Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Savaria, Groupe NFI et AYA Gold & Silver

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Savaria, Groupe NFI et AYA Gold & Silver

Savaria a un objectif clair d’atteindre en 2025 une marge des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) de 20%. (Photo: courtoisie)

Que faire avec les titres de Savaria, Groupe NFI et AYA Gold & Silver? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Savaria (SIS, 16,11$): un élargissement des marges pourrait dégager une valeur significative pour le titre selon l’analyste de Desjardins

La semaine dernière, les gens de Desjardins tenaient des rencontres avec la direction de la société spécialisée dans les solutions d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. L’élément principal qui s’en est dégagé est un objectif clair d’atteindre en 2025 une marge des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) de 20%. La direction s’appuie sur un objectif de revenus de 1 milliard de dollars (G$) en 2025.

Cela s’avère pour l’instant supérieur aux prévisions du consensus des analystes, signale Frederic Tremblay, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. Cette marge bénéficiaire sera d’environ 16% en 2023, et le consensus des analystes prévoit 16,7% en 2024 et 17,6% en 2025.

Pour le moment, l’analyste de Desjardins ne modifie pas ses prévisions, mais il adopte un biais plus positif quant aux perspectives énoncées par la direction, et il croit que leur objectif n’est pas inconcevable.

Selon lui, les domaines clés de l’entreprise possèdent les capacités nécessaires pour d’atteindre cet objectif. Les opérations nord-américaines du segment de l’accessibilité semblent déjà générer de façon constante une marge bénéficiaire de 20% et plus.

En Europe, toutefois, la performance est moins bonne récemment alors que le secteur fait face à une inflation plus forte que prévu. Mais l’analyste croit que ces opérations outre-mer regagneront un certain momentum quant aux marges grâce à de meilleurs prix au début de 2024 et à l’introduction de nouveaux ascenseurs et monte-charges en 2024-2025.

L’analyste croit qu’une amélioration de la marge bénéficiaire pourrait dégager une valeur significative pour le titre, le potentiel d’appréciation du cours de l’action se situant entre 26$ et 34$ si la marge atteint 20% en 2025, et entre 23$ et 30$ si elle est de 18%.

Frederic Tremblay maintient sa recommandation d’achat pour le titre, et son objectif de prix pour les 12 prochains mois est de 21,50$.

 

Groupe NFI (NFI, 11,79$): bien placée pour augmenter significativement ses bénéfices et ses flux de trésorerie

Groupe NFI (NFI, 11,79$): bien placée pour augmenter significativement ses bénéfices et ses flux de trésorerie

Le fabricant d’autobus et trolleybus pour les pays d’Amérique du Nord et du Sud divulguait la semaine dernière ses résultats du 2e trimestre terminé le 30 juin après en avoir donné les grandes lignes le 25 juillet.

Les revenus ont atteint 660 millions de dollars (M$), ce qui s’avère légèrement supérieur à la prévision de 646M$ de l’analyste de la Financière Banque Nationale, Cameron Doerksen. La firme a livré 931 nouvelles unités (équivalent bus), ce qui s’avérait inférieur à la prévision de l’analyste qui était de 1000, mais nettement supérieur au trimestre correspondant de l’année précédente alors qu’elle avait livré 562 unités.

Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) ont été de 12M$ alors que l’analyste avait prévu 10M$. La société avait annoncé en juillet que le BAIIA se situerait entre 10M$ et 12M$. L’entreprise a subi une perte par action de 0,46$ alors que l’analyste prévoyait plutôt une perte de 0,50$.

Le carnet de commandes totalise 9803 unités et options pour une valeur record de 6,7G$. Le prix moyen par unité du carnet de commandes est à la hausse de 20% sur l’année précédente, estime l’analyste.

Bien qu’il en soit à réviser son modèle d’évaluation, Cameron Doerksen maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 15$.

Il reconnaît néanmoins que l’entreprise devra réussir son plan visant à hausser sa production alors qu’elle fait toujours face à des risques au niveau de sa chaîne d’approvisionnement. ll n’en croit pas moins qu’elle est en bonne position pour augmenter substantiellement ses bénéfices et ses flux de trésorerie au cours des 2 ou 3 prochaines années grâce à la forte demande pour ses produits.

 

Aya Gold & Silver (AYA, 7,65 $): la société devrait profiter du fait d’être le seul producteur d’argent «pure play»

Aya Gold & Silver (AYA, 7,65 $): la société devrait profiter du fait d’être le seul producteur d’argent «pure play»

Le titre du producteur canadien de métaux précieux, dont le cours de l’action avait bondi de près de 50% en mars, a tout reperdu depuis, mais l’annonce la semaine dernière d’une expansion de son programme de forage semble l’avoir remis sur les rails pour l’instant.

La société augmentera ses forages à ses installations de Boumadine, Zgounder régional et Zgounder. Les programmes de forages à Boumadine et Zgounder vont plus que doubler, et des annonces de résultats sont attendus et devraient s’échelonner durant le reste de l’année, indique John Sclodnick, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

À son cours actuel, AYA se négocie à 0,80 fois la valeur nette de ses actifs, comparativement à 0,88 fois pour ses concurrents, estime l’analyste.

Selon lui, AYA est le seul producteur d’argent «pure-play». À ce titre, et compte tenu de son profil de croissance inégalé, John Sclodnick croit que le titre devrait se négocier à prime sur ses concurrents.

Tout en rappelant qu’il s’agit d’un investissement spéculatif, il recommande l’achat du titre en vue d’un cours de cible de 14$, ce qui constituerait un nouveau sommet pour le producteur canadien.