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À surveiller: Rogers Sugar, Banque TD et Bombardier

Jean Gagnon|Mis à jour le 18 juin 2024

À surveiller: Rogers Sugar, Banque TD et Bombardier

Les résultats du 2e trimestre 2024 de la Banque TD divulgués la semaine dernière, étaient intéressants, estime Doug Young, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Rogers Sugar, Banque TD et Bombardier ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Rogers Sugar (RSI, 5,82 $): une rencontre avec la direction qui a plu à l’analyste de Desjardins

La direction de la société montréalaise spécialisée dans le raffinement de sucre de canne et la transformation du sucre de betterave tenait le 22 mai une présentation et une visite de son site auxquelles Frederic Tremblay, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, a participé.

Il en est revenu avec une solide impression concernant les perspectives du marché du sucre au Canada, ainsi que du projet d’expansion de l’entreprise et de la reprise en cours du marché de l’érable. Compte tenu qu’il estime que l’évaluation actuelle du titre et son dividende de 6,2% sont généreux, l’analyste réitère sa recommandation d’achat et son cours cible sur un an de 7,50$.

La consommation de sucre en Amérique du Nord poursuit sa tendance à la hausse, stimulée qu’elle est par la croissance de la population et du PIB.

Comme les États-Unis comptent beaucoup sur les importations pour satisfaire ses besoins en sucre et que la production au Mexique est à son plus bas niveau des 27 dernières années. Nos voisins du sud se tournent donc vers le Canada, dont l’offre de sucre raffiné est constante, sans oublier que la relation entre les devises canadienne et américaine est avantageuse pour les clients des États-Unis, explique l’analyste de Desjardins.

Cette situation incite d’autant les manufacturiers de produits contenant du sucre à construire ou à agrandir leur capacité de production au Canada. Étant un leader des ventes de sucre en vrac pour le secteur des produits alimentaires, Rogers Sugar est bien placée pour soutenir la croissance de ses clients, estime l’analyste.

Durant la visite, l’analyste a pu voir les travaux de construction initiaux en vue d’un projet d’expansion de la capacité d’environ d’environ 20%, soit 100 000 tonnes métriques.

 

 

Banque TD (TD, 77,01 $): dormir avec un oeil ouvert, suggère l’analyste de Desjardins

Banque TD (TD, 77,01 $): dormir avec un oeil ouvert, suggère l’analyste de Desjardins

Les résultats du 2e trimestre 2024 de la Banque TD divulgués la semaine dernière, étaient intéressants, estime Doug Young, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

Il voit d’abord que les bénéfices avant impôts et provisions ont excédé ses attentes de 6%, et qu’en relation avec ses estimations, toutes les divisions de la banque ont surpassé les prévisions.

Toutefois, l’intérêt lors de la conférence téléphonique portait évidemment sur les questions de blanchiment d’argent auxquelles la banque doit répondre aux États-Unis. À ce compte, on n’en sait pas beaucoup plus pour l’instant, admet l’analyste.

En disant tenir compte de ce que l’on connaît, l’analyste réduit son cours cible qu’il porte de 93,00$ à 91,00$, mais il maintient néanmoins sa recommandation d’achat tout en gardant un oeil attentif sur la suite des événements.

Du côté positif, l’analyste note que le bénéfice en espèces par action a été de 2,04$ alors qu’il prévoyait 1,84$ et que le consensus des analystes tablait sur 1,85$. Notons toutefois que lorsque les questions de blanchiment de d’argent apparurent dans l’actualité, la plupart des analystes se sont empressés de réduire leurs prévisions respectives. De même pour les provisions pour pertes qui ont été légèrement en-deçà de la prévision de l’analyste.

Par ailleurs, même si rien n’a transpiré sur les questions de blanchiment d’argent, le sujet demeure la préoccupation principale de la direction et des investisseurs, souligne l’analyste. Il se dit d’avis qu’il pourrait y avoir moins d’ouverture de nouvelles succursales ou points de vente aux États-Unis, du moins jusqu’à ce que ces questions soient éclaircies.

L’analyste note également qu’après deux trimestres la banque a complété les deux tiers de son programme de rachats d’actions et que la direction affirme son intention de l’effectuer en entier.

 

 

Bombardier (BBD.B, 90,98 $): elle poursuit la gestion de son endettement

Bombardier (BBD.B, 90,98 $): elle poursuit la gestion de son endettement

Le fabricant d’avions d’affaires annonce qu’elle offrira sur les marchés un montant de 750 millions de dollars (M$) de notes venant à échéance en 2032. Bombardier utilisera le produit de cette émission ainsi qu’une partie de son encaisse, pour racheter ou simplement retirer certains titres de dette, dont une partie de ses notes échéant en 2026 et 2027.

Les nouvelles notes échant en 2032 auront un coupon d’intérêt de 7% par année. La société avait effectué un financement similaire l’année dernière en émettant des notes portant intérêt à 7,25%.

Les analystes de la CIBC notent que la nouvelle émission se fait à un taux d’intérêt inférieur tout en rallongeant l’échéance de la dette. Ils s’attendent à ce que l’avionneur continue de diminuer le risque lié à son endettement, et ainsi renforcer son bilan financier.

Ils estiment que grâce à la plus récente émission Bombardier sauvera environ 6M$ par année en frais d’intérêt. Elle réussit à le faire à la suite d’une mise à niveau de sa cote de crédit par Moody’s qui est maintenant à B1 avec perspective stable. Ils notent qu’à la fin du 1er trimestre le ratio de dette nette de la société québécoise était de 3,6 fois et en bonne voie d’atteindre son objectif de 2,0 à 2,5 fois en 2025.

À la suite de ce récent financement, les analystes de la CIBC majorent leur multiple d’évaluation de 6,25 fois à 6,75 fois, ce qui fait passer leur cours cible de 91,00$ à 102,00$. Leur cote pour le titre est de «surperformance».