Cargojet a divulgué pour son 1er trimestre des résultats qui ont excédé les attentes du consensus des analystes. (Photo: Getty Images)
Que faire avec les titres de Power Corp, Cargojet et MEG Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Power Corporation du Canada (POW, 36,66 $): Desjardins réduit quelque peu son cours cible
Bien que la société financière canadienne ne divulguera ses résultats du 1er trimestre que le 11 mai, Doug Young, analyste chez Desjardins, abaisse son cours cible de 49,00 $ à 47,00 $, et ce, afin de tenir compte qu’il ait déjà réduit son cours cible pour la société d’assurance Great West, et que le consensus des analystes indique un cours cible plus faible pour la société IG Gestion de patrimoine. Ces deux sociétés sont détenues en grande partie par Power Corporation.
L’analyste maintient toutefois sa recommandation d’achat pour le titre. Power Corporation exécute plutôt bien la réorganisation qu’elle avait annoncée en 2020, explique l’analyste.
D’abord, elle a mis en place 100% des réductions de dépenses qu’elle prévoyait effectuer. Puis, elle a lancé de nouveaux fonds et a attiré de nouveaux capitaux de tierce partie. Elle a également simplifié sa structure corporative, tout en cristallisant la valeur de certains investissements de base comme Wealthsimple ainsi que sur d’autres investissements non essentiels.
L’action de Power se négocie à un escompte de 21,6% de la valeur nette de ses actifs, estime l’analyste. Elle pourrait tenter d’autres initiatives afin de créer de la valeur additionnelle, étant donné qu’elle détient entre 900 millions $ et 1 milliard $ d’encaisse excédentaire qu’elle pourrait mettre à contribution, selon lui. L’une de ces initiatives pourrait être le rachat de ses propres actions, croit-il.
Chose certaine, l’analyste est encouragé par les actions prises par la firme pour simplifier sa structure et améliorer ses communications.
Cargojet (CJT, 151,44 $): de bons résultats, mais l’analyste de la BMO abaisse son cours cible
Cargojet (CJT, 151,44 $): de bons résultats, mais l’analyste de la BMO abaisse son cours cible
La compagnie aérienne spécialisée dans les vols réguliers cargo, basée à Mississauga, Ontario, a divulgué pour son 1er trimestre des résultats qui ont excédé les attentes du consensus des analystes alors qu’elle continuait de profiter des conditions de marché tendues.
À la suite de ces résultats, et étant donné que l’entreprise s’appuie sur un modèle d’affaires reposant sur des contrats portant sur plusieurs années, Fadi Chamoun, analyste chez BMO Marchés des capitaux, estime qu’elle est particulièrement bien placée pour naviguer à travers un environnement qui pointe vers une baisse de la demande pour le fret.
L’analyste réitère sa cote de «surperformance», mais il réduit néanmoins son cours cible de 220 $ à 200 $ afin de tenir compte de la baisse des multiples d’évaluation sur les titres comparables.
Cargojet a réalisé des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) au 1er trimestre de 83,0 millions $ alors que le consensus des analystes prévoyait 73,7 millions $.
Les revenus ont pour leur part totalisé 233,6 millions $, alors que la prévision se situait à 209,1 millions $. L’écart est en grande partie attribuable aux opérations d’affrètement, signale l’analyste.
Les revenus d’affrètement ont presque triplé comparativement à l’année précédente pour atteindre 40,6 millions $ alors que l’analyste de la BMO prévoyait 22,5 millions $. Une forte demande provenant de Chine a provoqué ce résultat.
Bien qu’il doute que ces résultats du 1er trimestre se répètent, l’analyste de la BMO prévoit que le marché de l’affrètement demeurera favorable durant le reste de l’année.
Ainsi, les perspectives sont bonnes pour Cargojet. Rien de mieux que des cadres contractuels à long terme lorsque la demande de fret faiblit, conclut l’analyste.
MEG Energy (MEG, 20,42 $): maintenant prête à racheter ses actions
MEG Energy (MEG, 20,42 $): maintenant prête à racheter ses actions
Une production record au 1er trimestre 2022 et des flux de trésorerie supérieurs aux attentes font en sorte que le producteur de sables bitumineux de Calgary est maintenant en position pour lancer son programme de rachat d’actions.
En utilisant pleinement les capacités de ses installations de Christina Lake, la firme a réalisé à son 1er trimestre une production record de 101 128 barils par jour, ce qui excède la prévision du consensus des analystes qui se situait à 100 461 barils par jour.
De plus, note Justin Bouchard, analyste chez Desjardins, la firme a généré des flux de trésorerie libre de 499 millions $ qu’elle a utilisé entièrement pour réduire sa dette nette.
À la fin du trimestre, elle avait ainsi atteint son premier objectif de réduire sa dette nette à 1,7 milliard $ US, ce qui lui permet d’activer son plan de rachat d’actions.
Ayant atteint ce niveau de dette nette, elle va maintenant allouer 25% de ses flux de trésorerie libre pour racheter ses actions, le reste servant à réduire encore plus sa dette. Lorsque celle-ci aura atteint 1,2 milliard, c’est 50% des flux de trésorerie qui seront dirigés vers des rachats d’actions, explique l’analyste.
La direction vise un plancher pour sa dette de 600 millions $ US, et lorsqu’il sera atteint, tous les flux de trésorerie libre seront utilisés à racheter des actions. Compte tenu de l’environnement actuel des cours du pétrole, l’objectif devait être atteint durant le 2e semestre 2023.
L’analyste de Desjardins recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 23,00 $.
