Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Savaria, Metro et Dollarama

Denis Lalonde|Publié le 13 août 2020

Que faire avec les titres de Savaria, Metro et Dollarama? Voici quelques reommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Savaria, Metro et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Savaria (SIS, 14,50$) : des résultats supérieurs aux prévisions au second trimestre

Le spécialiste des produits pour personnes à mobilité réduite Savaria a surpris les marchés avec des revenus de 84,7 millions de dollars au second trimestre. L’analyste Zachary Evershed, de la Banque Nationale, anticipait un montant de 84,1 millions de dollars, alors que le consensus de analystes était de 82,9 millions de dollars.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est ressorti à 14,5 millions de dollars, alors que les marchés tablaient sur une performance de 13,1 millions de dollars.

Le bénéfice net ajusté par action s’est chiffré à 0,12$, supérieur aux attentes de M. Evershed (0,08$) et au consensus des analystes (0,10$).

Cela incite l’analyste à relever son cours cible d’un dollar à 15,50$, lui qui était de 14,50$. Cela reflète un ratio valeur d’entreprise/BAIIA de 12,5 fois pour l’exercice 2021, alors que les prévisions précédentes étaient fondées sur un ratio de 11,5 fois.

M. Evershed affirme ainsi ramener ainsi la valeur de Savaria à sa moyenne des cinq dernières années, alors que selon lui, les résultats du second trimestre supérieurs aux prévisions n’ont pas seulement été obtenus grâce à des subventions gouvernementales.

L’analyste pourrait réviser davantage ses prévisions sur le titre, mais dit attendre la conférence téléphonique de la direction avant de prendre une décision. Il réitère toutefois sa recommandation de «surperformance».

 

Metro (MRU, 58,75$): un potentiel de hausse limité malgré de bons résultats

Metro (MRU, 58,75$): un potentiel de hausse limité malgré de bons résultats

L’épicier Metro a dévoilé de bons résultats au troisième trimestre qui viennent supporter son évaluation actuelle, mais avec une croissance des bénéfices anticipée de 4% l’an prochain, les analystes de Desjardins estiment que le titre recèle un faible potentiel de croissance.

Pour son troisième trimestre, Metro a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 1,08$, en progression de 20% par rapport à celui dévoilé au trimestre correspondant il y a un an. L’analyste Chris Li anticipait une performance de 1,05$.

L’entreprise a également révélé qu’elle avait connu un bon début de quatrième trimestre en juillet, avec une croissance des ventes de magasins comparables de 10% (comparativement à une croissance de 15,6% au troisième trimestre). Cette statistique, qui montre l’évolution des ventes des établissements ouverts depuis plus d’un an, est très prisée des analystes pour évaluer la santé des détaillants.

«Les coûts liés à la pandémie de COVID-19 devraient diminuer de 107M$ au troisième trimestre à 33 millions de dollars au quatrième trimestre, alors que les primes salariales versées aux employés ont pris fin», note l’analyste.

M. Li anticipe une croissance du bénéfice par action de 16% sur un an au quatrième trimestre, tout comme le consensus des analystes. Selon l’analyste, cette bonne performance anticipée se reflète déjà dans la valeur de l’action de Metro.

Il soutient que le titre de Metro se négocie à un ratio cours/bénéfice de 18 fois, ce qui est supérieur aux titres de concurrents comme Empire (IGA, Sobeys) (15 fois) et Loblaw (16 fois).

«À moins d’une rotation des actifs qui favoriserait les titres défensifs, le potentiel de croissance du titre de Metro nous apparaît limité. Si Metro devait se négocier à un ratio cours/bénéfice de 20 fois, cela donnerait au titre une valeur de 69$. À l’inverse, si ce ratio tombait à 15 fois, le titre aurait une valeur de 53$, ce qui constituerait un point d’entrée très attrayant», note M. Li.

L’analyste conserve sa recommandation de conserver le titre avec un cours cible sur un an de 61,00$.

 

Dollarama (DOL : 48,85$) : RBC anticipe un bon second trimestre, relève son cours cible sur un an

Dollarama (DOL : 48,85$) : RBC anticipe un bon second trimestre, relève son cours cible sur un an

L’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, prévoit que le détaillant Dollarama dévoilera un bénéfice par action de 0,42$ lorsque la société diffusera ses résultats du second trimestre de son exercice 2021, le 2 septembre.

Le consensus des analystes est quant à lui fixé à 0,41$, avec des attentes variant entre 0,36$ et 0,47$.

«Pour les exercices 2021 et 2022, les prévisions demeurent inchangées, ce qui implique une croissance annuelle moyenne prévue de 15% du bénéfice par action. Cela positionne Dollarama parmi les leaders de son secteur», soutient l’analyste.

Mme Nattel soutient les ventes au second trimestre devraient être en hausse de 4% par rapport à celles du premier trimestre. Elle rappelle que 104 magasins sont restés fermés jusqu’au 10 juin en raison de la pandémie de COVID-19, mais que seulement 32 d’entre eux n’offraient pas de service de commerce électronique.

Elle prévoit que les marges brutes du détaillant seront en baisse de 55 points de base par rapport à celles du second trimestre de l’an dernier, alors qu’au premier trimestre, les marges avaient été en recul de 80 points de base sur un an.

Selon Mme Nattel, la direction de Dollarama a géré prudemment le capital de l’entreprise en ne rachetant aucune de ses actions durant le trimestre et en mettant la croissance du dividende en pause. «À notre avis, cela ne met aucunement en péril le modèle d’affaires de l’entreprise. Avec un montant alloué aux rachats d’actions 12 fois supérieur à celui du dividende au cours des cinq dernières années, Dollarama a amplement de marge de manœuvre pour moduler le tout. Nous anticipons un redémarrage des rachats d’actions au troisième trimestre», écrit l’analyste.

Mme Nattel affirme que Dollarama est bien positionnée pour naviguer à travers la pandémie, étant donné qu’elle offre de nombreux produits pour les besoins de tous les jours à faible coût. Elle réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an de trois dollars à 60 dollars.