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À surveiller: Savaria, Innergex et Netflix

Catherine Charron|Publié le 09 avril 2024

À surveiller: Savaria, Innergex et Netflix

De nombreux facteurs expliquent pourquoi Doug Anmuth de JPMorgan Chase augmente ses attentes à l’égard de Netflix à quelques jours du dévoilement de ses résultats. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Savaria, Innergex et Netflix? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

Savaria (SIS, 16,55$): une acquisition annoncée à la veille de sa première Journée des investisseurs

Frédéric Tremblay de Valeurs mobilières Desjardins salue l’acquisition faite par Savaria de D.A. Matot, une entreprise spécialisée dans les monte-plats et les plates-formes élévatrices pour matériel dans le secteur commercial et industriel.

En se fiant aux précédentes acquisitions de la société de Laval, l’analyste croit que celle-ci devrait bonifier de 5 à 6x son bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement (BAIIA).

L’entreprise basée en Illinois a rapporté en 2023 des revenus de 8,6 millions de dollars, et un bénéfice par action de 1,5 million de dollars. La marge bénéficiaire était donc de 17,5%, rapporte-t-il.

Cet achat s’inscrit directement dans la stratégie de diversification de l’offre de Savaria. Œuvrant depuis 1888, la réputation de la société n’est pas à refaire, ce qui devrait plaire à ses revendeurs, estime Frédéric Tremblay.

Cette transaction ne devrait pas nuire à son plan stratégie surnommé Savaria One, d’après lui, alors que D.A. Matot devrait continuer de produire au cours des 12 prochains mois les monte-plats et les plates-formes élévatrices pour le compte de Savaria. À la fin de cette période, ce sera à Brampton, en Ontario, qu’ils seront fabriqués.

À quelques heures du début de sa toute première Journée des investisseurs, l’action de Savaria s’échangeait à 8,5x son BAIIA prévu en 2025. C’est bien moins que le multiple moyen des cinq dernières années, qui avoisine plutôt le 10,6x, souligne l’analyste.

Il s’attend à en apprendre davantage sur des occasions de croissance, dont davantage de détails à propos de Savaria One, ce qui devrait rassurer les investisseurs et rendre le titre d’autant plus attrayant.

Il maintient son cours cible à 22,50$, et sa recommandation à «achat».

Innergex (INE, 8$): un titre qui devrait rapporter à long terme

 

Innergex (INE, 8$): un titre qui devrait rapporter à long terme

À l’approche du dévoilement des résultats de la spécialiste de l’énergie renouvelable Innergex, Ruper Merer de la Financière Banque Nationale continue de croire que son action est attrayante, d’autant qu’elle est présentement à plus de 13% de rabais d’après ses calculs.

Avec l’hiver plus chaud que l’Amérique du Nord a connu, l’analyste s’attend à ce que la production d’hydro-électricité d’Innergex soit importante, mais que celle de ses installations d’énergie éolienne le soit un peu moins.

En sachant que la production au mois de mars devrait être plus faible qu’espéré, il mise dorénavant sur de plus petits bénéfices avant intérêt, impôt et amortissement (BAIIA) au premier trimestre à 167 millions de dollars (M$), ce qui est néanmoins au-dessus des attentes du consensus des analystes.

Même si la couche de neige est présentement plus mince qu’à l’habitude, il est encore trop tôt d’après Ruper Merer pour déterminer comment ça affectera sa production au deuxième trimestre. La société est toujours sur la bonne voie selon lui pour qu’au cours de l’exercice 2024, sa production se situe dans sa fourchette cible de 725 et 775 M$.

En effet, bien que les investisseurs aient peu apprécié le retranchement de son dividende, cette opération permettra à Innergex de disposer de 75 M$ de plus pour croitre ou racheter des actions, indique l’analyste.

Ultimement, c’est ce que les investisseurs dans ce genre de secteur d’activité recherchent, selon lui : un titre qui promet de la croissance et pas que du rendement. La société sera donc doublement récompensée lorsque ses résultats recommenceront à être en hausse.

