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À surveiller: Saputo, CAE et Manuvie

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Saputo, CAE et Manuvie

Les résultats du 3e trimestre démontrent queSaputo a affronté de nombreux vents de face durant la période, note Chris Li, analyste chez Desjardins. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Saputo, CAE et Manuvie ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Saputo (SAP, 29,29 $): un ratio risque/rendement favorable, mais la patience est requise, selon l’analyste de Desjardins

Les résultats du 3e trimestre démontrent que l’entreprise de produits laitiers de Montréal a affronté de nombreux vents de face durant cette période, note Chris Li, analyste chez Desjardins.

Mais ce qui retient principalement son attention, c’est que la direction confirme que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour l’année financière 2023 égaleront ceux de l’année financière 2021, comme il le prévoyait.

Rappelons que le titre a reculé de façon significative depuis l’été dernier, passant de 41 $ à 26 $. Mais l’analyste croit que si la firme réussit à faire croître son BAIIA organique dans les environs de 15% d’ici l’année de calendrier 2023, comme il le prévoit, l’action pourra atteindre son cours cible de 37 $. Il recommande l’achat du titre.

Pour le prochain trimestre, les perspectives de bénéfices sont mixtes, note toutefois Chris Li. L’augmentation des prix aidera à compenser pour l’inflation des coûts. Mais des facteurs défavorables, comme l’écart entre les prix du lait et du fromage, continueront de peser sur les bénéfices des opérations aux États-Unis.

Bien qu’il s’attend à une croissance modeste du BAIIA d’environ 2% pour le 4e trimestre, l’analyste n’en signale pas moins qu’il s’agit d’une nette amélioration sur les 3 derniers trimestres qui avait vu les bénéfices fondre de plus de 20%.

L’action de Saputo se négocie actuellement à 10,8 fois le BAIIA prévu pour l’année financière 2023, comparativement à une moyenne d’environ 12,3 fois pour les 5 dernières années. L’analyste fixe son cours de 37 $ prévoyant que ce ratio se replacera à 11,3 fois le BAIIA de 2023.

L’analyste recommande l’achat du titre en estimant que le rapport risque/rendement penche du côté favorable, mais il prévient néanmoins les investisseurs qu’ils devront faire preuve de patience.

 

CAE (CAE, 31,58 $): des revenus à la baisse, mais des profits un peu à la hausse

CAE (CAE, 31,58 $): des revenus à la baisse, mais des profits un peu à la hausse

Bien que le leader mondial dans le domaine des technologies de simulation continuera à faire face aux impacts de la pandémie sur le trafic aérien, Cameron Doerksen, analyste à la Banque Nationale, maintient sa cote de «surperformance» après la divulgation des résultats du 3e trimestre. Il réduit toutefois légèrement son cours cible de 45 $ à 44 $ à la suite de quelques ajustements à ses estimations.

L’analyste croit que le secteur civil chez CAE est sur la bonne voie pour récupérer complètement de ses problèmes des deux dernières années. De plus, il demeure confiant à long terme quant à l’impact stratégique de l’acquisition de L3Harris sur son segment de la défense.

Compte tenu des autres acquisitions réalisées au cours des deux dernières, l’analyste croit que CAE sera après la pandémie une entreprise nettement plus grosse et plus profitable.

Au 3e trimestre, la firme de Longueuil a réalisé des ventes de 848 millions $, à la hausse de 2% comparativement à l’année précédente, mais inférieures à la prévision de 893 millions $ de l’analyste de la Nationale et à celle de 918 millions $ du consensus des analystes.

Toutefois, les bénéfices ont quelque peu surpassé les attentes. Les bénéfices avant intérêts et impôts (BAII) ont été de 113 millions $ alors que l’analyste de la Nationale prévoyait 109 millions $ et les bénéfices par action de 0,19 $ alors que la prévision de l’analyste se situait à 0,17 $.

Le carnet de commandes de la compagnie à la fin du trimestre atteint 9,2 milliards $ comparativement à 8,8 milliards à la fin du 2e trimestre.

Signe que les affaires vont mieux, le taux d’utilisation du centre d’entraînement du secteur civil au 3e trimestre a été de 60%, ce qui constitue une amélioration sur le taux du trimestre précédent qui était de 53%, note l’analyste.

CAE a également commandé 19 nouveaux simulateurs de vol complet durant le trimestre, alors que la direction estime que la reprise de l’entraînement civil en Amérique s’accélère.

 

Financière Manuvie (MFC, 27,41 $): un bon trimestre qui devrait soutenir la tendance à la hausse du titre, selon l’analyste de BMO

Financière Manuvie (MFC, 27,41 $): un bon trimestre qui devrait soutenir la tendance à la hausse du titre, selon l’analyste de BMO

Sous tous les angles, l’assureur canadien a réalisé un bon 4e trimestre, estime Tom MacKinnon, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Cela devrait permettre au cours de l’action de poursuivre sur sa lancée des 3 dernières semaines alors qu’il est passé de 25 $ à 28 $.

L’analyste maintient sa cote à «surperformance» et comme il se dit de plus en plus confiant quant aux perspectives de croissance, il hausse son cours cible de 35 $ à 37 $.

Les bénéfices par action de base ont été de 0,84 $ au 4e trimestre soit une hausse de 14%, comparativement à l’année précédente, et légèrement supérieurs à la prévision de 0,82 $ du consensus des analystes.

Les ventes de contrats d’assurance ont été généralement très bonnes. Les ventes d’assurances individuelles au Canada ont augmenté de 22% comparativement à l’année précédente, soit plus que le double de la prévision de l’analyste qui était de 10%. Aux États-Unis, l’augmentation des ventes a été de 41%, bien au-dessus de la prévision de 8% de l’analyste.

Les gains au chapitre des nouvelles affaires ont surpassé de 21% celles de l’année dernière, et ils sont attribuables en bonne partie à la hausse du volume des ventes en Asie, principalement à Hong Kong, et aux États-Unis.

Un bilan financier résilient et une solide position de capital excédentaire font partie des facteurs supportant la thèse positive de l’analyste concernant Manuvie. Il estime qu’elle est très bien positionnée en Asie où sa pénétration dans les secteurs de l’assurance et des produits de gestion de patrimoine augmente rapidement.