Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Shopify, Dollarama et Corus Entertainment

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Shopify, Dollarama et Corus Entertainment

Le détaillant à bas prix divulguait ses résultats trimestriels vendredi. Et ceux-ci ont certainement plus à Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale, car celui-ci a aussitôt haussé son cours cible. (Photo: Roméo Mocafico pour Les Affaires)

Que faire avec les titres de Shopify, Dollarama et Corus Entertainment? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Shopify (SHOP, 45,31 $): un titre à escompte, croit un analyste de ATB

Le conseil d’administration de la plateforme de commerce électronique dont le titre est passé de 210 $ à 40 $ depuis novembre dernier annonçait jeudi dernier des changements majeurs à sa direction.

Mais ces changements ne semblent pas inquiéter Martin Toner, analyste chez ATB Marchés des capitaux, bien au contraire. Des changements à la direction qui impliquent des membres qui ont un long historique avec l’équipe d’une entreprise qui a connu beaucoup de succès ne sont pas inhabituels, et l’analyste estime que le bassin de talent au sein de l’entreprise constitue une des forces de l’organisation.

Shopify a annoncé l’arrivée de Jeff Hoffmeister au poste de directeur financier en remplacement de Amy Shapero qui se retirera après la divulgation des résultats financiers du 3e trimestre le 27 octobre. Le nouveau CFO était à l’emploi de Morgan Stanley depuis plus de 20 ans à titre de banquier d’affaires dans le secteur technologique. Il avait dirigé entre autres l’émission publique des actions de Shopify.

Étant un vétéran de Wall Street, son arrivée aidera à repositionner Shopify auprès des investisseurs, croit l’analyste, dont la recommandation est «surperformance» et le cours cible est de 90,00 $.

L’analyste croit que la firme, malgré ses déboires en Bourse, demeure un leader et qu’elle devient le standard dans le secteur des plateformes de commerce électronique. Sa croissance sera même supérieure à celle du marché qui continuera de grossir.

 

Dollarama (DOL, 80,59 $): à la suite des résultats du 3e trimestre, l’analyste de la Financière Banque Nationale hausse son cours cible

Dollarama (DOL, 80,59 $): à la suite des résultats du 3e trimestre, l’analyste de la Financière Banque Nationale hausse son cours cible

Le détaillant à bas prix divulguait ses résultats trimestriels vendredi. Et ceux-ci ont certainement plu à Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale, car celui-ci a aussitôt haussé son cours cible de 82 $ à 86 $, tout en maintenant sa recommandation de «surperformance».

La firme a réalisé des bénéfices par action de 0,66 $ alors que la prévision de l’analyste de la Nationale de même que celle du consensus des analystes se situaient à 0,64 $. Les ventes ont atteint 1,22 milliard de dollars (G$) comparativement à la prévision de 1,19 G$ de l’analyste. Cela se compare à 1,03 G$ pour la même période l’année dernière.

Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a atteint 369 M$ comparativement à 294 millions lors de l’exercice précédent.

Quant au taux des frais généraux et administratifs, il a été de 13,8% durant le trimestre, comparativement à 15,3% l’année dernière. L’analyste avait prévu 14,1%.

Les inventaires ont augmenté de 40% comparativement à l’année précédente. Certains pourraient en déduire que les ventes sont faibles, mais l’analyste croit plutôt que cela reflète la stratégie de l’entreprise qui vise à retrouver les niveaux prépandémiques et à prévoir tôt la demande saisonnière.

La direction du détaillant, fondée en 1992, hausse ses prévisions de croissance des ventes des mêmes magasins pour l’année 2023 d’une fourchette de 4%-5%, à une de 6,5%-7,5%, estimant ainsi que la demande des consommateurs sera forte.

L’analyste n’a que de bons mots quant aux perspectives du cours de l’action compte tenu de son caractère défensif, de ses flux de trésorerie élevés, d’un bilan financier solide et de la résilience de ses ventes.

À moyen terme, l’analyste croit que Dollarama est bien positionnée pour voir croître ses bénéfices grâce à l’expansion de son réseau de magasins.

 

Corus Entertainment (CJR.B, 3,16 $): l’analyste de la Nationale décote le titre

Corus Entertainment (CJR.B, 3,16 $): l’analyste de la Nationale décote le titre

À la suite de l’annonce par la direction qu’elle réduisait ses prévisions de ventes publicitaires pour le 4e trimestre, Adam Shine, analyste à la Financière Banque Nationale, fait de même. Et en conséquence, il décote le titre de «surperformance» à «performance égale au secteur», et il diminue substantiellement son cours cible de 5,00 $ à 3,50 $.

L’analyste abaisse ses prévisions de croissance des ventes de publicités TV pour le 4e trimestre à -14% comparativement à la période précédente. Il maintient les revenus d’abonnements à +2,8%, et il réduit les autres revenus TV à 5% comparativement à sa prévision précédente de +16%.

Quant aux ventes de publicités radio, l’analyste réduit sa prévision à une baisse de -0,3%, plutôt qu’une hausse de 5%.

Il prévoit que les revenus totaux du 4e trimestre seront de 341,6 M$ et non de 366,0 M$ comme il le prévoyait précédemment. Il croit que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés ne seront que de 57,2 M$ plutôt que 92,8 M$, et que les bénéfices par action ajustés seront de – 0,02 $ plutôt que 0,10 $.

La direction de Corus a aussi prévenu que ses ventes de publicités télé pour le 1er trimestre de son année financière 2023 subissaient de fortes pressions, et ce, avant même qu’elle ne considère le risque de récession, indique l’analyste qui note au passage l’importance saisonnière de ce premier trimestre pour la firme.

En conséquence, l’analyste réduit également ses prévisions de croissance de ventes de publicités TV pour 2023 à -8% plutôt que de  -1%.

Quant à l’année 2024, on peut s’attendre à une reprise alors que les pressions macro-économiques et les risques de récession diminueront, estime l’analyste. Mais là aussi les prévisions de revenus et de bénéfices sont néanmoins ajustées à la baisse.