Restaurant Brands est propriétaire des marques Burger King et Tim Hortons. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Restaurant Brands, Uber et SNC-Lavalin? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Restaurant Brands international (QSR, 66,92$US*): un analyste relève sa prévision de bénéfice par action
Restaurant Brands, propriétaire des restaurants Tim Hortons, Burger King et Popeyes, a dévoilé ses résultats financiers du second trimestre de l’exercice 2021 le 30 juillet.
À la lumière de ces résultats, l’analyste Christopher Carril, de RBC, relève ses prévisions de bénéfice par action, qui passent de 2,66$ à 2,85$ pour l’exercice 2021 et de 3,15$ à 3,38$ en 2022.
Selon l’analyste, le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissements (BAIIA) de l’entreprise devrait atteindre 2,3 milliards de dollars cette année, ce qui constitue une hausse de 100 millions de dollars par rapport à ses précédentes estimations.
M. Carril anticipe aussi un retour de la croissance du nombre de restaurants, qui devrait être de 4,8% en 2021, ce qui serait une amélioration considérable par rapport au déclin de 0,2% enregistré en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.
«L’accélération des ouvertures de restaurants se fera sentir pour les trois bannières et nous prévoyons une hausse des revenus de 10% cette année, qui se compare à un déclin de 11,3% en 2020», écrit l’analyste.
La hausse des revenus sera supportée par des investissements dans le numérique et par des améliorations aux menus, comme l’arrivée d’un nouveau café corsé chez Tim Hortons.
L’analyste rappelle que les ventes en ligne de Restaurant Brands ont atteint 6 milliards de dollars en 2020, en hausse de plus de 100% sur un an dans les marchés locaux où elles étaient offertes. «L’entreprise a poursuivi ses efforts en vue d’offrir les ventes en ligne dans plus de 10 000 établissements et avait atteint 3000 installations à la fin de l’exercice 2020. Restaurant Brands pourra capitaliser sur ces investissements pour appuyer la croissance de ses revenus à long terme», croit Christopher Carril.
Ce dernier rappelle aussi que Restaurant Brands avait dit, en mai 2019, vouloir atteindre 40 000 restaurants d’ici 8 à 10 ans, alors que l’entreprise en compte un peu plus de 27 000 en ce moment.
En 2020, Restaurant Brands a ouvert 1 100 établissements, mais en a fermé 1 200. En 2021, le retour de la croissance fera aussi grimper les revenus, estime l’analyste.
Christopher Carril réitère sa recommandation de surperformance sur le titre de l’entreprise et relève son cours cible sur un an de 7$ pour le porter à 80$.
*Tous les montants sont en dollars américains.
Uber (UBER, 43,46$US): de mauvaises nouvelles, mais une hausse de la mobilité urbaine
Uber (UBER, 43,46$US*): de mauvaises nouvelles, mais une hausse de la mobilité urbaine
L’entreprise américaine de services de raccompagnements et de livraison Uber dévoilera ses résultats financiers du second trimestre mercredi et l’analyste Justin Post, de Bank of America, relève sa prévision de perte avant impôts, intérêts et amortissements pour la période, qui passe de 325M$ à 271M$. Le consensus des analystes table sur une perte de 323M$.
Le titre d’Uber souffre depuis quelques mois, en recul de 15% depuis le début de 2021, alors que l’indice de référence S&P 500 est en progression de 17%.
M. Post affirme que le titre d’Uber a été sous pression récemment, surtout en raison de l’acquisition de l’entreprise de transport de colis Transplace, de la sous-performance de sa participation dans l’entreprise chinoise Didi et de la décision très médiatisée de SoftBank de se départir de 45 millions d’actions.
Le fait que sa rivale Lyft puisse atteindre le seuil de rentabilité plus rapidement et que les délais d’attente s’allongent (de même que les prix qui grimpent) peut aussi inquiéter les investisseurs, mais l’analyste croit qu’Uber profitera de la remontée de la mobilité urbaine.
«Le variant Delta de la COVID-19 est toujours un risque, mais le service de livraison de repas d’Uber vient protéger l’entreprise», croit Justin Post.
Malgré ces récents événements, l’analyste préfère miser sur les bases économiques et croit qu’Uber est en meilleure posture en ce moment qu’il y a quelques mois grâce au regain de la mobilité urbaine à travers le monde.
Il croit que la direction de l’entreprise devra rassurer les marchés sur sa capacité à atteindre le seuil de rentabilité au troisième trimestre lors de la conférence téléphonique qui suivra la publication de ses résultats trimestriels.
M. Post réitère sa recommandation d’achat sur le titre et son cours cible sur un an de 71$US.
*Tous les montants sont en dollars américains
SNC-Lavalin (SNC, 33,20$): choisir de regarder devant
SNC-Lavalin (SNC, 33,20$): choisir de regarder devant
La société de services d’ingénierie SNC-Lavalin a annoncé ses résultats financiers du second trimestre supérieurs aux prévisions le 30 juillet, de même que la vente d’une part importante de ses activités dans le pétrole et le gaz.
L’analyste est particulièrement satisfait de la diminution du carnet de commandes de contrats clé en main à prix forfaitaire (CMPF) de plus de 200 millions de dollars par rapport au trimestre précédent annoncée dans les résultats. «Depuis l’annonce de son plan de restructuration en juillet 2019, SNC-Lavalin a réduit son carnet de commandes de contrats CMPF de plus de 2 milliards de dollars, en plus de vendre des actifs dans des secteurs non stratégiques. Pendant ce temps, la direction a solidifié son bilan financier, ce qui ouvre la porte au déploiement de capitaux pour faire progresser la valeur de l’avoir des actionnaires», raconte l’analyste Benoît Poirier, de Desjardins.
Ce dernier dit à présent porter son attention sur la Journée virtuelle des investisseurs de SNC-Lavalin, qui se tiendra le 28 septembre.
À ce moment, l’entreprise dévoilera comment elle compte redéployer son capital et pourrait entre autres annoncer un plan de rachat d’actions et une stratégie de croissance par acquisitions.
Revenant sur les résultats financiers du second trimestre, M. Poirier est particulièrement impressionné par la capacité de l’entreprise à générer des flux de trésorerie supérieurs aux prévisions depuis sept trimestres.
«SNC-Lavalin a dévoilé des flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation de plus de 78 millions de dollars durant le second trimestre, ce qui est de loin supérieur à nos attentes de -173 millions de dollars. La direction a aussi réitéré son objectif d’atteindre le seuil de rentabilité pour l’exercice, ce qui est conforme à nos prévisions, mais semble un peu conservateur», écrit-il.
L’analyste réitère sa recommandation d’achat sur le titre et son cours cible sur un an de 44$.