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À surveiller: Quincaillerie Richelieu, Saputo et BCE

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Quincaillerie Richelieu, Saputo et BCE

Le titre de Quincaillerie Richelieu a été malmené en Bourse depuis un mois, cédant plus de 11% de sa valeur. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Quincaillerie Richelieu, Saputo et BCE ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Quincaillerie Richelieu (RCH, 41,17 $): il faut profiter du recul du titre, selon l’analyste de la Banque Nationale

L’entreprise de distribution et de fabrication de quincaillerie spécialisée de Montréal a été malmenée en bourse depuis un mois, cédant plus de 11% de sa valeur. Ce recul offre une excellente occasion d’achat, selon Zachary Evershed, analyste à la Banque Nationale.

Ce recul du cours du titre du quincaillier est significatif si on le compare au recul moyen de 3,2% de ses concurrents et de 4,7% de l’indice S&P/TSX durant cette période. Il ramène l’évaluation boursière du titre à 18,6 fois son ratio cours/bénéfices comparativement à sa moyenne historique de 21,2 fois.

Et cela malgré les solides facteurs fondamentaux dont profitent actuellement le secteur manufacturier.

L’entreprise est constamment parmi les deux premières pour ce qui est du rendement sur le capital investi pour les distributeurs de matériaux de construction, note l’analyste. Cela est attribuable à son approche disciplinée en ce qui concerne les fusions et acquisitions et à son pouvoir de fixation des prix.

Compte tenu de ses produits nichés qui sont sa spécialité, l’analyste dit n’avoir aucune inquiétude quant à sa capacité à transférer aux consommateurs les hausses de coûts de personnel et de transport, ainsi que l’augmentation des prix des matériaux qu’elle connaît présentement.

Essentiellement, Richelieu n’a pas de dette, ce qui lui confère une grande capacité à réaliser des fusions et acquisitions. Elle a conclu cinq transactions cette année pour un montant de 75 millions de dollars.

Comme il croit que la compagnie va accélérer son programme de fusions et acquisitions au sortir de la pandémie et qu’il considère que le titre est peu dispendieux au niveau actuel, l’analyste hausse sa cote à «surperformance». Il maintient son cours cible à 48 $.

 

 

Saputo (SAP, 28,54 $): malgré les difficultés, le titre se serait suffisamment déprécié selon l’analyste de la BMO

Saputo (SAP, 28,54 $): malgré les difficultés, le titre se serait suffisamment déprécié selon l’analyste de la BMO

Le segment canadien de l’entreprise de produits laitiers sera certainement affecté par les inondations en Colombie-Britannique qui ont perturbé le transport, alors que le segment américain l’a été par des facteurs de marché, ainsi que par les effets de la tornade sur ses installations au Kentucky.

Bien que l’accès aux routes dans les zones ravagées en Colombie-Britannique ait commencé à s’améliorer au cours des dernières semaines, les coûts de transport seront plus élevés pour le trimestre.

Conséquemment, l’analyste Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, réduit dès maintenant ses prévisions de bénéfices par action pour le 3e trimestre de l’année financière 2022 de 0,30$ à 0,27$. L’estimation médiane des prévisions est de 0,42$. Ces résultats seront dévoilés le 10 février.

L’analyste croit que l’estimation du consensus des analystes sera elle aussi bientôt révisée à la baisse, mais il ne croit pas que le titre réagira négativement, compte tenu qu’il s’est déjà beaucoup déprécié. Le titre a perdu plus de 20% depuis le début du mois d’août.

Les résultats du 2e trimestre avaient été inférieurs aux attentes, dit l’analyste. Mais il rappelle également que les raisons données par la direction pour ces insuccès, soit entre autres le manque main d’oeuvre et les pressions inflationnistes, étaient des problèmes transitoires qui allaient se dissiper avec le temps.

L’analyste s’attend à une certaine amélioration de ce côté dans les résultats du prochain trimestre. Il maintient sa cote de «surperformance», et son cours cible est de 39$.

Peter Sklar abaisse par ailleurs ses prévisions de bénéfices par action pour l’année financière 2022 de 1,16$ à 1,13$, et pour l’année financière 2023 de 1,35$ à 1,32$.

 

 

BCE (BCE, 65,87 $): une bonne année s’achève

BCE (BCE, 65,87 $): une bonne année s’achève

La société canadienne de télécommunications est en voie de terminer l’année 2021 sur une très bonne note, alors que le titre se situe à un sommet historique après un gain d’environ 27% depuis le début de l’année.

Selon l’analyste Adam Shine, de la Banque Nationale, la direction devrait énoncer lors de la divulgation des résultats du 4 trimestre, le 4 février, des prévisions pour 2022 relativement semblables à celles de 2021, incluant une accélération du programme de dépenses en capital, tout en annonçant une hausse de son dividende de 5%.

Conséquemment il maintient sa cote à «surperformance», et son cours cible demeure à 70$.

Pour le trimestre, l’analyste prévoit des revenus de 6,236 milliards de dollars (G$) (en hausse de 2,2 %), des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2,436G$ (en hausse de 1,4%), des bénéfices par action de 0,73$ et des flux de trésorerie disponible de 231 millions de dollars (M$). Pour chacun de ces items, le consensus des analystes se situe respectivement à 6,231G$, 2,451G$, 0,74$ et 324M$.

L’analyste prévoit au 4e trimestre une légère diminution des revenus dans le segment du service filaire, mais un BAIIA à la hausse de 1,3 % (une hausse de la marge de 59 points centésimaux à 43 %)

Dans le sans-fil, il prévoit que la facturation par utilisateur sera en hausse de 2%. Les ventes de téléphones port payé seront à la hausse de 110 000, et les pré-payées en baisse de 2 000, selon lui.

Pour le segment Media, les revenus seront à la hausse de 8%, mais le BAIIA subira un recul de 17,7% compte tenu que le retour à la normale quant à la programmation saisonnière et aux sports s’effectuaient progressivement.