Robert Bek, analyste à la CIBC, réitère sa recommandation de «surperformance» et hausse son cours cible sur un an de 64$ à 68$ pour le titre de Rogers. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres Rogers, Magna Gold et MEG Energy ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Rogers Communications (RCI.B, 61,48 $): l’analyste de la CIBC reprend sa couverture et hausse son cours cible
Après s’être abstenu pendant plus 10 mois de commenter dans le contexte de la tentative de Rogers d’acquérir Shaw Communications, Robert Bek, analyste à la CIBC, reprenait du service hier en réitérant sa cote «surperformance» et en haussant son cours cible sur un an de 64 $ à 68 $.
L’analyste qui prévoit l’approbation de la transaction voit celle-ci de façon très positive, car il estime que Rogers possède la capacité d’exploiter les synergies que cette acquisition offrira, ainsi que les occasions de croissance future, et ce, même si elle se voit forcée de se départir de certains actifs.
Au cours actuel, l’analyste estime que le titre de Rogers est sous-évalué même si l’entreprise de télécommunications devra assumer des dépenses en capital plus élevées à court terme et affronter une hausse de la concurrence dans le secteur du câble.
Le CRTC a tenu en novembre des audiences publiques qui ont duré 5 jours sur la question de l’acquisition de Shaw par Rogers. Bien que le Bureau de la concurrence et le ministère Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISED) soient également impliqués dans la décision finale, l’analyste s’attend à ce que le CRTC, comme c’est généralement l’habitude, soit le premier organisme à annoncer sa décision.
Selon l’analyste de la CIBC, les risques concernant la concentration des médias qui préoccupent le CRTC sont une question secondaire à ceux de la concentration du marché du sans-fil qu’examine le Bureau de la concurrence et ISED.
Il se réjouit surtout que le verdict des organismes de réglementation éclairera finalement l’ensemble de l’industrie des télécoms en ce qui concerne les aspirations dans le sans-fil des entreprises régionales et des nouveaux arrivants qui pourraient se présenter.
De plus, Rogers a bien entrepris la nouvelle année, selon l’analyste, en nommant définitivement Toby Staffieri au poste de président, après avoir embauché en décembre Robert Dépatie, comme chef des opérations, lui qui siégeait déjà au conseil d’administration.
Magna Gold Corp. (MGR, 0,77 $): une mine qui permet de générer des flux de trésorerie
Magna Gold Corp. (MGR, 0,77 $): une mine qui permet de générer des flux de trésorerie
Il y a près de 2 ans, la société minière canadienne faisait l’acquisition de la mine San Francisco située à Sonora au Mexique. Selon John Sclodnick, analyste chez Desjardins, la revitalisation de cette mine, fait en sorte que Magna génère des flux de trésorerie qui pourront être réinvestis dans l’expansion des opérations de la mine San Francisco, ainsi que dans deux autres projets de mines d’or et quatre autres projets de mines d’argent.
Conséquemment, l’analyste entreprend la couverture des activités de la compagnie avec une recommandation d’achat et un cours cible de 1,30 $.
Magna Gold a mis la main sur la mine San Francisco en mai 2020 pour l’amener en pleine production en juin 2021. Au 3e trimestre, la production d’or a atteint 19 100 onces, soit une augmentation de 63% comparativement au 2e trimestre, et un taux d’exécution d’environ 80 000 onces par année, note l’analyste.
L’équipe de direction est formée sensiblement du même groupe qui dirigeait la mine alors qu’elle appartenait à Timmins Gold, dont le président Arturo Bonillas. Ce groupe de gestionnaires sait comment optimiser le fonctionnement de la mine, en plus de bien connaître les rouages des affaires au Mexique, se réjouit l’analyste.
Il ajoute qu’il estime de façon très conservatrice la valeur nette des actifs de la firme, n’accordant aucune valeur supérieure à la valeur au livre aux 6 autres projets que la firme contemple. Cela crée selon lui une excellente opportunité de croissance de la valeur nette des actifs alors que ces autres projets prendront forme.
Sur la base de valeur de l’entreprise/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), Magna Gold se négocie à 2,9 fois les bénéfices de 2022 et 2,2 fois ceux de 2023, soit un escompte de 31% et de 41% respectivement si on compare à ses concurrents du secteur des mines d’or junior.
MEG Energy Corp (MEG, 14,36 $): l’analyste de RBC Marchés des capitaux hausse son cours cible de 20%
MEG Energy Corp (MEG, 14,36 $): l’analyste de RBC Marchés des capitaux hausse son cours cible de 20%
À la suite d’une rencontre d’information et d’analyse avec Derek Evans, président de Meg Energy, l’analyste de RBC Marchés des capitaux, Greg Pardy, réaffirme sa recommandation de «surperformance», et il hausse son cours cible pour les 12 prochains mois de 15 $ à 18 $.
Son enthousiasme tient à plusieurs facteurs. D’abord, le haut niveau de compétence des dirigeants. Mais aussi la qualité de ses opérations de sables bitumineux aux installations de Christina Lake, l’accès au marché diversifié sur la Côte du golfe des États-Unis, une bonne gestion de son endettement, ainsi que des rachats d’actions qui devraient commencer en 2022.
La réduction de la dette demeure la priorité de la firme cette année, affirme l’analyste. Tant qu’elle n’aura pas atteint son objectif de dette nette de 1,7 milliard $US, la société de Calgary y consacrera 100% de ses flux de trésorerie disponibles. Lorsque ce premier objectif sera atteint, la direction entend allouer environ 25% de ses flux de trésorerie aux rachats d’actions, et le restant au paiement de la dette tant que celle-ci n’aura pas atteint 1,2 milliard $US.
Pour l’année 2022, la firme vise une production de 95 500 barils par jour grâce à des investissements de 375 millions $, note l’analyste.
Le titre se négocie actuellement à un multiple de 3,2 fois ses flux de trésorerie ajustés pour la dette estimés pour 2022. Les firmes du secteur des sables bitumineux se négocient pour leur part en moyenne à 3,9 fois. L’analyste estime que le cours de l’action de MEG devrait rejoindre cette moyenne, compte tenu de ses attributs cités précédemment.