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À surveiller : Saputo, Expedia et Stingray

Stéphane Rolland|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres Saputo, Expedia et Stingray? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres Saputo, Expedia et Stingray? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Saputo (SAP, 41,23$) : L’horizon s’éclaircit

Le fromager montréalais a dévoilé des résultats décevants, mais la direction semble plus optimiste pour la suite des choses, note Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale.

Au troisième trimestre de son exercice 2019, Saputo a dévoilé un bénéfice par action ajusté de 0,44$. L’analyste anticipait plutôt 0,47$ et le consensus des analystes était à 0,45$

«Saputo a dévoilé des résultats faibles par rapport à nos attentes, mais les commentaires étaient plus optimistes que lors du précédent trimestre, note l’analyste. La direction a dit qu’elle voyait des signes d’un redressement du marché du lait, que les acquisitions apportaient leur contribution, que la liste d’acquisitions potentielles est remplie et que la direction demeure active à cet égard.»

Au sujet des acquisitions, M. Shreedhar croit que la société peut se permettre de mettre la main sur une cible d’une valeur allant jusqu’à 3 G$.

Aussi, il rappelle que les prochains résultats seront comparés à une période difficile, ce qui facilitera l’amélioration. L’analyste anticipait déjà cela, ce qui fait en sorte qu’il ne touche pas à ses prévisions.

Il note que le titre s’échange toujours à prime, ce qui l’incite à émettre une recommandation «performance de marché». La cible passe de 43$ à 44$.

 Expedia (EXPE, 127,87 $) : Miser sur HomeAway

L’ajout de 1 million de propriétés sur la plateforme HomeAway (acquis en 2015) encourage Stephen Ju, de Credit Suisse dans sa thèse optimiste.

M. Ju souligne que la progression des activités de locations de propriétés chez HomeAway est une partie importante de sa thèse d’investissement. L’ajout de propriétés aura un effet boule de neige, selon lui. Un plus grand inventaire mènerait vers une meilleure expérience pour le consommateur, ce qui permettra d’enregistrer un plus grand nombre de conversions de visites en achat, ce qui rendra les dépenses marketing beaucoup plus efficaces.

Expedia anticipe que son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ajusté augmentera d’entre 10% et 15% en 2019. C’est plus que les 5% prévu par M. Ju. Il révise donc son cours cible en conséquence, le faisant passer de 145 $US à 150 $US.

Credit Suisse bonifie aussi ses prévisions pour 2019. La firme anticipe un BAIIA de 2,2 G$US plutôt que 1,9 G$US. La prévision 2020 passe de 2,2 G$US à 2,3 G$US.

M. Ju réitère sa recommandation «surperformance».

Stingray (RAY.A, 6,47$) : un bon prix, mais de l’incertitude

L’action de Stingray «se vend pour une chanson», blague Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux. Même si les perspectives incertaines de l’industrie radio et l’endettement de l’entreprise sont des vents de face, il croit que le prix du titre est trop bas.

Le fournisseur de services musicaux a dévoilé des flux de trésorerie libre de 16 M$ au troisième trimestre. M. Yaghi anticipait plutôt 13 M$. La bonne nouvelle a permis à la société d’augmenter son dividende de 8,3%, note-t-il. Grâce à la baisse du titre, l’analyste note que le rendement du dividende avoisine les 4%. «L’augmentation du dividende réduit la vitesse du remboursement de la dette et enlève de la flexibilité pour une prochaine acquisition, mais nous pensons que ça permet au titre de se démarquer dans l’univers des petites capitalisations en croissance», juge l’analyste.

M. Yaghi est également satisfait de voir une croissance dans la vidéo sur demande. L’augmentation de 40 000 abonnés à 356 000 est le premier gain en trois trimestres.

L’analyste admet que l’endettement, à 3,2 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), risque de freiner le titre à court terme. «Par contre, nous voyons de la valeur dans le titre à mesure que la direction intègre les acquisitions», nuance-t-il.

La recommandation n’est pas sans risque. L’analyste souligne que la direction a su adapter son modèle d’affaires dans une industrie musicale en constant changement. Il reste tout de même à voir si la stratégie dans la radio sera couronnée de succès, prévient-il. Ce dernier juge qu’il a moins de visibilité à moyen et long terme sur les perspectives de l’entreprise.

Il réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 9$.