisionnement

 

PACCAR (PCAR-NSDQ, 89,94 $US): toujours aussi affectée par les perturbations des chaînes d’approvisionnement

Après avoir connu des moments difficiles en bourse entre janvier et la fin du mois de septembre, le cours de l’action passant alors de 100 $US à 78 $US, le titre de ce leader mondial dans le design et la fabrication de camions haut de gamme profite maintenant d’une intéressante embellie depuis 2 mois.

Bien que le marché des véhicules commerciaux soit bien placé pour profiter de la reprise économique, Paccar doit néanmoins faire face aux problèmes qui sévissent au niveau des chaînes d’approvisionnement.

C’est le constat que fait Joel Tiss, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Il diminue à nouveau ses prévisions de bénéfices par action pour 2021 et 2022 qui passent respectivement de 5,30 $US à 5,19 $US et de 6,70 $US à 6,50 $US.

Toutefois, comme la disponibilité de composantes, principalement les puces pour semi-conducteurs, devrait s’améliorer à compter de 2023, l’analyste hausse sa prévision de bénéfices par action de 7,20 $US à 7,70 $US pour cette année-là.

Il conserve néanmoins sa cote de «performance égale au marché», et son cours cible demeure à 95 $US, soit un multiple de 14,5 fois les bénéfices par action prévus en 2022.

Compte tenu de la difficulté de s’approvisionner en composantes de base, la direction de PACCAR prévoit que les ventes de l’industrie cette année pour le Canada et les États-Unis totaliseront entre 230 000 et 250 000 unités. Pour 2022, elle prévoit des ventes de 250 000 à 290 000 camions.

Pour sa part, ACT Research, un fournisseur de données et d’analyses pour le secteur du transport, prévoit que les ventes de véhicules utilitaires lourds augmenteront de 10% en 2022 comparativement à l’année précédente pour atteindre 278 500 unités.