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À surveiller: Rogers, Netflix et Open Text

Stéphane Rolland|Publié le 16 mars 2021

À surveiller: Rogers, Netflix et Open Text

Un analyste recommande aux actionnaires de ViacomCBS de vendre pour acheter le titre de Netflix. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Rogers, Netflix et Open Text? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Rogers (RCI.B, 61,57$): RBC commente l’acquisition de Shaw

Après avoir fait la cour à Cogeco, Rogers jette son dévolu sur Shaw. Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, voit la transaction d’un bon œil.

«Nous croyons que les motivations derrière la transaction sont bonnes et que le multiple du prix proposé est raisonnable, commente l’analyste. Même si nous pensons que la vente forcée des activités sans fil est très probable pour obtenir les approbations réglementaires requises, nous pensons que Rogers a vraiment l’intention de conclure cette transaction et sera prête à prendre les mesures nécessaires.»

Roger propose d’acquérir toutes les actions de Shaw pour un montant de 40,50$ par action. Il s’agit d’une transaction de 26,2 milliards de dollars (G$), en tenant compte de la dette de 5,8 G$US.

Dans l’Ouest canadien, il y a un grand besoin d’investissement dans les infrastructures de télécommunication afin de déployer la 5G, poursuit DrewMcReynolds. En ayant une plus grande taille, Rogers pourra faire des économies d’échelle dans ses importants investissements dans la 5G.

L’intégration de Shaw permettra à Rogers d’offrir de meilleurs forfaits filaire et sans-fil à travers le pays. C’est «particulièrement vrai» pour la clientèle d’affaires, précise-t-il. Ces forfaits pourraient aussi permettre de réduire le taux de désabonnement, selon lui.

Avec la transaction, Rogers serait en mesure de réaliser des synergies récurrentes de 900 millions de dollars, mais devra assumer des coûts de restructuration uniques du même montant, estime l’analyste. La société pourrait réaliser des économies d’échelle de 150 M$ sur ses dépenses d’investissement. La transaction devrait ajouter 11% au bénéfice par action en 2023, anticipe-t-il. Le ratio de paiement du dividende devrait être de 30% en 2023.  

RBC Marchés des capitaux maintient sa recommandation «surperformance» et bonifie son cours cible, qui passe de 70$ à 74$.

Netflix (NFLX, 518,02 $US) : vendre ViacomCBS pour acheter Netflix

 

 

Netflix (NFLX, 518,02 $US) : vendre ViacomCBS pour acheter Netflix

Les actionnaires de ViacomCBS (VIAC, 96,33 $US) devraient vendre leurs actions et acheter des titres de Netflix, suggère Daniel Dalmon, de BMO Marchés des capitaux.

L’analyste croit que le géant de la diffusion en continu pourrait recommencer à racheter de ses actions à partir de la deuxième moitié de l’année. Des médias ont aussi rapporté que la société faisait des tests pour réduire le partage de mot de passe entre les utilisateurs. Cette décision pourrait faire augmenter le nombre d’abonnés, selon lui.

D’autres médias affirment que Netflix pourrait également vendre des droits de diffusion de son contenu à des services de diffusion continue financés par la publicité. «Si c’est vrai, l’impact financier serait minimal dans l’immédiat, mais cela pourrait créer une nouvelle source de revenus à long terme.» En plus de générer des revenus, la vente de droit de diffusion pourrait aussi servir de vitrine pour le contenu de Netflix et attirer des abonnés.

Daniel Salmon maintient sa recommandation «surperformance» et son cours cible de 700 $US.

Open Text (OTEX, 47,61 $US): le plan pour 2024

 

Open Text (OTEX, 47,61 $US): le plan pour 2024

Si le spécialiste de la gestion de document numérique atteint les objectifs de son plan stratégique, l’action a un potentiel haussier «important» tandis que le titre s’échange au rabais, commente Stephanie Price, de Marchés mondiaux CIBC, après avoir assisté à la journée des actionnaires.

L’entreprise technologique canadienne a dévoilé ses aspirations pour l’exercice 2024. Elle vise une croissance interne d’entre 2% et 4%. Elle veut que 85% de ses revenus soient récurrents, que ses marges avant intérêts, impôts et amortissement soient d’entre 38% et 40% et que ses flux de trésorerie atteignent entre 1,1 et 1,2 milliard de dollars américains (G $US).

Atteindre une croissance interne d’entre 2% et 4% demandera un effort, car les activités existantes déclinent légèrement, souligne l’analyste. Elle croit que les choses devraient s’améliorer grâce à l’ajout de services dans l’infonuagique, une normalisation des activités après la pandémie et l’expansion du marché des petites et moyennes entreprises.

Stephanie Price maintient sa recommandation «surperformance» et son cours cible de 59,50 $US pour le titre coté à la Bourse de New York.