Que faire avec les titres de Shopify, Quincaillerie Richelieu et WSP? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Shopify, Quincaillerie Richelieu et WSP? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Shopify (SHOP, 805,76 $US) : un titre encore sous-estimé
Le titre du spécialiste canadien du commerce en ligne a beau avoir doublé Mark Mahaney, de RBC Marchés des capitaux, pense que le marché sous-estime encore certains aspects de la compagnie.
L’analyste note que la pandémie a forcé une accélération de l’adoption du commerce en ligne. Les prévisions du marché potentiel de Shopify sont donc plus grandes maintenant qu’avant la pandémie. Il estime que le marché potentiel est de 16 billions de dollars américains.
Il croit aussi que les redevances que demande Shopify sur les revenus réalisés par les commerces qui utilisent sa plateforme ont le potentiel d’augmenter. En 2019, les redevances étaient à 2,9% en moyenne. «Il s’agit d’un écart important sur la moyenne du groupe à 15%. » Mark Mahaney pense qu’il est raisonnable d’anticiper que les redevances se situent à moyen terme dans une fourchette de 5% à 15%. Il croit aussi que les marges de la société s’amélioreront.
L’analyste reconnaît que le multiple élevé de 28 fois le ratio valeur comptable/ventes représente un risque. Il juge que le titre mérite une prime, car ses ventes progressent à un rythme supérieur aux 13 sociétés à forte croissance comparables, note-t-il.
Avec un scénario où Shopify accaparerait 5% du marché, obtiendrait des redevances de 3,7% et réaliserait des dépenses opérationnelles représentant 60% du bénéfice d’exploitation, il établit une cible de 1000 $US sur le titre coté à la Bourse de New York.
Quincaillerie Richelieu (RCH, 27,85 $) : des premiers signes de reprise
Quincaillerie Richelieu (RCH, 27,85 $) : des premiers signes de reprise
Les premiers signes de reprise sont plus encourageants que ce qu’avait anticipé Zachary Evershed, de la Financière Banque Nationale. Après avoir rencontré la direction à Québec, l’analyste bonifie sa cible de 27$ à 30$.
Les ventes reprennent «graduellement» depuis «l’effondrement d’avril ». La demande a chuté de 40% en avril par rapport au même mois l’année précédente. En ce moment, les ventes aux manufacturiers seraient en recul de 10% à 15% par rapport à l’année précédente. Les ventes aux détaillants, pour leur part, seraient en hausse de 50% tandis que les ménages confinés seraient plus enclins à effectuer des rénovations.
Presque exempt de dette, le bilan de l’entreprise lui procure toute la flexibilité désirée pour faire des acquisitions, estime Zachary Evershed.
Même s’il aime le potentiel de l’entreprise, l’analyste juge toutefois que son action est bien évaluée et il attendrait un meilleur point d’entrée.
WSP (WSP, 85,20$) : hypothèse de mariage
WSP (WSP, 85,20$) : hypothèse de mariage
Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, reprend le suivi de la firme de génie-conseil après avoir participé à l’émission de l’équivalent de 502 millions de dollars (M$) en actions.
L’analyste pense que cette émission procure à WSP une plus grande flexibilité financière pour mettre la main sur la firme Aecom, « une fois que la pandémie sera terminée ».
Des rumeurs circulent depuis le début de l’année que WSP et Aecom pourraient fusionner ou qu’Aecom pourrait être acquise par WSP.
Benoit Poirier pense qu’une transaction serait une bonne idée compte tenu de la nature complémentaire de leurs activités. Il dit préférer une fusion «d’égal à égal». Il juge que le potentiel de création de valeur est important à long terme. Il pense que cela donne aussi la possibilité d’étendre son empreinte dans d’autres marchés. Une union permettrait aussi de réaliser des économies d’échelle dans certains marchés. L’entité combinée se trouverait dans une meilleure posture à la fin de la pandémie.
L’analyste ne croit pas qu’une transaction est imminente et pense que la direction attendra que la pandémie soit derrière nous.
Desjardins Marché des capitaux renouvelle sa recommandation d’achat et sa cible de 95$.