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À surveiller: Rogers Communications, Wesdome et Metro

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Rogers Communications, Wesdome et Metro

Rogers dévoilera ses prochains résultats financiers trimestriels le 24 avril.

Que faire avec les titres de Rogers Communications, Wesdome et Metro? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

Rogers Communications (RCI.B, 53,86$) : l’analyste de la Financière Banque Nationale réduit ses attentes

L’entreprise canadienne de télécommunications Rogers dévoilera les résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2024 le 24 avril et Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, revoit ses attentes à la baisse pour les divisions de services de câblodistribution et des médias.

«Nous anticipons des revenus de 4,9 milliards de dollars (G$), un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2,2G$ et un bénéfice par action ajusté de 1$», dit-il. Le consensus des analystes table sur des revenus de 4,94G$, sur un BAIIA de 2,29G$ et sur un bénéfice par action ajusté de 1,05$.

«Les pertes de la division Médias seront élevées en raison de l’augmentation de la masse salariale des Blue Jays. De plus, Rogers a conclu l’acquisition de Shaw il y a un an. Elle a depuis réduit le nombre d’employés et travaille actuellement à générer des économies d’échelles auprès de ses fournisseurs et continue de cibler des synergies de 1G$», explique l’analyste.

Ce dernier croit aussi que Rogers vendra des actifs non essentiels dont la valeur atteindrait jusqu’à 1G$ d’ici la fin de l’année, majoritairement dans l’immobilier et les centres de données. Il précise que ces ventes ne sont pas intégrées à ses prévisions.

Adam Shine estime que la division de services de téléphonie mobile profitera de prix des forfaits plus rationnels, avec un nombre d’abonnés aux services post-payés en hausse d’environ 80 000 (consensus à +95 000), alors que les services prépayés devraient subir la perte de 23 000 abonnés (consensus -8000).

«Les volumes restent élevés avec les forfaits ‘Bienvenue au Canada, bienvenue chez Rogers’, qui ciblent les nouveaux arrivants», dit-il.

Selon lui, les revenus moyens par utilisateur de Rogers grimperont de 1% cette année, avec des hausses de prix pour certains forfaits, mais des prix plus rationnels pour d’autres, alors que la concurrence s’intensifiera en seconde moitié d’exercice.

Dans la câblodistribution, l’analyste prévoit que les revenus diminueront de 4,2% sur un an, mais que le BAIIA grimpera de 4,8% grâce aux synergies effectuées depuis un an. «La direction de Rogers est heureuse de la popularité des offres à plusieurs services dans l’Ouest du Canada, alors que des pressions se font toujours sentir sur le marché ontarien», explique-t-il.

L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Rogers, mais réduit son cours cible sur un an, qui passe de 78$ à 76$.

 

 

Wesdome (WDO, 10,74$) : des forages prometteurs en Abitibi

Wesdome (WDO, 10,74$) : des forages prometteurs en Abitibi

Wesdome a publié lundi des résultats de forages effectués sur les zones Kiena Deep et Wish, cette dernière étant située un kilomètre à l’est de la mine Kiena, près de Val-d’Or.

Selon l’analyste John Sclodnik, de Valeurs mobilières Desjardins, les résultats démontrent l’expansion et la définition des zones aurifères à Kiena Deep et le potentiel de prospection de la zone Wish.

«À Kiena Deep, les résultats les plus prometteurs ont été de 25,7 grammes la tonne (g/t) et de 17,7 g/t» dans différents secteurs de la zone. Sur la zone Wish, les meilleurs résultats ont été de 36,4 g/t, avec une minéralisation trouvée dans des veines de quartz et de basalte», explique-t-il.

L’analyste précise que pour 2024, Wesdome a un budget d’exploration de 30 millions de dollars pour effectuer 185 000 mètres de forages, réparti sur les deux propriétés de la minière (l’autre étant la mine Eagle River, située en Ontario).

«À Kiena, le plan est de poursuivre l’expansion de la zone Kiena Deep et d’explorer de nouvelles zones pendant que les travaux pour bâtir la rampe d’accès principale se poursuivent. Les forages serviront aussi de suivis après les succès obtenus dans la zone Wish», dit-il.

John Sclodnik estime que le titre de Wesdome se négocie en ce moment à une valeur de 1,47 fois la valeur nette de ses actifs, alors que la moyenne des valorisations pour les producteurs «junior» est de 0,65 fois. «Même si nous pensons que la valorisation supérieure de Wesdome est justifiée étant donné la qualité de ses propriétés, les teneurs élevées obtenues et l’objectif d’atteindre une production annuelle de 200 000 onces d’or, nous sommes d’avis que le titre recèle peu de potentiel de croissance», dit-il, ajoutant qu’il faudra que la société démontre une amélioration de ses résultats d’exploitation et un accès aux zones à fortes teneurs aurifères de la mine Kiena avant qu’il ne modifie sa recommandation de «conserver» le titre.

L’analyste conserve aussi son cours cible sur un an de 8,50$, sous la valeur actuelle du titre.

 

 

Metro (MRU, 71,70$) : les pharmacies demeurent résilientes

Metro (MRU, 71,70$) : les pharmacies demeurent résilientes

L’épicier et pharmacien Metro, qui possède aussi la chaîne de pharmacies Jean Coutu, dévoilera les résultats du second trimestre de son exercice 2024 le 24 avril et Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale (FBN), conserve sa prévision de bénéfice par action ajusté de 0,93$ pour la période.

C’est supérieur au consensus des analystes de 0,90$, mais inférieur à la performance dévoilée au trimestre correspondant il y a un an, de 0,96$.

«Le déclin attendu de 2,9% sur un an du bénéfice par action au second trimestre reflète la contraction des marges bénéficiaires, une diminution des coûts de ventes, généraux et administratifs, une hausse des frais de dépréciation et d’amortissement et une augmentation des frais d’intérêts», énumère l’analyste de la FBN.

Ces facteurs seront, selon lui, compensés en partie par des rachats d’actions et par la résilience des ventes d’articles à bas prix et par la vigueur de la bannière Jean Coutu.

Vishal Shreedhar anticipe des ventes d’épiceries comparables (ouvertes depuis plus d’un an) en hausse de 0,3% sur un an, largement sous la performance de 5,8% dévoilée il y a un an. Pour les pharmacies, il prévoit que les ventes de produits de la section commerciale progresseront de 0,5%, alors que celles des médicaments d’ordonnance seront de 5%, résultat d’une bonne croissance des ventes de cosmétiques et d’une activité grippale plus importante cette année.

Il prévoit que les ventes de Metro au second trimestre atteindront 4,62 milliards de dollars (G$), comparativement à 4,56G$ il y a un an. Le consensus des analystes est plus élevé, à 4,69G$.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) devrait atteindre 447 millions de dollars (M$), lui qui était de 447M$ l’an dernier. Le consensus est cette fois un peu plus pessimiste, à 440M$.

«Nous continuons de penser que Metro est une entreprise solide qui a livré une performance à long terme supérieure grâce à une bonne exécution et une aussi bonne allocation du capital. Toutefois, ces éléments se reflètent déjà dans la valeur du titre, à notre avis», explique-t-il.

Vishal Shreedhar donne au titre de Metro une valeur de 10,5 fois le BAIIA prévu pour les exercices 2025 et 2026. Il conserve sa recommandation de «performance égale au secteur» pour le titre et son cours cible sur un an de 80$.