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À surveiller: Rogers, Open Text et Stella-Jones

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Rogers, Open Text et Stella-Jones

La Cour suprême de la Colombie-Britannique s’est prononcée en faveur du droit de Edwards Rogers à remplacer cinq membres indépendants du conseil d’administration de l'entreprise. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Rogers, Open Text et Stella-Jones? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Rogers (RCI.B, 60,90$): la cour a tranché et les perspectives à court terme sont maintenant favorables

La saga au sein du conseil d’administration du groupe de télécommunications est maintenant terminée à la suite du jugement de la Cour suprême de la Colombie-Britannique qui a tranché en faveur du président du conseil Edward Rogers. Joe Natale demeure néanmoins directeur et président de la société.

Tout va maintenant pour le mieux, semble croire Tim Casey, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Les parties en cause semblent s’entendre sur la priorité, si ce n’est l’urgence, de réaliser l’acquisition de Shaw Communications, selon lui.

De plus, les résultats du 3e trimestre démontrent une amélioration des perspectives pour le secteur du sans-fil au Canada conséquemment à la réouverture de l’économie et au retour en force des consommateurs. Bien qu’ils subsistent certaines incertitudes quant au rôle de chacun au sein de la direction, Tim Casey croit que les perspectives à court terme sont propices à une hausse de la valeur des actions de la compagnie.

L’analyste a une recommandation de «surperformance», et son cours cible est de 68,00$.

La Cour suprême de la Colombie-Britannique s’est prononcée en faveur du droit de Edwards Rogers à remplacer cinq membres indépendants du conseil d’administration. Et les changements ont été aussitôt effectués. Le dossier sur les questions de droit est donc clos, conclut l’analyste.

Toutefois, à la suite des démêlés des derniers mois, la relation entre les parties impliquées demeure une source d’inquiétude pour les investisseurs, admet l’analyste de la BMO.

Par ailleurs, l’examen des affidavits déposés démontrent clairement qu’il y avait entente entre la famille Rogers, le conseil d’administration et le management quant à la réalisation de l’acquisition de Shaw.

 

 

Open Text (OTEX-NASDAQ, 52,22 $US): une acquisition sur mesure, selon l’analyste de la Banque Nationale

Open Text (OTEX-NASDAQ, 52,22 $US): une acquisition sur mesure, selon l’analyste de la Banque Nationale

Le spécialiste de la gestion de documents numériques et d’échanges de données de Waterloo annonçait lundi l’acquisition de Zix Corporation, une société de Dallas qui fournit des services de cryptage et de prévention de la perte de données des e-mails.

L’analyste Richard Tse, de la Banque Nationale, perçoit cette transaction comme une acquisition faite sur mesure compte tenu principalement du prix payé et de l’ajout immédiat aux bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA).

Le coût d’achat est de 860 millions $US, incluant l’encaisse et la dette de ZIx. Les revenus des 12 derniers mois ont été de 235,6 millions $US, en hausse de 15 % sur la période précédente. La marge bénéficiaire était de 23 % en date du 30 septembre 2021.

Les revenus annuels récurrents de Zix représentent plus de 90 % de ses revenus totaux. La transaction sera financée à partir de l’encaisse actuelle de Open Text, et elle devrait se conclure d’ici 90 jours.

Grâce à sa spécialisation en cryptage des e-mails, Zix permettra d’élargir les capacités de Open Text quant à son offre de sécurité et de protection infonuagique pour le protocole permettant le partage de ressources (SMB), note l’analyste.

Zix va aussi contribuer à renforcer le partenariat de Open Text avec Microsoft ayant été elle-même associée à Microsoft depuis 20 ans comme fournisseur de ses services.

Somme toute, l’analyste croit que cette acquisition facilitera la poussée de Open Text dans le secteur de la sécurité, tout en signalant qu’elle demeure active sur le marché des acquisitions, ce qui a fait son succès par le passé.

L’analyste a une recommandation de «surperformance» et son cours cible est de 60,00 $US.

 

 

Stella-Jones (SJ, 42,37 $): Le titre perd plus de 7% à la suite de la divulgation de résultats plus faibles qu’espérés

Stella-Jones (SJ, 42,37 $): Le titre perd plus de 7% à la suite de la divulgation de résultats plus faibles qu’espérés

Le spécialiste de produits industriels en bois traité sous pression annonçait hier avoir réalisé à son 3e trimestre des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 69 millions $, bien en deçà du consensus des analystes qui prévoyait 81 millions $.

Les bénéfices par action ajustés, pour leur part, ont été de 0,52 $, alors que le consensus tablait sur 0,65 $.

Bien que quelque peu déçu des résultats l’’analyste Benoit Poirier, de Desjardins, croit néanmoins que les perspectives pour 2022 sont très bonnes, compte tenu surtout des dernières acquisitions, et des bénéfices que pourrait retirer la firme du vaste programme d’infrastructure qui vient d’être approuvé aux États-Unis.

Conséquemment, l’analyste recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 59,00 $.

Les revenus du 3e trimestre ont totalisé 679 millions $, sensiblement ce qui avait été prévu. Mais pour le prochain trimestre, la direction craint que les ventes soient affectées à hauteur de 130 millions $ à cause de la force du dollar canadien cette année. Elle s’attend de conclure l’année avec un de BAIIA d’environ 400 millions $, alors qu’elle prévoyait initialement qu’il se situerait entre 410 et 440 millions $.

Du côté positif, grâce à de bons flux de trésorerie, le ratio dette nette/BAIIA est passé de 1,7 fois à 1,6 fois, bien à l’intérieur de l’objectif de 2,0 à 2,5 fois de la direction, note l’analyste. Cela permettra à la firme de surveiller les occasions d’acquisitions, tout en rachetant de ses propres actions.

La direction vient d’ailleurs d’annoncer l’adoption d’un nouveau programme lui permettant de racheter 4 millions d’actions, soit environ 8 % des actions actuellement entre les mains du public. Elle annonce également qu’elle maintient son dividende trimestriel de 0,18 $ par action.