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À surveiller : Snap, Couche-Tard et Pepsi

Stéphane Rolland|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de Snap, Couche-Tard et Pepsi ? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Snap, Couche-Tard et Pepsi ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Snap (Snap., 15,23$US) : encore de la place pour la pub

Il reste encore de l’espace pour que Snap affiche encore plus de publicité sur sa plateforme Snapchat, croit Stephen Ju, de Credit Suisse.

En tenant compte des statiques d’utilisation, l’analyste estime qu’un utilisateur voit environ deux publicités lors d’une session de 30 minutes. «Cela laisse croire qu’il reste encore beaucoup d’espace pour afficher plus de publicité afin d’accroître les revenus», commente l’analyste.

M. Ju reconnaît que ses estimations pourraient ne pas être conformes à la réalité. Il juge que l’écart ne devrait tout de même pas être trop grand, non plus.

La croissance des revenus publicitaires fait partie intégrante de la thèse de Credit Suisse. M. Ju pense que les revenus publicitaires dépasseront les attentes de la moyenne des analystes au cours de la deuxième moitié de l’année.

Snap est aussi une plateforme qui permet aux annonceurs de joindre les plus «jeunes». Les moyens de les joindre sont rares, ce qui confère une valeur à l’espace publicitaire de Snap, selon lui.

Au cours de la deuxième moitié de l’année, il pense que la refonte de l’application pour Android amènera une croissance du nombre d’utilisateurs.

M. Ju réitère sa recommandation «surperformance», mais bonifie sa cible de 15 $US à 18 $US.

 

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 83,75$) : l’attention sur les ventes comparables

Dans les résultats du quatrième trimestre de l’exercice 2019 de Couche-Tard, l’élément qui a le plus marqué Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, sont les ventes comparables plus fortes que prévu en magasin.

Les ventes comparables dans les dépanneurs ont progressé de 3,4% aux États-Unis, de 4,7% en Europe et de 4,2% au Canada. Les trois régions affichent une plus forte croissance que ce qu’avait anticipé l’analyste de RBC Marchés des capitaux. Elle ajoute que ces gains se sont faits en comparaison avec un trimestre difficile à battre.

Le bénéfice par action à 0,52$ se trouve légèrement sous le consensus à 0,53$, mais Mme Nattel juge que les résultats sont «en ligne » avec les attentes. En tenant compte du bénéfice d’exploitation en hausse de 2% et du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) qui satisfait ses attentes, elle juge qu’il s’agit d’un bon trimestre.

L’analyste pense que les investisseurs vont porter leur attention sur la soutenabilité de la croissance des ventes comparables et de l’efficacité du marchandisage et des promotions.

Dans l’ensemble, sa thèse optimiste sur l’entreprise lavalloise demeure inchangée avec une recommandation «surperformance» et une cible de 88$. Elle estime que Couche-Tard a plusieurs avenues de croissance notamment les synergies tirées de ses anciennes acquisitions, une attention sur la stratégie de vente en magasin, le partage des «meilleures pratiques» entre les régions et une augmentation du nombre d’ouvertures.

Pepsi (PEP, 131,74 $US) : de bons résultats, mais…

Pepsi a dévoilé de bons résultats, mais cette belle performance est déjà reflétée dans le prix de l’action, prévient Amit Sharma, de BMO Marchés des capitaux.

Le producteur de boissons et de collations a dévoilé un bénéfice par action de 1,54 $US tandis que les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,50 $US.

Il note que les ventes internes, une donnée clé pour mesurer la croissance des activités existantes, ont augmenté de 4,5%. Cela fait suite à une croissance de 5% au précédent trimestre, ce qui illustre que la société est sur une bonne lancée, selon l’analyste.

Les bons résultats apportent une certaine flexibilité à la direction pour financer certains investissements, ajoute M. Sharma.

Du côté négatif, l’analyste s’inquiète de voir un déclin de 2% des boissons Pepsi en Amérique du Nord (le septième déclin en huit trimestres).

Dans l’ensemble, l’analyste juge que le titre s’échange à prime et que son évaluation tient déjà compte des bonnes nouvelles. Il reconnaît que l’entreprise offre une bonne visibilité et a des activités de nature défensive. Par contre, le titre s’échange déjà à 24 fois les prévisions de bénéfice 2019. Selon les différentes mesures, l’action se trouve à 300 à 500 points de base au-dessus de sa moyenne de multiple des 3, 5 et 10 dernières années.