Les résultats du 2e trimestre de son année financière 2023 montrent que les affaires vont mieux chez le géant québécois des produits laitiers Saputo. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Saputo, CAE et WSP Global? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle expriméepar les analystes.
Saputo (SAP, 33,38 $): sur la voie d’une solide reprise selon l’analyste de Desjardins
Les résultats du 2e trimestre de son année financière 2023 montrent que les affaires vont mieux chez le géant québécois des produits laitiers, explique Chris Li, analyste chez Desjardins. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté et le bénéfice par action ont été de 369 millions $ et de 0,42 $ respectivement alors que l’analyste prévoyait 354 millions et 0,37 $.
La direction en rajoute, disant prévoir une reprise significative des bénéfices lors des deux prochains trimestres, note l’analyste. Cette reprise sera attribuable à plusieurs facteurs, dont l’impact de la hausse des prix, une amélioration de la productivité et de l’absorption des coûts fixes, un retour aux taux d’exécution des commandes historiques et les bénéfices liés à la mise en place d’un plan stratégique.
Toutefois, la direction indique qu’il existe toujours deux défis importants auxquels elle devra faire face. D’abord, ses activités en Europe continueront d’être affectées négativement par la volatilité des coûts énergétiques. Mais aussi, la direction prévoit que l’impact de l’élasticité des prix continuera d’augmenter, bien que modérément, au cours des deux prochains trimestres, compte tenu d’un taux d’inflation élevé, des incertitudes économiques et de la baisse des dépenses des consommateurs.
L’Europe mise à part, la contribution au BAIIA de toutes les régions a été relativement bonne et conforme aux prévisions des analystes, souligne Chris Li.
Au Canada, le BAIIA a été de 136 millions $, en hausse de 9,7% sur le trimestre comparable de l’année précédente, et ce malgré l’inflation et des conditions difficiles sur le marché du travail. La hausse des prix et une meilleure efficacité opérationnelle ont su compenser.
Aux États-Unis, le BAIIA a atteint 102 millions $, soit une hausse de 52,2%, et à l’international il a été de 97 millions $, un bond de 73,2% sur l’année précédente.
L’analyste de Desjardins recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 39,00 $
CAE (CAE, 28,84 $): le carnet de commandes du secteur de la défense n’inquiète plus la direction
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Quelle différence d’un trimestre à l’autre. Alors que la divulgation des résultats du 1er trimestre de l’année financière 2023 du fabricant de simulateurs de vol en août dernier avait entraîné une chute importante du cours de l’action, celle des résultats du 2e trimestre jeudi dernier a eu l’effet contraire.
Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, se dit satisfait des derniers résultats, ainsi que des propos positifs des dirigeants quant au carnet de commandes du secteur de la défense. Bien qu’il demeure prudent, l’analyste n’en croit pas moins que pour les investisseurs à long terme, CAE est en excellente position pour profiter de l’augmentation des dépenses militaires à travers le monde, ainsi que de la reprise du trafic aérien dans le secteur de l’aviation commerciale.
En conséquence, l’analyste maintient sa recommandation d’achat en vue d’un cours cible de 35,00 $.
Les résultats du précédent trimestre avaient été affectés par des ajustements défavorables des profits de deux contrats du secteur de la défense. La direction a établi clairement qu’il s’agissait là d’un événement non récurrent et elle assure qu’il n’y a pas d’autres risques afférents à son carnet de commandes dans ce secteur, indique l’analyste.
Pour l’année financière 2023, il prévoit des revenus de 1,8 milliard $ et une marge bénéficiaire de 4%. Cela tient compte des problèmes des chaînes d’approvisionnement et de main-d’œuvre dans l’industrie aérospatiale. Cette marge était de 7,4% en 2022, rappelle l’analyste.
Pour l’ensemble de l’année financière 2023, la direction prévoit livrer 45 simulateurs de vols à ses clients à travers le monde, soit 5 de plus que durant l’année précédente. La direction affirme d’un même souffle que la croissance de ses revenus pour 2023 se situera entre 20% et 30%. L’analyste de Desjardins préfère limiter sa prévision à 20%, une approche plus conservatrice dictée par un environnement macroéconomique incertain.
En résumé, l’analyste est encouragé par les perspectives dans le secteur de l’aviation commerciale et le fait que la direction ne prévoit pas avoir à inscrire de charges supplémentaires dans le secteur de la défense. Ceci annonce du bon pour les résultats futurs de CAE, selon lui.
WSP Global (WSP, 160,49 $): la direction hausse ses prévisions de revenus et de bénéfices
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La société de génie-conseil de Montréal a présenté à nouveau de solides résultats à son 3e trimestre 2022, tel que le prévoyait le consensus des analystes. Les revenus nets ont totalisé 2,194 milliards $, soit une hausse de 8,3% sur un an.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement ajusté (BAIIA) a été de 407 millions $, pour une marge de 18,6%. Celle-ci est attribuable à une solide exécution des projets au Canada, assombrie toutefois quelque peu par des marges inférieures pour le reste de l’Amérique à cause de taux de change défavorables comparativement à l’année précédente, explique Maxim Sytchev, analyste chez Banque Nationale Marchés financiers.
Des hausses du carnet de commandes organique et des revenus de 11,1% et de 8,2% respectivement permettent une excellente visibilité pour le prochain trimestre, selon lui. Ceci amène d’ailleurs la direction à augmenter ses prévisions de revenus et de BAIIA pour l’ensemble de l’année 2022 de 4,1%.
Conséquemment, l’analyste maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 181,00 $.
La direction a émis plusieurs commentaires positifs lors de la conférence téléphonique qui a suivi la divulgation des résultats, constate l’analyste. Il note entre autres qu’une approche disciplinée devant les occasions de fusions et acquisitions devrait demeurer la marque de commerce de l’entreprise. Compte tenu de la hausse des taux d’intérêt, les acquéreurs stratégiques auront le beau jeu, croit-il.