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À surveiller: Richelieu, Aritzia et GE

lesaffaires.com|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Richelieu, Aritzia et GE

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres du Quincaillerie Richelieu, Aritzia et General Electric? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

Quincaillerie Richelieu (RCH, 40,54$): des comparables difficiles à battre

Malgré des résultats en ligne avec les attentes, Quincaillerie Richelieu a vu ses résultats du troisième trimestre de retrouver à la baisse comparativement à ceux du même trimestre l’an dernier.

Il faut dire que le mois de juin 2022 a été le meilleur depuis la création de l’entreprise, rappelle l’analyste de Banque Nationale Marchés financiers, Zachary Evershed. Ce qui fait qu’au final, juin 2023 se retrouve en baisse de 10%. Le reste des comparables annuels seront un peu plus faciles à atteindre, note-t-il toutefois.

Richelieu continue d’avoir un excédent d’inventaires dans des entrepôts externes, ce qui représente des coûts supplémentaires de 6 M$ par trimestre et réduit ses marges, poursuit l’analyste. La Banque Nationale prévoit une réduction de cet inventaire qui s’approchera du sommet de la fourchette entre 60 M$ et 80 M$ que la direction a prévue pour cet exercice financier. La direction entrevoit de plus une réduction du fonds de roulement d’environ 50 M$ pour l’exercice financier 2024.

Cette dynamique devrait, à moins de voir une érosion des volumes, permettre de générer pour l’exercice financier 2023 une marge au moins égale aux 13% du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du second trimestre. La Banque Nationale prévoit désormais une marge entre 13% et 14% pour 2024 (elle était auparavant à 14%).

Zachary Evershed rappelle également que Quincaillerie Richelieu a conclu les acquisitions de Maverick Hardware et de Westlund Distributing au cours du deuxième trimestre, en plus d’ouvrir un nouveau centre de distribution à Minneapolis et de poursuivre ses projets d’agrandissement à Atlanta, Nashville, Seattle et Pompano.

La Banque Nationale maintient sa prévision de surperformance du titre de Quincaillerie Richelieu face à son secteur d’activités, mais abaisse son cours cible de 49$ à 48$.

Charles Poulin

Aritzia ( ATZ, 34,92$): mise à jour des prévisions avant le T1

Aritzia ( ATZ, 34,92$): mise à jour des prévisions avant le T1

L’analyste de RBC Marchés des capitaux, Irene Nattel met à jour ses prévisions pour Aritzia et anticipe un bénéfice par action (BPA) de 0,11 $, dans la limite supérieure du consensus, 0,09-0,11 $ pour le premier trimestre de 2024 qui sera rapporté le 11 juillet.

Elle ajuste également son estimation de revenu pour le premier trimestre à la baisse pour le T1 à 462,5 millions de dollars (M$), une baisse de 3% pour prendre en compte les baisses des ventes de magasins comparables due à un printemps plus frais.

La direction prévoit des revenus de 450 à 460 M$ basé sur une croissance des parts de marchés aux États-Unis, un taux de change a 3,5% des revenus et une croissance omnicanal.

L’analyste élimine ses prévisions de rachats d’actions alors que l’entreprise augmente ses investissements et l’incertitude au niveau des revenus discrétionnaires des clients est à la baisse. Elle prévoit que les rachats d’actions seront minimaux et seulement faits dans un but anti-dilution. L’entreprise a racheté 85 000 actions au T1 pour un montant de 3 M$.

Irene Nattel estime une croissance du BAIIA de 12,1% pour 2024 basé sur une augmentation des revenus de 12,1% à 2,4 milliards de dollars (G$), une baisse de la marge brut de 2% causé par l’inflation, une augmentation des soldes, l’augmentation des prix d’entreposage ainsi que l’amortissement des loyers préouverture des nouveaux magasins.

L’analyste de RBC marchés des capitaux prévoit une hausse des frais de vente, généraux et administratifs de 1,55% pour refléter la hausse des coûts de salaire, les nouvelles embauches et les investissements dans son projet de Washington.

Irene Nattel abaisse le cours cible pour le titre de la société de 3 $ à 57 $ avec des multiples cibles réduits de 13 à 12,5x du BAIIA et de 25 à 24,5x le BPA pour refléter le prix à court terme.

 

Matthieu Hains

General Electric (GE, 108,65$US): plein gaz vers un exercice performant

General Electric (GE, 108,65$US): plein gaz vers un exercice performant

Après avoir assisté le 20 juin dernier à une conférence de GE lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace à Paris, Andrew Obin, de Bank of America Securities, est d’avis que le conglomérat américain est en voie d’atteindre ses objectifs les plus ambitieux en 2023.

La division aérospatiale de la société dépassera les attentes, à l’instar des autres sociétés présentes à l’événement, précise l’analyste.

La direction a aussi brossé un portrait plus précis des améliorations apportées à ses turboréacteurs LEAP, qui alimente les Boeign 737 MAX par exemple, en termes de rentabilité et de durabilité, et a donné de bonnes nouvelles concernant sa chaine d’approvisionnement.

Elle a aussi indiqué avoir signé des ententes de production pour près de 300 nouveaux réacteurs.

Ça signifie qu’elle se dirige vers un bénéfice par action ajusté de 2 dollars américains ($US) par action, et vers des flux de trésorerie libre de 4,2 milliards $US (G$US).

D’après lui, le bénéfice par action ajusté au deuxième trimestre de 2023 atteindra 0,45$US, soit 0,01$US de plus que ce sur quoi table le consensus des analystes. Ses flux de trésorerie libres quant à eux devraient atteindre 0,1 milliard de dollars américains (G$US).

Il table aussi sur une croissance interne de 10% de ses revenus en un an, et sur un bond de ses marges d’exploitation ajustée de 170 points de base au cours de cette même période.

Après la vente d’une valeur de 2 G$US d’actions de GE HealthCare Technologies le 6 juin dernier, Andrew Obin s’attend à ce que GE continue de réduire sa dette au cours de la deuxième moitié de l’exercice 2023.

L’analyste ne semble pas d’avis que la société basée à Boston surprendra les investisseurs avec une nouvelle similaire à celle de Siemens Energy, qui a annoncé le 23 juin 2023 que des soucis de qualité rencontrés par sa division de fabrication de turbine éolienne lui coûteront 1 milliard d’euros.

En mars dernier, rappelle Andrew Obin, l’entreprise avait déjà «remplacé 15% de ses composantes sur le terrain». Elle a donc déjà une bonne idée des coûts qui devraient lui incomber. GE devrait donc se faire rassurante de ce côté, lors de la prochaine réunion des actionnaires, croit l’analyste.

Ainsi, Bank of America Securities augmente son cours cible pour le titre, qu’il fait passer à 120 $US, soit 15 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement attendus à l’exercice 2024.

Catherine Charron