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À surveiller: Québecor, Banque BMO et PayPal

Dominique Beauchamp|17 février 2021

À surveiller: Québecor, Banque BMO et PayPal

Vidéotron est une filiale de Québecor. (Photo Romeo Mocafico)

Que faire avec les titres de Québecor, Banque BMO et PayPal? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Québecor (QBR.B, 32,52$): hausse de 30% du dividende en vue

Les résultats du quatrième trimestre de Québecor, attendus le 25 février, réserveront peu de surprise, le groupe pourrait relever son dividende de 30% à 0,26$, croit Adam Shine de la Financière Banque Nationale.

Une telle hausse serait conforme à sa politique de distribuer de 30 à 50% de ses flux de trésorerie excédentaires aux actionnaires.

Le groupe a aussi racheté 1,7 million d’actions au cours moyen de 32,81$ chacune au cours des trois derniers mois de 2020, retournant ainsi 55,7 M$ de capitaux aux actionnaires.

En 2021, la cote de crédit de Québecor a aussi de bonnes chances de se hisser dans la catégorie de première qualité puisque la dette est passée à 2,8 fois le bénéfice d’exploitation, en incluant un débenture convertible, prévoit aussi l’analyste.

Quant au quatrième trimestre, les estimations d’Adam Shine sont supérieures au consensus à l’exception des flux de trésorerie libres.

Il prévoit une légère hausse de 0,2% des revenus (à 1,1 milliard de dollars) et de 1,9% du bénéfice d’exploitation (à 504 millions de dollars). Le bénéfice net devrait augmenter de 2,8% à 0,65$ par action.

L’ajout de 12 000 abonnés au service d’accès internet (quatre fois plus qu’un an plus tôt) compensera la perte de 10 000 clients au service de câble de base et de 30 000 au service de téléphonie IP.

Fizz Internet a connu un lent départ en 2019, mais prend du mieux tandis que le service Helix gagne aussi plus d’abonnés, dit-il. Adam Shine estime que 17% des clients utilisent cette plateforme intégrée.

Les revenus de la division de câble devraient donc avancer de 4,1% alors que le bénéfice d’exploitation devrait fléchir de 0,6%.

Le service sans fil Fizz continue d’avancer, au détriment des revenus par abonné par mois, puisque 70% des clients apportent leur propre appareil.

Les revenus sans fil devraient donc croître de 7,7% malgré le recul de 3% des revenus moyens mensuels et un contexte promotionnel.

Au total, le service sans fil devrait avoir ajouté 32 000 clients, moins que les ajouts de 41 800 un an plus tôt, précise-t-il.

Il pourrait ajuster ses prévisions en fonction des résultats du Groupe TVA qui seront divulgués le 18 février.

L’analyste hausse son cours-cible de 39 à 40$ parce que son modèle d’évaluation avance de six mois.

Cette cible offre un gain potentiel de 25,5% et représente 7,6 fois le bénéfice d’exploitation de 2021 et 7,1 fois celui de 2022. L’analyste réitère sa recommandation d’achat.

Banque BMO (BMO, 99,21$): bien placée pour profiter de la reprise américaine plus hâtive

Banque BMO (BMO, 91,21$): bien placée pour profiter de la reprise américaine plus hâtive

Au moment où les banques canadiennes s’apprêtent à dévoiler les résultats de leur premier trimestre, Meny Grauman de Banque Scotia en profite pour mettre à jour ses perspectives.

Le retour à la normale de l’économie après la pandémie sera favorable à toutes les banques, reconnaît l’analyste qui compare le «boom économique» qu’il prévoit à un «ressort» prêt à sauter.

«Il est difficile d’imaginer une industrie mieux corrélée au produit intérieur brut que les banques», écrit-il.

Les banques devraient aussi pouvoir racheter leurs actions et relever leurs dividendes dès que les autorités réglementaires seront confiants que la crise est passée. L’analyste espère que le feu vert viendra à mi-année. Les institutions disposent d’un surplus de capital de 19,5 milliards de dollars (excluant son employeur du calcul).

Puisque la vaccination progresse beaucoup mieux aux États-Unis qu’au Canada, Meny Grauman juge que la Banque BMO est la mieux placée pour profiter de la reprise américaine plus rapide. En 2020, le marché américain lui avait procuré 20% de ses bénéfices.

Son titre est aussi 8% moins chèrement évalué que ceux de ses semblables, ce qui procure un autre argument pour une performance supérieure.

Il rehausse donc sa recommandation pour cette banque et augmente son cours cible de 7% à 111$, ce qui offre un rendement total potentiel de 16%, incluant le dividende.

PayPal (PYPL, 285,05$ US): la demande pandémique accélère les plans d’expansion

PayPal (PYPL, 285,05$ US): la demande pandémique accélère les plans d’expansion

Dans le créneau de plus en plus concurrentiel du paiement mobile, PayPal redouble d’efforts pour soutenir la cadence.

À la journée des investisseurs, la société a quantifié ses ambitions: doubler à 750 millions le nombre des comptes actifs, accroître les revenus de 20% par année pour dépasser 50 milliards de dollars américains et dégager des flux de trésorerie excédentaires de plus de 40 G$ US, d’ici cinq ans.

La société veut devenir une «super application» pour toutes les fonctionnalités de paiement et de transfert d’argent mobiles (Venmo) auprès des consommateurs et des marchands, explique Joseph Vafi, de Canaccord Genuity.

Le nouveau service de paiement en quatre versements et le lancement prochain du paiement en cryptomonnaie ainsi que l’ajout des marchands à ses plateformes sont trois manifestations de cette stratégie.

Elle compte notamment amener aux États-Unis sa plateforme européenne pour marchands iZettle et ainsi offrir aux commerçants l’accès aux 370 millions d’utilisateurs américains.

«Peu d’entreprises de technologie financière sont aussi bien positionnées pour tirer parti des tendances les plus fortes en tirant autant de synergies», fait valoir l’analyste.

La demande pandémique pour le paiement mobile lui offre l’occasion d’accélérer son plan d’expansion.

Optimiste, Joseph Vafi croit que la montée du commerce en ligne est telle que PayPal a les moyens d’investir dans son effort de diversification, sans sacrifier ses marges.

Il prévoit d’ailleurs une croissance de 22% par année du bénéfice par action, au cours des cinq prochaines années.

Afin de profiter de «l’occasion générationnelle» qui se présente, PayPal pourrait aussi réaliser des acquisitions stratégiques, croit-il.

L’analyste relève son cours cible de 306 à 315$US par action, soit un multiple de 69 fois le bénéfice ajusté de 4,53 $US par action qu’il prévoit en 2021.