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À surveiller: Richelieu, Canadien Pacifique et Ag Growth

Jean Gagnon|22 janvier 2024

À surveiller: Richelieu, Canadien Pacifique et Ag Growth

Les résultats du 4e trimestre de Quincaillerie Richelieu ont indiqué que la pression sur les marges brutes du quincaillier spécialisé était toujours présente. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Quincaillerie Richelieu, Canadien Pacifique Kansas City et Ag Growth International? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Quincaillerie Richelieu (RCH, 42,72$): la pression sur les marges cause une chute du titre

Les résultats du 4e trimestre divulgués jeudi dernier ont indiqué que la pression sur les marges brutes du quincaillier spécialisé était toujours présente, et le cours de l’action a chuté de 10% au cours des deux séances de négociations qui suivirent.

Les ventes du trimestre ont totalisé 453,7 millions de dollars (M$), en baisse de 0,8% comparativement à l’année précédente, toutefois légèrement au-dessus des attentes de 444M$ du consensus des analystes, rapporte Zachary Evershed, analyste à la Financière Banque Nationale.

Les marges bénéficiaires se sont contractées de 380 points de base à 13% comparativement à l’année précédente, ce qui a résulté en des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 58,8M$, alors que l’analyste de la FBN avait prévu une marge de 13,7% pour un BAIIA de 60,7M$. Les bénéfices par action ont été de 0,51$ comparativement à la prévision de 0,54$ de l’analyste.

La situation ne se rétablira pas instantanément, car la direction révise à nouveau à la baisse sa prévision de marge du BAIIA à 12-13% pour l’année 2024. Avec cette information en main, Zachary Evershed abaisse sa prévision de marge bénéficiaire de 13,2% à 12,6% pour la prochaine année.

Conséquemment à cette baisse des prévisions de marges bénéficiaires, l’analyste diminue son cours cible qui passe de 47,50$ à 45,50$, soit un multiple de 20,5 fois les bénéfices par action escomptés en 2025.

Compte tenu que ce nouveau cours cible laisse peu de place à une appréciation significative du titre, l’analyste abaisse sa recommandation de «surperformance» à «performance égale au secteur».

 

 

Canadien Pacifique Kansas City(CP, 105,45$): les effets de l’expansion du réseau et de l’efficacité opérationnelle de la direction seront de plus en plus évidents en 2024

Canadien Pacifique Kansas City (CP, 105,45$): les effets de l’expansion du réseau et de l’efficacité opérationnelle de la direction seront de plus en plus évidents en 2024

Le transporteur ferroviaire divulguera ses résultats du 4e trimestre 2023 la semaine prochaine, plus précisément le 30 janvier. Chris Murray, analyste chez ATB Capital Markets, croit que la direction profitera de l’occasion pour annoncer qu’elle prévoit une croissance des bénéfices par action dans les deux chiffres pour l’année 2024, ce qui serait compatible avec les objectifs à long terme qu’elle avait établis lors de la journée des investisseurs l’été dernier.

Les données récentes indiquent que les volumes transportés se sont améliorés durant le 4e trimestre, terminant la période en hausse de 3,5% comparativement à l’année précédente grâce à une amélioration des volumes commerciaux et de certaines commodités en vrac qui ont compensé pour des volumes de céréales plus faibles à cause de prix plus bas, note l’analyste.

ATB Capital Markets s’attend pour sa part à une croissance des bénéfices soutenue par une amélioration des volumes et la réalisation de synergies. Le courtier prédit même une croissance des bénéfices par action d’environ 20% en 2024, ce qui justifie que le transporteur se négocie à prime comparativement à ses concurrents, note l’analyste.

Chris Murray ajuste néanmoins ses estimations du 4e trimestre pour tenir compte non seulement de l’amélioration des volumes, mais aussi des marchés des devises et des prix du diesel. Il révise sa prévision de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 1,96 milliard de dollars (G$) à 1,94G$ et celle de ses bénéfices par action ajustés de 1,14$ à 1,11$.

Toutefois, comme il prévoit une solide croissance en 2024, l’analyste maintient sa recommandation de «surperformance», ainsi que son cours cible de 117,00$.

 

 

Ag Growth International (AFN, 57,24$): l’international sera le pilier de la croissance à court terme

Ag Growth International (AFN, 57,24$): l’international sera le pilier de la croissance à court terme

Parce que le segment international du manufacturier d’équipement agricole compte déjà pour environ 33% de ses revenus et que ce pourcentage pourrait atteindre 40-45% à court ou moyen terme, Gary Ho, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, réitère sa recommandation d’achat pour l’entreprise.

Selon l’analyste, la société de Winnipeg est bien présente dans des endroits qui sont des piliers essentiels à la production agricole, mais qui sont encore sous-investis en infrastructures. La hausse des affaires à l’international proviendra de l’augmentation des infrastructures, des transferts de produits et des investissements organiques qui commenceront aussi tôt que durant le 2e semestre 2024 d’abord en Inde, puis au Brésil, souligne l’analyste.

Au Brésil, AG Growth est le 2e joueur en importance avec des parts de marché d’environ 20%. Elle a gagné quelques nouveaux projets récemment, note l’analyste. En Inde, sa filiale AGI Milltec est le leader du marché de l’équipement pour la mouture du riz. Elle se développe aussi dans le stockage et la manutention portative du grain. Elle génère les meilleures marges et la plus forte exposition à l’après-marché des pièces et des services à travers Ag Growth, soit environ 10% de ses revenus.

Les régions Europe, Moyen-Orient et Afrique constituent un contributeur stable. Les nouveaux projets gagnés au 4e trimestre au Moyen-Orient et en Afrique démontrent la réussite des efforts mis de l’avant en 2023.

L’analyste a un cours cible de 82$. Mais selon un scénario optimiste où la société réaliserait ses objectifs de revenus de 3 milliards de dollars (G$) et que le segment international contribuerait à hauteur de 40-45%, il estime que le potentiel pourrait être de 18$ à 36$ supérieur à ce cours cible.