Les occasions ne devraient d’ailleurs pas manquer au pays, selon lui, alors que les appels d’offres se multiplient avec l’augmentation de la demande en énergie. Et ce sont les sociétés canadiennes qui ont déjà tissé des liens avec les communautés avoisinantes et les Premières Nations qui sont priorisées.

N’ayant pas repris les plumes que lui a fait perdre dernièrement la réduction de son dividende, le titre de Innergex est moins cher que celui de ses pairs, rapporte Rupert Merer. Pourtant, d’après lui, elle devrait générer encore plus que les 150 millions en BAIIA d’ici 2025.

Il maintient donc son cours cible à 15$ l’action, et sa recommandation à surperformance de secteur.

Netflix (NLFX, 636,18$US): les attentes d’un analyste s’envolent

 

Netflix (NLFX, 636,18$US): les attentes d’un analyste s’envolent

De nombreux facteurs expliquent pourquoi Doug Anmuth de JPMorgan Chase augmente ses attentes à l’égard de Netflix à quelques jours du dévoilement de ses résultats : elle collecte les fruits de sa chasse au partage de compte, sa croissance interne est solide, le nouveau contenu qu’elle diffuse est de qualité, et son nombre d’abonnés qui consultent des publicités est en hausse.

En effet, en mettant davantage de bâtons dans les roues des gens qui partageaient un même compte, la société est parvenue à doper son nombre d’abonnés et ses revenus.

D’après l’analyste, ce sont près de 22 millions (M) de personnes supplémentaires que la société de diffusion en continu est parvenue à mettre au pas à la fin de 2023, et elle n’a pas terminé de collecter les fruits de ce chantier.

D’ici la fin de 2024 et de 2025, elle devrait parvenir à ajouter 36 M et 43 M d’abonnés qui ne respectent pas les règles d’utilisation et de partage de compte.

Netflix a aussi enregistré une très bonne croissance interne de ses abonnés au cours de la deuxième moitié de l’exercice 2023, rappelle Doug Anmuth, et ça devrait se perpétrer au premier trimestre de 2024. Au cours de cette période, elle a fait paraitre des séries telles «Avatar : The Last Airbender», «Griselda» et «The Gentleman».

Netflix ne s’attend pas à ce que les publicités contribuent significativement à ses revenus avant 2025, indique l’analyste, mais ça demeure néanmoins une priorité. Les changements qu’elles devraient apporter à ses plans et tarifications et ses ententes avec des partenaires devraient toutefois doper cette source de revenu, croit-il.

Selon lui, Netflix devrait atteindre 50 M d’usagers mensuels d’ici la fin de l’année à son service de diffusion avec publicité. Ça pourrait toutefois être prudent, reconnait-il, sachant que la société a signé des partenariats avec des sociétés comme T-Mobile qui offrent à leurs abonnés la possibilité d’utiliser Netflix grâce à leur abonnement.

En un an, rappelle-t-il, Netflix a déjà pris 31%, tandis que l’indice S&P 500 a haussé de 9%. Son titre se trouve même à 8% au-dessus de son sommet de novembre 2021.

Doug Anmuth s’attend donc à ce qu’au premier trimestre de 2024, elle ait ajouté entre 4,5 M et 6 M d’abonnés, bien que les investisseurs, eux, espèrent plutôt que ce chiffre se situera entre 7 M et 8 M. Au deuxième, troisième et quatrième trimestre, il mise respectivement du 3,5 M, 6,5 M et 9 M.

Ce faisant, il fait grimper de 1% les revenus, les bénéfices avant intérêt et impôt et les flux de trésorerie prévus en 2024. Les revenus devraient donc hausser de 17,5% en un an sans l’effet du taux de change, alors que la marge du bénéfice avant intérêt et impôt devrait grappiller 24%. Les flux de trésorerie devraient être bonifiés de 6,1 milliards de dollars américains (G$US).

L’analyste fait donc passer son cours cible de 610$US à 650$US, ce qui correspond à un multiple de 22,5 des flux de trésorerie libre cible pour 2025.

 

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