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À surveiller: Québecor, BCE et Bombardier

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Québecor, BCE et Bombardier

Des appareils Global 7500 de Bombardier (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de Québecor, BCE et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Québecor (QBR.B, 31,17$): des résultats légèrement supérieurs aux prévisions grâce à Helix

Le fournisseur de services de télécommunications Québecor a dévoilé des revenus au second trimestre de 1,13 milliard de dollars et un bénéfice par action (BPA) ajusté de 0,65$, ce qui est supérieur aux prévisions de l’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale.

Le consensus des analystes misait sur des revenus de 1,07 milliard de dollars et sur un BPA ajusté de 0,62$ pour la période terminée le 30 juin.

Dans l’industrie de la téléphonie mobile, M. Shine souligne que les revenus moyens par utilisateur se sont stabilisés, après 10 trimestres de déclin. «Les résultats du trimestre ont été aidés par la hausse des revenus moyens par utilisateur tant chez Fizz que chez Vidéotron», note l’analyste.

Adam Shine ajoute que la hausse des revenus provenant de sa division de services Internet a progressé de 9,3% sur un an. Il anticipe l’ajout de 27 000 abonnés d’ici septembre 2022 alors que Québecor a été choisie pour brancher les ménages de quelques régions québécoises à Internet haute vitesse dans le cadre de l’Opération haute vitesse Canada-Québec.

«L’entreprise a déjà reçu des subventions de 216 millions de dollars (M$) sur un total de 258M$», note l’analyste.

M. Shine est également revenu sur l’investissement de 830 millions de dollars de Vidéotron pour l’acquisition de 294 blocs de spectre de la bande 3 500 MHz à travers le pays, annoncé le 29 juillet. Plus de la moitié de cet investissement se concentre hors Québec, dans quatre provinces canadiennes: le sud et l’est de l’Ontario, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique.

«Malgré ces investissements, il y a peu de chances que Québecor bâtisse son propre réseau mobile hors Québec», écrit l’analyste. Ce dernier croit toujours que les étoiles pourraient être alignées pour une acquisition de Shaw Wireless «à un prix raisonnable».

Adam Shine réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Québecor et son cours cible sur un an de 40$.

 

BCE (BCE, 63,15$): un analyste préfère rester sur les lignes de côté

BCE (BCE, 63,15$): un analyste préfère rester sur les lignes de côté

Les résultats du second trimestre de l’entreprise de services de télécommunications BCE montrent à quel point le plan d’affaires de la société est robuste, même si les revenus d’itinérance continuent de souffrir grandement de la pandémie, selon l’analyste Jérôme Dubreuil, de Desjardins.

«Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de la division de téléphonie filaire a été de seulement 1% inférieur à celui du second trimestre de l’exercice 2019, même si le secteur des services interentreprises (B2B) ne s’est pas encore remis de la pandémie», note M. Dubreuil.

Ce dernier estime que dans l’ensemble, les résultats trimestriels de BCE sont conformes aux prévisions, alors que les restrictions gouvernementales ont été bien présentes tout au long de la période.

«Faible création d’entreprises, restrictions des voyages, baisse de l’immigration et besoins limités pour les données cellulaires continuent d’affecter les résultats de la société», explique Jérôme Dubreuil. L’analyste affirme toutefois que tous ces aspects devraient s’améliorer au cours des prochains mois, ce qui crée un potentiel de croissance intéressant chez BCE.

Même s’il croit que l’action de BCE restera un investissement stratégique pour de nombreux fonds, il est encore trop tôt à son avis pour lui coller une étiquette de «titre à surpondérer».

«Nous appuyons la stratégie de l’entreprise d’accélérer le déploiement de son réseau filaire, mais ses prévisions plus faibles de flux de trésorerie à moyen terme par rapport aux années précédentes et l’absence d’un catalyseur à court terme font que nous restons pour le moment sur les lignes de côté», affirme l’analyste.

Ce dernier réitère sa recommandation «conserver» sur le titre, mais relève malgré tout son cours cible sur un an à 64$, alors qu’il était à 61,50$.

 

Bombardier (BBD.B, 1,60$): vers une réinclusion dans l’indice S&P/TSX?

Bombardier (BBD.B, 1,60$): vers une réinclusion dans l’indice S&P/TSX?

Les résultats du fabricant d’avions d’affaires Bombardier au second trimestre ont satisfait les attentes de Walter Spracklin, analyste chez RBC Marchés des capitaux.

«Tant les revenus que les flux de trésorerie, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) et les livraisons d’appareils ont été supérieurs aux prévisions», précise l’analyste.

M. Spracklin estime que l’entreprise est en avance sur son plan de restructuration suivant la vente de ses divisions ferroviaires et d’avions commerciaux et croit que le titre recèle un bon potentiel de croissance, qui serait amplifié par une possible réinclusion dans l’indice S&P/TSX le mois prochain.

En publiant ses résultats trimestriels, la direction de Bombardier a dit s’attendre à des livraisons de 120 appareils, à des revenus de 5,8 milliards de dollars, à un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de 575 millions de dollars et à une utilisation des flux de trésorerie disponibles en deçà de 300 millions de dollars pour l’ensemble de son exercice 2021.

Auparavant, l’entreprise misait sur des livraisons de 110 à 120 appareils, sur des revenus de 5,6 milliards de dollars, sur un BAIIA de 500M$ et sur une utilisation des flux de trésorerie disponibles en deçà de 500M$.

Pour le second trimestre, le BAIIA de Bombardier est établi à 143M$, alors que le consensus des analystes était de 118M$. L’entreprise a réussi à générer des flux de trésorerie de 91M$, alors que l’analyste anticipait un déclin de 452M$.

«Les résultats viennent conforter notre vue positive sur le titre de Bombardier. Nous sommes particulièrement encouragés par le ratio nouvelles commandes/livraisons unitaires de 1,8 fois qui est un indicateur fort de la tendance à venir.»

Walter Spracklin réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an à 2,00$, alors qu’il était de 1,50$.