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À surveiller: Rogers Communications, CI Financial et Gildan

Jean Gagnon|Publié le 13 octobre 2021

À surveiller: Rogers Communications, CI Financial et Gildan

Depuis le 20 juillet le cours de l’action de Rogers Communications a chuté de plus de 13%. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Rogers Communications, CI Financial et Gildan? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Rogers Communications (RCI.B, 58,01 $): ça brasse dans la salle du conseil

Depuis le 20 juillet, le cours de l’action de Rogers Communications a chuté de plus de 13%. Au plus fort de cette baisse, on apprenait le 29 septembre le départ, si non étrange, du moins abrupt, du directeur financier Tony Staffieri, rappelle Tim Casey, analyste chez BMO Marchés des capitaux.

Et plus l’affaire progresse, plus les explications de la direction deviennent confuses, note-t-il. Le départ de Staffieri laisse croire à des désaccords au sein de la famille Rogers quant à la direction de la compagnie, selon lui.

Malgré cette situation, l’analyste de la BMO continue de croire que l’acquisition de Shaw Communications procédera comme prévu au 2e trimestre 2022. Toutefois, les événements récents compliquent certainement à plus long terme le processus d’intégration et la composition de l’équipe de direction de la compagnie, estime l’analyste. Conséquemment, il réduit son cours cible pour les prochains douze mois de 72 $ à 68 $.

La frustration au sein de la direction et les membres de la famille Rogers est compréhensible, car les résultats de Rogers ne se comparent pas à ceux de Bell et de Telus, note l’analyste.

Le départ du directeur financier est certainement un facteur déstabilisant, et les discussions vont probablement bon train chez les prêteurs et les agences de notation, soupçonne l’analyste.

 

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Entraîné par la hausse généralisée des marchés boursiers au cours des derniers mois, le cours de l’action de la plus grosse société de gestion de placements au Canada est passé de 19 $ à 26 $, une appréciation de plus de 35%.

Les plus récents chiffres démontrent que l’entreprise accélérait ses rachats d’actions en septembre. Durant ce mois, CI a racheté 1,8 million d’actions pour une valeur de 45,8 millions $, soit 3 fois plus qu’au mois d’août. Durant cette période, le cours de l’action de CI s’est apprécié de 5,4%, alors que celui d’AGF progressait de 3,5% et celui de IGM (Investors Group) régressait de 2,1%, note Gary Ho, analyste chez Desjardins.

La direction ne cache pas son intention de demeurer active dans ce domaine. En juin, elle reconduisait son programme de rachat d’actions pour une autre année avec un objectif d’en racheter 18,2 millions.

L’analyste de Desjardins croit que le programme de rachat d’actions de CI a été un facteur important dans la hausse d’environ 63% du cours de l’action depuis le début de l’année. Il prévoit que la firme continuera d’opérer ce programme au cours des prochains mois.

Au 2e trimestre l’endettement de la compagnie se situait à 2,5 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), comparativement à 1,94 fois au trimestre précédent. Étant donné que la société entend aussi poursuivre sa stratégie de fusions et acquisitions en même temps que son programme de rachat d’actions, l’endettement pourrait augmenter durant la 2e partie de l’année. L’analyste a néanmoins une recommandation d’achat pour le titre et son cours cible est de 29 $.

 

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Depuis son sommet de 50 $ au début du mois de septembre, le fabricant de vêtements de sport a cédé 12% de sa valeur et doit maintenant composer avec le projet de l’OCDE de créer un impôt minimum de 15%, ce qui haussera sa facture fiscale, ainsi qu’avec la volatilité du prix du coton, explique Chris Li, analyste chez Desjardins.

Bien qu’à court terme l’analyste ne croit pas que le titre fasse de gains significatifs, il croit néanmoins que l’impact de ces deux facteurs pourra être absorbé sans trop d’effet négatif. Des conditions de marchés favorables pourraient permettre à la firme de hausser ses prix, minimisant ainsi l’effet de la volatilité du prix du coton.

Le 8 octobre, l’OCDE a fait un pas de plus dans son projet d’un impôt mondial minimum de 15% alors que 3 autres pays lui apportaient leur appui, soit l’Irlande, la Hongrie et l’Estonie. L’OCDE espère que cet impôt s’appliquera à partir de 2023. Mais elle aura à affronter bien des obstacles, prévoit l’analyste. Elle doit convaincre 136 pays de voter en faveur de cette loi. Ce ne sera pas une mince tâche. Il sera difficile d’y arriver entre autres aux États-Unis où il faudra un vote des 2 tiers du Sénat pour faire adopter la loi.

Pour ce qui est de la volatilité du prix du coton, l’expérience passée démontre que l’impact sur les marges d’opérations de Gildan est négatif lorsque le prix du coton monte pour ensuite retomber rapidement, rappelle l’analyste. Une baisse de 100 points centésimaux de la marge brute entraîne une baisse des bénéfices par action de 6%, estime-t-il.

Malgré ces risques, l’analyste demeure confiant que le potentiel de croissance à long terme de l’entreprise sera l’élément catalyseur de la performance éventuelle du titre. La société tiendra bientôt sa journée des investisseurs. Il maintient pour l’instant sa recommandation d’achat, et son cours cible est de 52 $.